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Quand le bureau des brevets Dabuse
L’Afrique du Sud a officiellement reconnu l’intelligence artificielle Dabus comme inventeur d’un brevet, une première mondiale ouvrant la voie à un nouveau paradigme légal trimbalant son lot de problématiques. D’ailleurs, la demande de brevet a préalablement été rejetée par les agences britannique, étasunienne et européenne, Dabus n’étant pas (encore) une personne physique. Pour autant, si l’IA est considérée comme la créatrice d’un « récipient alimentaire améliorant l’adhérence et le transfert de chaleur », le titulaire du brevet reste le propriétaire de l’intelligence artificielle, à savoir Stephen Thaler, PDG d’Imagination Engines. Se pose maintenant la question des droits d’auteur relatifs aux bases de données utilisées pour entraîner l’IA, voire du « degré d’implication de l’Homme » dans cet entraînement. Toutes nos pensées aux juristes qui plancheront sur ces sujets du bac philo.
Temps nuageux sur la confidentialité
Avec le déploiement d’iOS/iPadOS 15, Apple souhaite introduire une fonctionnalité chargée de scanner les images iCloud des utilisateurs afin de lutter contre les contenus pédopornographiques. Les images seront comparées à la base de données CSAM (Child Sexual Abuse Material) tandis que les messages d’enfants se verront analysés afin de bloquer d’éventuels contenus explicites et de notifier les parents. L’annonce a soulevé une énième inquiétude quant au respect de la vie privée des utilisateurs, même dans le cadre d’une intention louable. Edward Snowden notamment, qui accuse Apple de faire le jeu de la surveillance de masse au niveau mondial. Car une fois en fonction, quelle certitude que les analyses ne s’étendront pas à d’autres types de domaines/contenus ? (cf. la base de données du GIFCTM concernant les contenus jugés « terroristes » et balayant large). Même son de cloche chez l’Electronic Frontier Fondation qui, tout en reconnaissant le problème de l’exploitation infantile, s’alarme du prix élevé à payer pour la confidentialité des usagers.
NFC, les DAB disent oui
Les YesCard, ces cartes à puce illicites permettant de retirer frauduleusement les biftons des distributeurs de billets, c’est bon pour les vieux schnocks. Aujourd’hui, quand on se veut un margoulin moderne, on opte plutôt pour l’application Android développée par Josep Rodriguez, chercheur en sécurité à IOActive. Cette dernière exploite les multiples failles et bugs du NFC pour délester les DAB et autres points de vente de leur contenu : collecte des données de cartes bancaires, modification invisible du montant des transactions (exemple : 100 € affichés sur la machine pour 1 € débité), verrouillage du terminal (ransomware), voire l’obtention d’espèces avec une marque spécifique de DAB (non précisée, je précise). Pour pratiquer le vol sans contact, l’intelliphone émule les communications radio des cartes bancaires tout en exploitant les vulnérabilités micrologicielles du NFC. Avec cette technique, « il existe de nombreuses possibilités (de piratage) », explique Josep, lors d’un entretien donné depuis la piscine olympique en or massif de sa villa mexicaine.
Les naufragés du GPU pourront éventuellement se consoler avec les cartes graphiques en 28 nm (oui) de la nouvelle marque Jingjia, disponibles au troisième trimestre 2021. Fabriquées par les Chinois pour les Chinois, la Micro JM9231 (2 Tflops, 1500 MHz, 32 Gpixels/s, PCIe 3.0 16×, 8 Go GDDR5(?), 256 GB/s, TDP 150W) et la Micro JM9271 (8 Tflops, 1800 MHz, 128 Gpixels/s, PCIe 4.0 16×, 16 Go HBM(?), 512 GB/s, TDP 200W) ciblent les Nvidia GTX 1050/GTX 1080 et AMD Radeon RX Vega 64. Pas d’infos sur les tarifs ni sur la quantité de mouchards intégrés.
