ackboo le 9 décembre 2019
BioShock à pic

Voilà, c'est officiel, un nouveau BioShock est en développement. Oh, ne vous excitez pas trop, l'éditeur 2K annonce que le développement prendra encore « plusieurs années » et ne donne absolument aucun détail. Est-ce que ça sera une suite ou une préquelle ? Y aura-t-il des Big Daddies et des plasmides ? Le jeu va-t-il disrupter la franchise en devenant un MMO battle royale avec des zombies, des lootbox et des fonctionnalités e-sport gérées par la blockchain ? Aucune idée. Mais a priori, l'esprit original sera préservé, puisque le nouveau studio en charge du projet, Cloud Chamber, compte dans ses rangs de nombreux vétérans de BioShock, BioShock 2 et BioShock Infinite.

Ellen Replay le 27 mai 2025
Full Throttle souffle sa trentième bougie (d'allumage)

Au moment de fêter le trentième anniversaire de Full Throttle, les développeurs de Double Fine se sont trouvés bien enquiquinés : s'ils disposaient d'une date « officielle », qui figure sur des sites comme IMDB ou la page Fandom de LucasArts, il y avait tout de même un truc qui clochait. Comment le jeu aurait pu sortir le 30 avril 1995, comme tout le monde semblait le reconnaître, si ce jour était tombé un dimanche et que des fichiers du jeu révélaient des modifications apportées au cours du mois suivant ? Peter Silk, employé au service client du studio, s'est lancé dans une quête pour trouver la date exacte de la sortie de Full Throttle : une quête pleine de rebondissements documentée sur le site officiel de Double Fine, qui l'a notamment poussé à exhumer de vieux journaux et à arpenter des groupes de discussion Usenet, avant de trouver la solution ultime. Le meilleur moyen de connaître la date de sortie d'un point & click, c'est de trouver le tout premier message d'un joueur bloqué sur une énigme : ici en l'occurrence, un utilisateur nommé Falcon qui a demandé « Comment est-ce qu'on fait pour récupérer l'essence ? », le 19 mai 1995. Vous avez donc une vraie réponse : Full Throttle est sorti le 19 mai 1995. À peu près. ER.

Ellen Replay le 27 mai 2025
Le magnifique puzzle game Blue Prince, qui m'obsède depuis plus d'une centaine d'heures, vient de recevoir un patch 1.04.5 qui corrige une poignée de bugs et ajoute quelques fonctionnalités qui devraient rendre l'exploration du manoir moins frustrante. Le développeur Tonda Ros en a aussi profité pour annoncer que la version 1.10 serait la dernière, et qu'il n'y aura pas de DLC prévu – je lui en suis plutôt reconnaissante, parce que je vais enfin pouvoir sortir du bunker cognitif dans lequel je suis enfermée depuis le 10 avril dernier. ER.
Ellen Replay le 27 mai 2025
Overture facile

Après le succès de Lies of P, un Souls-like pour masochistes qui nous faisait incarner Timothée Chalamet avec une grosse épée dans une version fantasmée du Paris de la Belle Époque, le studio coréen Neowiz a décidé de rempiler avec un DLC nommé Overture, qui devrait sortir cet été et faire office de préquelle. Le DLC devrait durer environ 20 heures, et une heure de gameplay vient d'être dévoilée par VGC. Ce n'est pas tout : il y aura également un mode Boss Rush et deux nouveaux modes de difficulté qui s'ajouteront aussi au jeu de base – un vraiment très difficile, pour les gens qui aiment crier dans un coussin, et un plus facile, pour les gens qui préfèrent utiliser leur coussin pour se le caler tranquillement derrière le dos pendant qu'ils annihilent des monstres mécaniques qui font la taille d'un immeuble. C'est une décision plutôt maline de la part des développeurs (même si lorsqu'un Sous-like se voit doter de paramètres de difficulté ajustables, quelque part dans le monde, un tru3 g4m3r lâche un râle d'agonie), qui cherchent désormais à ameuter le plus de nouveaux joueurs possible après avoir déjà satisfait leur cœur de marché. ER.

Ellen Replay le 26 mai 2025
Selon le directeur de jeu Mike Kayatta, FBC : Firebreak (le prochain FPS coopératif de Remedy, qui se déroule dans l'univers de Control) « respectera le temps de jeu des joueurs » – c'est-à-dire qu'il ne rallongera pas ses parties de manière artificielle, et qu'il prendra en compte le fait que nous sommes des personnes occupées avec un backlog de 6 728 kilomètres et seulement 24 heures dans une journée. ER.
Ellen Replay le 26 mai 2025
Histoire d'appâter le Garland

Dans la catégorie des adaptations cinématographiques ni faites ni à faire, nous avons été plutôt servis ces dernières semaines (avec l'annonce, notamment, de films en live action pour Riders Republic ou encore OutRun par Michael Bay, qui est aussi affairé à préparer son adaptation de Skibidi Toilet – par pitié, sortez-moi immédiatement de cette timeline). Pour poursuivre sur cette tendance, Bandai Namco vient d'annoncer une adaptation d'Elden Ring au cinéma, produite par A24 et réalisée par Alex Garland. Et là, je lève un sourcil étonné. Comment ça, une adaptation d'un jeu vidéo acclamé par la critique, réalisé par un cinéaste compétent, qui a aussi le luxe de s'y connaître un peu en jeu vidéo (il n'a jamais caché l'influence de Resident Evil sur 28 jours plus tard, et a également supervisé le scénario de DmC : Devil May Cry) ? J'ai bien envie de dire que ce n'était ni fait, ni à faire (et qu'avec une narration aussi fragmentée que celle d'Elden Ring, je me demande franchement comment ils vont bien pouvoir s'en sortir), mais je dois vous faire une confession honteuse : je suis sincèrement intriguée. ER.

