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Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.
Pour les rares naïfs croyant encore en un Système reposant sur de nobles valeurs, un exemple parmi d’autres sur son niveau de dépravation. Le rapport publié par le procureur général de New York stipule que sur les 22 millions de contributions reçues par la FCC en 2017 dans le cadre de la consultation sur la neutralité du Net (avant de pouvoir la mettre à mort la conscience tranquille), 18 millions étaient fausses : bots, usurpation de profils, etc. C’est ce qu’on appelle un effet Dominion.
La Commission européenne a détaillé sa stratégie pour répondre à la pénurie mondiale de semi-conducteurs. En gros, elle souhaite créer une alliance industrielle composée des principaux acteurs européens du domaine, visant à se positionner sur les « technologies avancées » tout en atteignant 10 à 20 % de parts de marché d’ici 2030. Précisons qu’à ce jour, aucune fonderie européenne ne grave à moins de 22 nm, alors qu’elles fournissent principalement les secteurs industriels et de santé.
Blade monte d’un octave
Comme attendu, le fonds Jezby Ventures porté par le PDG d’OVHcloud Octave Klaba a été sélectionné par le tribunal de commerce de Paris comme repreneur de la société de « jeu dans le nuage » Blade (Shadow). « La reprise de l’ensemble des équipes, l’apport de moyens financiers nouveaux et le partenariat sur le développement des infrastructures avec OVHcloud, vont doter Shadow d’une capacité de croissance à la fois durable et rentable, et d’une puissance d’innovation renouvelée au service de la qualité de l’expérience des clients gamers », explique Jezby tout content. Seul le CTO Jean-Baptiste Kempf ne suivra pas, puisqu’il présentait un dossier de reprise concurrent supporté par Iliad (Xavier Niel). Pour Octave, le but de l’opération consiste, soyez prévenus, à « bâtir la meilleure offre de cloud gaming au monde ». Des « annonces fortes » sont attendues dans les prochaines semaines, toujours selon Octave qui, manifestement, pète le feu.
Les apps privées d’infos
Quoi ?! Le respect de la vie privée redeviendrait-il une préoccupation majeure des utilisateurs ? Selon les données publiées par Flurry Analytics (Verizon Media), deux semaines après le déploiement d’iOS 14.5 et l’introduction de l’option « App Tracking Transparency », 96 % des utilisateurs étasuniens ont activement refusé le suivi des applications. Comprendre, de se faire tracer le fessier par la moindre app qui traîne pour, au final, recevoir de la publicité ciblée. Au niveau mondial, les récalcitrants sont un peu moins nombreux avec un taux de 88 %, mais cela reste révélateur du ras-le-bol des gens quant au piétinement systématique de la vie privée par des tiers. Du côté de Facebook/Instagram, on l’imagine bien, ça couine : tout en se positionnant comme le gentil défenseur des petites entreprises, le ton est à la culpabilisation de l’utilisateur destructeur d’emploi et au chantage financier, puisqu’il pourrait ne plus profiter d’un service « gratuit ». Bah alors Marco, on l’a mauvaise ?
Elon crée du lien avec les stars
Starlink, le programme de SpaceX chargé de fournir un accès Internet à l’aide de constellations de mini-satellites orbitaux actuellement en bêta publique aux États-Unis, ne permettra pas de se soustraire aux complaintes des ayants droit en cas de téléchargement illégal. Nonobstant des conditions d’utilisation gardant les pieds sur Terre au sujet du piratage, l’abonné « substrate-97 » a voulu tester par lui-même le service en « torrentant » volontairement pendant deux mois sans VPN. Dans le même genre de démarche scientifique, il existe le fameux test de la bouteille de gaz et du briquet, certainement sur sa longue liste des faits à valider avant de disparaître en expérimentant le saut à l’élastique sans élastique. C’est donc après avoir gruté une « émission de CBS » (la grosse éclate) que substrate-97 s’est chopé son premier avertissement de la part de Starlink, pouvant mener à la résiliation de son abonnement et à des poursuites judiciaires du plaignant. Un coup à mettre en orbite son découvert bancaire.
Et c’est prévu pour quantique ?