Pour l’anecdote, deux futures puces graphiques DG2 d’Intel ont supposément été testées sur Geekbench, ce qui n’a pas manqué d’éveiller quelques curiosités. La première embarquerait 96 CU (iGPU ?), la seconde 256 CU, atteignant les performances d’une GTX 1050. Gardons-nous de toute conclusion hâtive basée sur du vent, la route vers les magasins étant encore longue. Par ailleurs, Raja Koduri a récemment posté une photo de DG2-512 (ou Xe-HPG 512, 4096 CU estimés), évoquant des performances proches d’une RX 6700 XT ou d’une RTX 3070.
Nouvelle vague de GPU à chiner
Conséquence de la récente interdiction par la Chine de l’extraction et de l’échange de monnaie virtuelle sur son territoire – qui au passage consiste en un élargissement de dispositions déjà prises en 2017 afin de garder le contrôle du marché bancaire et d’ouvrir la voie au futur yuan numérique –, le prix local des GPU a fortement chuté depuis mai dernier. Selon South China Morning Post (SCMP), la baisse de la demande de cartes graphiques inhérente au bannissement des fermes de minage a entraîné une chute des tarifs allant de 5 % à 66 % selon les modèles. Exemple, une Nvidia RTX 3060 est ainsi passée de 2 085 dollars à 725 dollars en l’espace d’un mois, même si cela reste cher au regard des 329 dollars officiellement suggérés par Nvidia (MSRP). La question est maintenant de savoir quand, et dans quelle mesure, les joueurs pourront à nouveau se fournir en GPU à un prix correct et surtout, combien de temps durera l’éclaircie avant que les fermes ne se délocalisent sous des cieux plus cléments et ne reprennent leurs gloutonnes activités.
Biométrique masse effect
L’European Data Protection Board (EDPB) et l’European Data Protection Supervisor (EDPS) – entités européennes en charge de la RGPD et dont l’avis n’est, sans surprise, que consultatif – appellent dans un communiqué commun à « l’interdiction générale de toute utilisation de l’IA pour la reconnaissance automatisée de caractéristiques humaines dans les espaces accessibles au public, telles que la reconnaissance des visages, de la démarche, des empreintes digitales, de l’ADN, de la voix, de la frappe au clavier et d’autres signaux biométriques ou comportementaux, dans quelque contexte que ce soit ». Une position visant à lutter contre la catégorisation des individus en groupes basée sur « l’origine ethnique, le sexe, l’orientation politique ou sexuelle » menant à une « discrimination injuste ». Si la Commission européenne travaille déjà sur une régulation de ces technologies, elle n’oublie cependant pas d’inclure des exceptions, notamment pour « faciliter le travail de la police ». Le contraire eut été inhabituel.
À la pêche aux coins
Malgré un caractère extrêmement volatile œuvrant comme le plus intéressant des ascenseurs émotionnels lorsqu’on décide d’y placer les économies d’une vie, les cryptomonnaies gagnent, jour après jour, les faveurs d’un grand public pas toujours averti. Une aubaine pour les margoulins 3.0 qui s’amusent désormais à envoyer par la poste de faux « Nano » aux clients de la société Ledger, spécialiste des portefeuilles matériels chargés de stocker les jetons hors-ligne. Pour rappel, leur base client fut piratée en 2020, ceci expliquant le ciblage précis des envois. La lettre explicative accompagnant le périphérique vérolé le présente comme un « modèle de remplacement » suite à la fuite de 2020, invitant l’utilisateur à y transférer ses jetons « pour des raisons de sécurité ». Évidemment, une fois l’opération terminée, ainsi fonds fonds fonds trois petits tours et puis s’en vont, les jetons sont aspirés sans tarder vers le compte des voleurs. Un nouveau type de menace en voie d’augmentation, à ne pas prendre à la Ledger.
Tout le monde ne partage pas le rapport optimiste de Koomey Analytics (cf. Canard PC n° 420), concluant à l’exagération de l’impact énergétique des centres de données. La Commission for Regulation of Utilities (CRU) irlandaise a averti qu’en raison de ces derniers, si rien n’était entrepris, des délestages et autres pannes de courant pourraient survenir dans un avenir proche. Même son de cloche chez le fournisseur d’électricité public Eirgrid, prévoyant que les serveurs phagocyteront 15 % de la demande énergétique du pays d’ici 2026.
