Jeu Vidéo

En ce qui concerne Aureole - Wings of Hope, la blague consacrée qu’on lit un peu partout, c’est que c’est comme du Sonic, sauf que là, on joue l’anneau. Après avoir fait mon travail de journaliste et vérifié ces allégations, je me dois d’exposer la vérité : c’est parfaitement vrai.

« Ce n’est pas un jeu facile à expliquer, mais il consiste en deux choses à faire : parler et marcher », déclarent les développeurs australiens de House House en préambule de leur dernière vidéo sur Big Walk. Pas besoin d’en dire plus. Vous m’avez eu à « parler ». J’adore parler.

Je ne pense pas qu’il était possible d’ouvrir le State of Play du 4 juin d’une meilleure manière. Une silhouette d’homme qui marche de dos vers une mystérieuse lumière ? Des effets psychédéliques à base de poissons et de cosmonautes ? Les néons d’une ville asiatique ? Une barre blanche verticale qui traverse l’écran de gauche à droite à intervalles réguliers ? Bon sang. C’est « Lumines Effect ».

Quand Sloclap – l’équipe de France des systèmes compliqués, mais profonds (Absolver, Sifu) – décide de s’attaquer au genre particulièrement conservateur du jeu de football, ça ne peut que rendre curieux. On sait qu’on va s’y prendre comme un pied, mais on a quand même envie d’y aller.

Halloween 2018, des milliers de personnes avides d’une suite à Undertale (2015) consentent sans broncher à télécharger un exécutable suspect intitulé SURVEY_PROGRAM envers lequel Microsoft Defender nous met même en garde. Au moment de l’installation, le contrat utilisateur affiche : « VOUS ACCEPTEZ TOUT CE QUI VA ARRIVER À PARTIR DE MAINTENANT. »

Dans le jeu vidéo, le football n’est pas particulièrement un objet prompt à provoquer une introspection sur l’enfance. Les développeurs équatoriens Julian Cordero et Sebastian Valbuena y ont pourtant vu une évidence intimiste qu’ils ont souhaité nous faire partager dans Despelote.

Au Grand Palais, nos yeux s’étaient croisés. Un regard soutenu, mais somme toute fugace ; tant restait à découvrir. L’histoire n’était pas finie entre nous, mais impossible de hâter les choses : le chaperon Nintendo avait décidé que, presse écrite ou pas, moi et la Switch 2, on ne se reverrait pas avant la date de sortie officielle.

Il doit succéder à l’épisode le plus complet et le plus vendu de l’histoire (76 millions d’exemplaires au bas mot). Il doit justifier, quasiment à lui seul, l’achat au lancement de la nouvelle console de Nintendo. Il est l’icône de l’augmentation du prix des jeux. Que Nintendo en ait conscience ou pas, la pression qu’il met sur les épaules de Mario Kart World relève du déraisonnable.

Je suis fasciné par la trajectoire qu’a empruntée la street cred du tableur à travers les années. À titre personnel, ce genre de logiciel me rappelle avant tout la salle froide, au rez-de-chaussée, bardée d’ordinateurs vrombissants, dans laquelle se déroulaient mes cours de techno au collège.

Alors que la plupart des observateurs s’émeuvent, à juste titre, de la destruction d’emplois provoquée par le plan social au sein du studio parisien Don’t Nod (Life is Strange, Lost Records : Bloom & Rage), la crainte d’un nombre important de salariés ne réside pas dans la menace d’un licenciement, mais, à l'inverse, dans la perspective de se retrouver coincé au sein d'une entreprise dans laquelle ils ne croient plus.

Quand, en 2017, Too Kyo Games est fondé, il y a de quoi être enthousiaste. Pour le dire vite, il s’agit du mariage passionnel qui réunit les créateurs de deux des plus grandes séries de visual novels de l’éditeur japonais Spike Chunsoft (qui, comme son nom l’indique, est issu d’un autre mariage, arrangé celui-là).

Phasmophobia, Lethal Company, Content Warning… La vague des jeux de coopération qui prétextent l’horreur, mais qui sont en réalité surtout là pour nous faire rire aux éclats, continue de s’abattre sur nous, ce qui n’est absolument pas pour nous déranger. R.E.P.O. persévère dans cette voie en ajoutant un chariot et une bonne dose de physique à une recette désormais bien identifiée.

Il est possible de débattre s’il existe des platformers plus réussis que MainFrames (très certainement). Par contre, il n’y a pas de débat pour savoir s’il existe un meilleur nom qu’Assoupi, celui du studio qui l’a développé : il n’y en a pas !

Si Internet possède quantité de coqueluches, elles ne seront jamais aussi pérennes que ses antihéros. Parmi ces éternels ringards pourtant aimés qui font florès sur la toile, comme Sonic ou Peter Griffin, Garfield se retrouve aujourd’hui au centre d’un vrai shoot'em up à l’ancienne bien ficelé.

Non, mais vous sortez d’où, Sandfall Interactive ? De Montpellier, certes. Mais en quel honneur devrais-je vous faire confiance pour sortir un JRPG qui aurait des combats au même peps qu’un Persona ? qui aurait la même mélancolie qu’un NieR ? qui aurait un univers aussi disloqué et dément qu’un Xenoblade ? Comment croire en une telle promesse formulée par ces froggies qui veulent se faire aussi gros que le bœuf ?

À l’instar d’Atlantis (1997), L’Amerzone de 1999 représente un nom important dans le genre de l’aventure à la française. De l’aventure tout court, même, tant il semblait capable de tutoyer certaines légendes, comme les implacables Myst (1993) et Riven (1997). On était donc en droit d’attendre de pied ferme son remake qui s’annonçait réjouissant.

ENA est ce personnage relativement récent que j’ai pourtant l’impression de voir traîner en ligne depuis toujours. Pur produit de la soupe primordiale de l’Internet créatif, et après avoir largement pioché dans les codes du jeu vidéo, le voici embarqué dans sa propre aventure vidéoludique, Dream BBQ. Un format qui ne pouvait que lui aller comme un gant.

Vous connaissez l’adage anglophone « Fool me once, shame on you. Fool me twice, … ». Eh bien, très clairement « … shame on me », car j’aurais dû voir arriver de très loin le shadow drop de Haste : Broken Worlds, sorti le 1er avril dernier. Parce qu’après Content Warning, apparu le 1er avril de l'année dernière, également sans aucune annonce préalable, c’est quand même le deuxième poisson très concret que nous concocte le facétieux studio suédois Landfall.

On savait les Britanniques de Kaizen Game Works un peu mabouls. Mais on ne pensait pas le pet au casque suffisamment profond pour se lancer sérieusement dans un jeu de gestion de mascottes. Pourtant, avec Promise Mascot Agency, nous y voilà.

Jeudi 3 avril, dès potron-minet, j’ai eu l’opportunité de me rendre au Grand Palais afin de mettre mes vilaines pattes grasses sur la Nintendo Switch 2. La console a la tâche impossible de succéder à un des plus grands succès commerciaux de l’histoire du jeu vidéo.