L’informatique quantique n’est pas qu’imbitable sur le fond, elle génère également, par principe, une incertitude lorsqu’il s’agit d’estimer la date de son avènement. Quelques années ? Une bonne dizaine ? Une grosse vingtaine, le temps que les outils de correction d’erreurs – le véritable enjeu du calcul quantique – s’avèrent efficients ? Qu’importe, et là je rejoins pleinement ton analyse Jean-Pierre, à la vitesse où le temps défile depuis le bug de l’an 2000, dans tous les cas ça se jouera entre la poire et le dessert. S’il est un secteur qui ne traînera pas pour exploiter le calcul quantique, ce sera bien celui de la haute-finance, toujours en quête d’anticipation pour se goinfrer un peu plus. Jean-Jacques Goldman Sachs par exemple, travaille sur des algos optimisant les « simulations de Monte-Carlo » – un machin servant à fixer le prix des actifs financiers – avec l’objectif d’une vitesse de calcul multipliée par mille. OK, une machine carburant à 7 500 qubits logiques minimum sera nécessaire, alors qu’IBM commercialisera un processeur 127 qubits seulement cette année. Mais on y vient, on y vient.
IBM technicien ongulaire
Prenez un ongle lambda (entier et bien formé, les rognures ne comptent pas), saupoudrez-le de 50 milliards de transistors fraîchement cueillis durant la pleine lune, puis assénez courtoisement – mais fermement – des coups de massette jusqu’à obtenir une puce gravée en 2 nm, exactement comme celle présentée par IBM. Avec un minimum de finesse dans le déhanché de poignet, vous obtiendrez même une consommation réduite de 75 % par rapport à une puce de 7 nm à performance équivalente. Évidemment, dans l’histoire, c’est IBM qui va récolter toute la gloriole, avec des médias qui s’extasieront de cette « première mondiale », cette densité de « 333 millions de transistors par millimètre carré » (173 millions pour le 5 nm de TSMC, 127 millions pour le 5 nm de Samsung). Reste qu’en l’état, il s’agit d’une prouesse de laboratoire, et que la route vers une commercialisation sera encore longue. Alors que votre ongle en 2 nm, lui, est déjà pleinement opérationnel pour équiper les centres de données de Corée du Nord.
Bientôt le trans-caméléonisme
Le Massachussetts Institute of Technology (MIT) travaille sur une technologie baptisée « ChromoUpdate », en l’occurrence une « matière programmable » capable d’afficher à la volée du contenu comme des lapins idiots suivis d’une campagne Ulule à succès, à la surface d’objets scandaleusement physiques. Inspirée d’une précédente technologie appelée PhotoChromeleon mimant l’opportunisme chromatique cher aux caméléons, le ChromoUpdate recourt à de l’encre photosensible. Dès lors, il suffit de lancer un défi débile sur les réseaux sociaux et d’attendre qu’elle reçoive un grand seau d’ultraviolet au visage à l’aide d’un projecteur LED capable de varier ses émissions. De la modification des longueurs d’onde lumineuses découlera le niveau de saturation des colorants au niveau de chaque pixel. En clair, nous parlons d’une peinture pixelisée dynamique réagissant en quelques secondes dans le cas de motifs en noir en blanc et en quelques minutes pour ceux en couleur. Pour l’heure, seules les surfaces lisses et rigides sont concernées, mais le MIT souhaite étendre la méthode aux tissus avec le recours à des fibres luminescentes.
La gloutonnerie des mineurs de cryptomonnaie toujours et encore, avec la saisie par les douanes hongkongaises de 300 cartes Nvidia CMP 30HX de contrebande non marquées (125 watts, 26 MH/s avant optimisation, officiellement trouvables dans les 720 dollars), planquées dans la cale d’un bateau de pêche au milieu d’intelliphones, de produits cosmétiques et… d’ailerons de requins. Nous parlons bien des poissons malheureusement, pas des mineurs. Dommage.
La ville de Séoul planifie le déploiement d’une nouvelle race de poteaux « intelligents », faisant non seulement office de lampadaire mais aussi – prenez votre respiration – de points d’accès Wi-Fi, de compteurs de passages, de vidéosurveillance (avec détection des infractions de stationnement), de capteurs environnementaux et enfin de chargeurs d’intelliphones, de véhicules électriques et de drones de surveillance (au sommet du poteau). La ville « intelligente », vous n’en avez pas rêvé, vous l’aurez quand même.