Asus ROG lance un manga gratuit (et heureusement)
Quand Asus ROG a voulu envoyer un goodies à Canard PC, Kahn Lust les a renvoyés vers moi, parce que Asus = Hardware = Dandu. Et donc quelques jours plus tard, j'ai reçu un gros colis : un tableau avec le dessin façon manga d'Anna Morphoz (sérieusement, qu'est-ce que je vais faire de ça ?). Anna qui ? Anna Morphoz. Vous ne savez pas qui c'est ? Moi non plus, avant la sortie des six premiers chapitres du manga d'Asus ROG et la FNAC. Franchement, je suis bon public pour les mangas et ce genre de trucs, mais « Mec, je suis en PLS » (c'est vraiment un bout de dialogue du manga)... La qualité graphique est honnête (enfin, comme n'importe quel manga fait par des fans, comme quand je dessinais des personnages de Dragon Ball Z à 16 ans en cours d'allemand), mais ça semble écrit par un gamin de 8 ans et – surtout – Anna va acheter son PC Asus ROG (😉) à la FNAC (😉) pour préparer les ROG Master (😉) avec des tas de PC Asus ROG (😉) en fond. Et pour s'améliorer, elle va acheter des périphériques Asus ROG (😉) à la FNAC (😉). Enfin, vous avez compris : c'est une publicité un peu gênante. Et heureusement, c'est gratuit, parce qu'en plus c'est dessiné dans le sens de lecture occidental.
Un musée haut en couleur
Nvidia et le fabricant chinois Colorful se sont associés pour ouvrir le premier musée consacré aux cartes graphiques. Situé au New Generation Industrial Park de Shenzhen (Chine), cet hommage à la culture vidéolugeek couvre l’histoire du traitement graphique de 1980 jusqu’à nos jours. Si vous décidiez d’y faire un tour malgré le risque de niquer votre crédit social en vous extasiant plus sur les verts que les rouges, vous y trouverez la GeForce 256, qualifiée par Nvidia de « premier GPU au monde » dans le sens d’un « processeur monopuce avec des moteurs intégrés de transformation, d’éclairage, de configuration/clipping de triangles et de rendu, capable de traiter un minimum de 10 millions de polygones par seconde », ainsi que des cartes ATI, 3Dlabs, 3Dfx, IBM, Intel, Trident, S3, etc. Entre deux analyses sur la symbolique cachée des œuvres, on se délectera d’une section à la gloire de l’e-sport chinois, avant de faire quelques tours de piste sur un simulateur 8K et de s’initier à la réalité virtuelle. Le désennui sera total.
Samsung et AMD, copains comme cochons depuis 2019, ont confirmé que la prochaine génération de puces Exynos du premier embarquera la technologie graphique RDNA 2 du second. De fait, les intelliphones haut de gamme de Samsung supporteront le lancer de rayon (ray tracing) et puisque nous sommes malins comme un lapin, nos pensons évidemment à la gamme Galaxy. Le reste des informations techniquement croustillantes proviendra de Samsung, qui communiquera dans le courant de l’année. On suppute le support des images de fond de « Creative Grooming ».
Huit minutes, douche comprise
Pardonnez ce titre totalement abscons pour la bleusaille, mais il faut bien qu’approcher du quatrième âge offre quelques avantages. Donc, Xiaomi a fait démonstration d’une technologie de charge qui envoie de l’électron par palettes, baptisée Xiaomo HyperCharge. Avec une batterie de 4 000 mAh, les dix pourcents de charge sont atteints en 44 secondes, les 50 % en trois minutes et les 100 % en huit minutes. L’expérience a été menée à l’aide d’un Xiaomi Mi 11 Pro modifié pour l’occasion, capable d’encaisser 200 watts sans déclencher un malaise vagal, voire moins grave, une combustion spontanée. À 120 watts, le temps de charge – sans fil cette fois – est porté à une minute pour 10 %, sept minutes pour 50 % et quinze minutes pour 100 %. En l’état, HyperCharge aurait toutefois un impact sur la capacité ou la durée de vie de la batterie, un sujet non évoqué dans la démonstration. À suivre, sauf si cela vous en touche une sans faire bouger l’autre (forcément).
À l’instar de la concurrence, Siri va quitter le douillet nid familial pour commander des appareils tiers compatibles avec la plateforme domotique Homekit, pour autant que l’utilisateur dispose d’une enceinte HomePod mini (l’HomePod devrait également fonctionner, à confirmer). Apple précise que les fabricants des objets connectés ainsi contrôlés ne recevront aucune donnée. On notera au passage que iOS 15 intègrera un mode hors-ligne pour Siri, le traitement des commandes se faisant alors localement par l’iPhone/iPad.
Quelques nouvelles du marché PC en Europe occidentale au premier trimestre 2021, parce qu’au fond de vous, je sais que la question vous taraude. En plus, vous avez du bol, je suis d’humeur magnanime nonobstant les coups de jus que je me prends en tapant sur mon clavier (je dispose d'une installation électrique de premier ordre). Selon Canalys, malgré la pénurie de composants, le marché a fait un saut de carpe de 48 % pour atteindre 16,1 millions d’unités livrées (ordinateurs de bureau, portables et stations de travail). HP se situe en tête (26 % du marché), suivi de Lenovo, Dell, Apple et Acer.
Une note de bonne conscience
Deutsche Telekom, Orange, Telefónica, Telia Company et Vodafone ont lancé « l’Eco Rating » (http://cpc.cx/v8M), un nouvel indice traduisant l’impact écologique des intelliphones afin d’aider les consommateurs dans leur choix, mais aussi d’inciter les fabricants à mieux considérer cette problématique. À ce jour, douze ont répondu à l’appel dont Samsung, Huawei, Xiamoi, OnePlus, Oppo, etc. Mais pas Apple. L’indice intègre une note allant de 0 à 100 reposant sur 19 critères, alors que l’impact écologique est scindé en cinq catégories différentes : durabilité, réparabilité, recyclabilité, efficience climatique et préservation des ressources. On notera avec un petit sourire en coin que les informations nécessaires au calcul de l’indice sont fournies par les fabricants eux-mêmes. Passons également sur l’histoire des « sous-scores » qui n’influent pas sur le score final, une FAQ indiquant qu’il n'y a pas de « bons ou mauvais » scores (ben tiens...) et enfin l’absence de référence aux préoccupations éthiques, notamment celles liées à l’extraction du cobalt (pour rappel : http://cpc.cx/v8N).
En iTherm clairs, ça va Koomey lundi
Jonathan Koomey de Koomey Analytics – cabinet basé à Koomey City dans l’État de Koomey aux États-Unis de Kommey – a livré son analyse de la consommation énergétique d’Internet et des centres de données à l’occasion de l’iTherm 2021 (The Intersociety Conference on Thermal and Thermomechanical Phenomena in Electronic Systems). Ses conclusions avancent que contrairement aux idées reçues, le bilan est plutôt positif puisque entre 2010 et 2018, malgré une augmentation des volumes de calcul de 550 %, la demande en électricité des serveurs n’a parallèlement progressé que de 6 %. Un fait rendu possible grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique des puces et surtout à quelques sacrifices de poulets rôtis lors de cérémonies vaudou au CERN. Reste à définir le crédit que l’on peut accorder à quelqu’un qui porte sciemment un chapeau de cow-boy sur une photo de profil « dessinée ». Koomey, si tu veux que l’on te prenne au sérieux, conseil d’ami, inspire-toi plutôt des nôtres, autrement pros.
L’opérateur de télécommunication néerlandais KPN Mobile aurait utilisé/utiliserait du matériel Huawei équipé de portes dérobées. Selon un rapport non public réalisé par Capgemini en 2010 – oui, 2010 – et récemment consulté par le journal Volkskrant, Huawei aurait ainsi accédé aux appels de 6,5 millions d’utilisateurs, dont ceux du Premier ministre. Les deux sociétés réfutent et nient toute irrégularité, ne souhaitant pas faire tout un autre pays du fromage de cette histoire.