« Stretch » est le petit nom d’amour du second robot commercial de Boston Dynamics, le premier étant « Spot », une sorte de iench multi-usage exploité dans les environnement difficiles (mines, plateforme pétrolière, ZEP). Avec Stretch, on est plus dans la logistique que l’ambiance rock’n’roll des profondeurs, puisque le robot est conçu pour décharger des camions remplis de cartons (23 kg maximum) et les déplacer sans se plaindre ni pause-pipi dans l’entrepôt au rythme de 800 par heure.
Dans son rapport de mars 2021, la Royal Astronomical Society (Royaume-Uni) explique que la prolifération des débris spatiaux et autres constellations de satellites polluant l’orbite terrestre a éclairci le ciel nocturne d’au moins 10 % au niveau mondial. Comprendre que même paumé au fin fond d’un désert, impossible d’échapper à cette contamination lumineuse. Et ce n’est que le début du phénomène, chacun y allant de son projet de constellations ou de publicité aérienne pourrie.
Pendant ce temps, chez Nvidia
Bonne nouvelle pour ceux qui ne disposent pas d’une RTX de bourgeois et qui télébossent ou produisent des vidéos dans un environnement acoustiquement défavorisé, la solution de filtrage de bruits RTX Voice a été étendue à l’ensemble des cartes GeForce, Quadro et Titan. Cool, d’autant plus que l’application est compatible avec la plupart des plateformes en vogue – OBS Studio, Streamlabs, Twitch, Zoom, etc. – via la création d’une carte audio virtuelle. Seules conditions, utiliser Windows 10 et disposer des pilotes 410.18 et plus (voire 456.38 pour quelques cartes spécifiques). D’autre part, après avoir ressuscité d’anciens modèles comme la GTX 1050 Ti pour tenter d’amortir la pénurie de GPU pour joueurs, la rumeur publique parle maintenant d’un retour de la GTX 1080 Ti, après qu’un utilisateur a reçu un modèle EVGA produit en 2021 en échange de sa carte défectueuse. Rien d’officiel, mais cela interpelle.
Le club des cinq, plus 22 si affinités
« Lost Tapes Of The 27 Club » consiste en une énième initiative pour déterrer des artistes morts, non pas à l’aide d’une cérémonie vaudou comme il se devrait, mais plutôt d’une IA fournie par Google, Magenta en l’occurrence. « Les bandes perdues du club des 27 » – en référence à ces stars décédées à l’âge de 27 ans que sont Kurt Cobain, Amy Winehouse, Jim Morrison ou encore Jimi Hendrix – est un « album » de l’association Over The Bridge, dont la mission est d’assister les musiciens en proie à des problèmes de santé mentale pouvant entraîner l’irréparable : anxiété, dépression, crise de panique… Quatre titres originaux ont donc été produits par l’IA afin d’attirer l’attention sur le phénomène, écoutables ici (http://cpc.cx/umy). Le résultat est probant, à commencer par « Drowned in the Sun », la chanson que Kurt aurait pu composer, ici interprétée par Eric Hogan, chanteur de Nevermind, groupe hommage à Nirvana. Le reste – paroles et musique, via des pistes midi sur lesquelles ont été rajoutés des effets – est le fruit des algorithmes obtenus après de nombreux « essais et erreurs » et la sélection des meilleurs résultats.
De la donnée pour perfomouiner
6,2 milliards, c’est le nombre total de PC fixes/portables, tablettes et intelliphones utilisés dans le monde en 2021, selon qui, selon Gartner. La progression propre à 2021, en rapport avec la situation dégueulasse du moment et à l’augmentation du travail à domicile/hybride, s’élève à 125 millions d’appareils. Les projections de Gartner pour 2022 confirment sans surprise la tendance, avec une augmentation attendue du parc de 3,2 %, soit 6,4 milliards d’appareils en circulation. Toujours sans abasourdissement, ce sont les tablettes et les ordinateurs portables qui tirent les chiffres vers le haut (+ 11,7 % et +8,8 %), alors que les PC fixes baissent (522 millions en 2020, 470 millions en 2022). Je vous le concède, cette dépêche est assommante mais nous exprimons ici notre solidarité avec des DSI qui utilisent cette rubrique comme veille technologique de pointe entre deux sessions de Doom Eternal avec l’économat, autrement pointue qu’IT for Business et autre Usine Nouvelle.
Le transhumanisme, ça vous gagne
Les interfaces cerveau-ordinateur (ICM) ont le vent en poupe de cortex, que ce soit pour un usage médical – la face visible et respectable de l’iceberg – ou pour la « cyborguisation IAifiée » de l’humanité tant souhaitée par les mégacorporations aux motivations forcément altrui(e)stes. Ne dites pas non, je le sais. L’initiative la plus médiatisée est bien évidemment le projet Neuralink de Musk, bien avancé sur les singes et truies, semble-t-il, mais qu’on se rassure, elle n’est pas la seule. Parmi tant d’autres, le projet BrainGate, exposé dans la revue IEEE Transactions on Biomedical Engineering, a permis à des personnes tétraplégiques de pointer, cliquer et taper sur un ordinateur à l’aide du système constitué d’un réseau d’électrodes installé dans le cortex moteur du cerveau, d’un appareil fixé sur le dessus du crâne et d’un émetteur sans fil externe (pas de fil introcortical). Gageons que les ICM seront la norme pour tout ex-humain qui se respecte d’ici 2077.
Souriez, vous êtes pizzaïfié
Foutu pour foutu, le monde continue sa marche forcée vers l’enfer avec – parmi tant d’autres gourmandises – un avenir hygiéniquement parfait et sans contacts humains où les pizzas « artisanales » seront réalisées par des saloperies de robots. Je sais, rien de nouveau sous le soleil vert. Mais qu’on se le dise, le cyberpunk, ça n’est excitant que dans les œuvres de fiction où l’on peut s’amuser à se faire peur sociétalement sans en payer les conséquences. Bref, pour en revenir à la pizza « artisanale » automatisée, les sociétés Piestro et PopID collaborent désormais afin que les cyberpizzas de la première puissent être payées grâce à la technologie de reconnaissance faciale de la seconde, et ce à l’aide d’un sourire comme si la machine en avait quelque chose à foutre. Je vous passe les communiqués d’autocongratulations, dégoulinants de « qualité », « santé », « sécurité » et autre « expérience de paiement que les clients méritent », je suis déjà à deux doigts de finir ce texte à la batte de base-ball.
Ça nœud peut plus durer
Intel en a marre qu’on lui fasse la figue pendant la récré à cause de ses gros nœuds de gravure en 14 nm qui le boudinent, alors que pratiquement tous les copains disposent de nœuds en 7 ou 8 nm, à l’instar d’AMD, Nvidia ou encore Samsung. Vous connaissez les enfants, ils sont sans pitié. Il est vrai que la finesse de gravure des puces – ou tout du moins celle de leurs nœuds – est utilisée sans vergogne comme argument commercial auprès des masses acheteuses, pour qui plus c’est petit et sans gluten, plus c’est performant et digne d’acquisition équitable. C’est pourquoi Intel adopterait à l’avenir une nouvelle approche pour qualifier ses nœuds de gravure, et donc ses puces, selon des fuites internes relayées par Oregon Live. Car au-delà de l’opération de com' existe bien une réalité, celle de la densité des transistors : environ 90 millions par mm2 (MT/mm2) pour le 7 nm de TSMC contre 100,8 MT/mm2 pour le 10 nm d’Intel. La notion de densité nodale serait introduite en 2023, avec l’arrivée des puces Intel en 7 nm, pardon, en quelque chose MT/mm2.
Homomorphe, mais binaire
Dans le cadre du programme DPRIVE (Data Protection in Virtual Environments) initié par leur grande copine DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), Intel et Microsoft collaborent avec l’agence nord-américaine au développement d’une puce supportant l’accélération du chiffrement totalement homomorphe, ou Fully Homomorphic Encryption (FHE). Cette méthode permet aux applications d’exploiter des données chiffrées sans qu’elles ne doivent les déchiffrer en premier lieu, source de piratage, le processus étant assuré par la puce. Intel se réjouit de ce partenariat qui « débloque la promesse d’un chiffrement totalement homomorphe pour tous ». On se doute que toutes ces bonnes intentions de protection des données n’excluent pas quelques portes dérobées ici et là, manquerait plus que le gueux lambda puisse totalement se protéger des autoritaires. Pardon, des autorités.