En quête de Perlmutter noire
Les États-Unis vont prochainement disposer du superordinateur d’intelligence artificielle le plus balèze du monde – nous dit-on – afin de réaliser une modélisation 3D aux petits oignons de l’univers. En termes moins scientifiques, il s’agit d’obtenir la carte la plus détaillée possible de l’espace connu grâce aux images du télescope Nicholas Mayall (Kitt Peak) et de son appareil de mesure de l’énergie noire (DESI). Baptisé Perlmutter (NERSC-9), l’engin conçu par HPE embarquera dans un premier temps 1 536 nœuds de calcul, chacun composé de quatre GPU Nvidia A100 Tensor Core connectés en NVLink-3 et d’un processeur AMD Milan Epyc, pour 3,8 exaflops de performance IA en FP16 et 60 pétaflops de performance HPC en FP64. Puis, 3072 nœuds supplémentaires seront ajoutés dans le courant de l’année, embarquant cette fois deux CPU Milan AMD Epyc. À terme, la puissance pas dégueulasse de Perlmutter devrait le hisser dans les cinq premiers du classement Top 500 des supercalculateurs de l'univers connu de l'espace cosmologique.
Google prévoit la commercialisation de son premier ordinateur quantique commercial – comprendre : utilisable grâce à une correction des erreurs efficace qui fera que 1+1 ne donnera plus 82z73,14fAF&%4 – d’ici une dizaine d’années. Pour ce faire, la pieuvre a inauguré le campus Quantum AI à Santa Barbara, un lieu qui n’est pas dénué de risques puisque le vent brûlant du Pacifique pourrait bien emporter au loin les rêves les plus fous.
On a failli attendre
Ahhh… une nouvelle technologie de batterie révolutionnaire, cela faisait longtemps. Et je dis ça sans sarcasme, hein, je me rappelle simplement d’une époque où l'on ne pouvait plus faire un pas sans risquer d’écraser une annonce de batterie révolutionnaire par inadvertance. La trouvaille de la société australienne Graphene Manufacturing Group (GMG) concerne une batterie révolutionnaire en graphène aluminium-ion, qui se charge 60 fois plus rapidement que certaines lithium-ion. Par ailleurs, un bonheur de batterie révolutionnaire n’arrivant jamais seul, le dispositif contient trois fois plus d’énergie qu'une batterie aluminium, ne souffre pas de surchauffe, n’a pas besoin de circuit de refroidissement/chauffage et enfin, serait à la fois plus durable (2 000 cycles complets sans perte de performance) et plus piste recyclable. La société parle ainsi de « super condensateur », un intelliphone nécessitant entre une et cinq minutes de charge. Mais avec sa batterie révolutionnaire, c’est surtout du côté des véhicules électriques que lorgne GMG, grâce à une plus grande autonomie et des charges rapides.
Un rendu à se convoluter par terre
Intel Labs, le laboratoire « recherche et collaboration en science informatique » d’Intel – tout se tient, tout fait sens – a présenté une technique de rendu graphique qui optimise le réalisme des images 3D à papa. Et pas légèrement, comme le montre la démo technique basée sur GTA V. Je ne suis pas chien, voici le lien : http://cpc.cx/uYd. Vous vous rappelez la première fois que vous avez lancé Tomb Raider avec une 3Dfx ? Eh bien, nous sommes dans le même saut qualitatif, avec un rendu qui donne l’impression de jouer dans Google Street. Du coup, c’est un genre… et pour tout vous dire, mon âme hippie rétrojoueur préfère largement le rendu jeu vidéo à celui photo-réaliste, dénué de magie. Techniquement, le papier (http://cpc.cx/uYe) explique que les images sont améliorées par un réseau convolutif, à savoir un réseau de neurones artificiels entraîné avec Cityscapes-dataset.com, détectant la présence de motifs simples à différentes échelles d’une image et qui exploite ces représentations intermédiaires pour appliquer le traitement graphique. Quoi qu’il en soit, on ne me fera pas taire : GTA V avec une 3Dfx, c’est autrement charmant.