Qu’on se le dise, malgré les rumeurs et une dalle compatible 120 Hz, le nouveau casque VR Oculus Quest 2 (SoC Snapdragon XR2) ne proposera pas ce juteux taux de rafraîchissement avant le second trimestre 2021, au mieux et avec le vent dans le dos. En clair, n’y comptez pas trop. De plus, le cas échéant, le 120 Hz sera activé uniquement dans un cadre expérimental. Pour l’heure, les utilisateurs devront se contenter de 90 Hz en raison de contraintes liées à l’autonomie de la batterie et de la chauffe.
Bananement compatible
Jouer à la PlayStation à l’aide de n’importe quel objet passif non lumineux du quotidien, même des fruits et légumes, telle est l’idée de Sony stipulée dans un brevet déposé début mars. Pour illustrer le propos, la firme prend l’exemple d’une banane – tiens donc –, expliquant au passage tout le bénéfice pour l’utilisateur de « faire appel à un simple objet non électronique et financièrement peu coûteux en guise de manette de jeu ». La technologie en question exploite le tracking, la détection de position et de contours de l’objet, l’emplacement des doigts, alors que les boutons sont projetés directement sur la surface du machin. Ce brevet s’inscrit dans le développement de la réalité virtuelle de la firme, alors qu’un nouveau casque VR pour la PlayStation 5 en épluchures de pomme de terre vient d’être annoncé. En attendant de pouvoir jouer avec des poireaux, des enclumes et autres poulets en plastique qui couinent, on pourra toujours utiliser l’outil Makey Makey pour créer des contrôleurs originaux, à l’instar du dénommé Dylan Beck qui a littéralement terminé Hades à la grenade (le fruit). Comme quoi, les gens s’emmerdent vraiment chez eux.
Vers une reprise de Shadow
Blade, la société française fabriquant l'ordinateur dans le cloud Shadow, ainsi que sa filiale américaine ont été placées en redressement judiciaire le 2 mars dernier et sont désormais en observation jusqu'au 2 septembre 2021. Stéphane Héliot, cofondateur de Blade, s'est exprimé quelques jours plus tard sur la situation lors d'un « Shadow News » sur Twitch, évoquant la nécessité de « gérer l'argent de manière plus rigoureuse », notamment les coûts liés au stockage. Car si, en l'état, Blade est endetté à hauteur de plusieurs dizaines de millions d'euros, Stéphane reste néanmoins confiant quant à l'avenir, évoquant un « tournant stratégique d'envergure pour l'entreprise » dans les semaines à venir, « une nouvelle ère » liée à l'arrivée d'un investisseur qui permettra de « repartir sur des bases nouvelles ». Entre-temps, Octave Klaba, fondateur d'OVH, a indiqué sans l'ombre d'un doute qu'il fera une offre de reprise pour développer une « alternative européenne à Office365 / G-Suite ». À suivre.
Elon réAGIt à l’IA
Cinq ans : c’est le temps – selon Elon Musk – qu’il reste à l’humanité avant que l’intelligence artificielle ne la dépasse définitivement. Dans sa bouche, ce n’est pas une bonne nouvelle puisque le fondateur de Neuralink (interface cerveau-machine) considère l’IA comme un risque majeur pour l’Homme, plus dangereuse que l’arme nucléaire. Et d’évoquer son inquiétude concernant l’avancée sauvage des travaux sur l’AGI (Artificial General Intelligence) qui, contrairement à l’IA « faible » en vigueur actuellement, consisterait en un système pouvant théoriquement effectuer n’importe quelle tâche humaine, même non familière. L’AGI serait effectivement dotée de réflexion causale, c’est-à-dire de la compréhension des causes ayant précédé les effets. Si l’IA faible, encore sous contrôle, connaît déjà des dérives résultant de biais des données ayant servi à l’entraînement (reconnaissance faciale erronée entraînant des erreurs judiciaires, IA racistes et misogynes, etc.), difficile de rester totalement serein à l’idée d’une AGI scandaleusement plus subtile et autonome, et qui ne tardera pas à nous considérer comme de vulgaires piles AAA.