Ellen Replay le 26 mai 2025
100 jours plus tard

La nouvelle est tombée le 21 mai dernier, mais elle est trop parfaite pour que je m'abstienne de la commenter ici : Yves Guillemot, PDG d'Ubisoft, a créé un comité de transformation pour réfléchir à une nouvelle direction pour l'entreprise, suivant un programme qui s'étalera sur cent jours. Parmi les personnes de ce comité, on retrouve notamment Charlie Guillemot – son propre fils, donc, qu'on connaît notamment pour s'être retiré de la direction du studio Owlient après un trailer absolument aberrant de Tom Clancy's Elite Squad qui mettait en scène des manifestants (au logo proche de celui de Black Lives Matter) présentés comme une entité terroriste à abattre, puis pour avoir fondé le studio Unagi, spécialisé dans le Web3 – comprendre les NFT, la blockchain, l'IA générative, bref, que des choses absolument fantastiques et pas du tout problématiques dont le jeu vidéo a absolument besoin pour prospérer. Il est important de se rappeler de ses propres privilèges avant de critiquer les autres (je me souviens m'être dit que j'avais un côté nepo baby quand ma mère m'a prise dans son cabinet d'esthéticienne pour mon stage d'observation de troisième) mais là, quand même, je pense qu'on a franchi un sacré cap. ER.

ackboo le 23 mai 2025
Finalement, un chic type

Après le succès de The Witcher 3, Andrzej Sapkowski, l'auteur polonais des romans The Witcher, avait traîné CD Projekt en justice pour leur demander 16 millions d'euros de royalties. Pensant que les jeux vidéo feraient un four, il avait à l'origine vendu sa licence pour une somme fixe. Le contentieux s'est réglé à l'amiable, mais le romancier y a gagné une réputation de vieux monsieur jaloux, méprisant notre hobby. Interrogé par PC Gamer, le patron de CD Projekt Adam Badowski a voulu rétablir la vérité : « C'est un homme très intelligent et un ami. Nous dînons régulièrement ensemble et avons d'excellentes conversations. » Il précise que, si l'écrivain ne joue toujours pas aux jeux The Witcher, il s'y intéresse de près et connaît parfaitement leur contenu. Soyons donc rassurés : The Witcher 4, prévu (au plus tôt) pour 2027, n'est pas développé dans l'hostilité et l'amertume. A.

(Crédit photo : Niccolò Caranti - CC BY-SA 4.0)

ackboo le 23 mai 2025
D'après le site MP1ST, 2K prépare une annonce concernant la franchise BioShock d'ici à la fin de l'été. Deux candidats possibles : BioShock 4 (qui a plus ou moins fuité en juillet dernier) ou le remake d'un des précédents épisodes. A.
ackboo le 22 mai 2025
Si tu es un vrai fan

Maintenant que Nintendo a pulvérisé les barrières de la décence en annonçant que le 1392ᵉ recyclage de Super Mario Kart coûterait 80 dollars, tout le monde craint que d'autres éditeurs suivent la tendance. Interrogé à ce propos au PAX East début mai, Randy Pitchford, patron de Gearbox, s'est montré évasif sur le prix de Borderlands 4. Quelques jours plus tard, à un fan lui implorant sur Twitter de ne pas mettre le jeu à 80 €, il a répondu cette perle : « Si tu es un vrai fan, tu trouveras le moyen de payer 80 dollars. Starflight sur Sega Genesis était à 80 dollars en 1991, et j'ai réussi à me l'acheter alors que j'étais payé au salaire minimum comme vendeur de glaces. » Pour mémoire, Randy Pitchford est tellement riche que lorsque son assistant personnel lui a volé trois millions de dollars, il a mis plusieurs années à s'en rendre compte. A.

ackboo le 21 mai 2025
Parents : planquez vos cartes bancaires

Une clameur de joie s'est élevée des cours de récré américaine mercredi 21 mai, puisque Fortnite et ses microtransactions sont de retour sur l'App Store aux États-Unis. Après une longue bataille judiciaire qui leur a probablement coûté trois fois le PIB du Nicaragua, Epic et son président Tim Sweeney peuvent se déclarer victorieux et vont enfin vendre leurs 2000 skins Fortnite aux bambins texans sans reverser une dîme de 30% à Apple. Le jeu était déjà réapparu chez nous l'année dernière, grâce à une loi de l'Union européenne, mais restait banni de la boutique Apple aux US depuis 2020. La fin des royalties sur les microtransactions devrait encourager les autres éditeurs d'apps sur iPhone et iPad à nous en proposer toujours plus, ce qui est évidemment une merveilleuse nouvelle. A.

ackboo le 21 mai 2025
D'après le créateur original de l'univers de Cyberpunk, Mike Pondsmith, qui est allé visiter les locaux de CD Projekt, la suite de Cyberpunk 2077 se déroulera dans deux villes distinctes : Night City, bien sûr, mais aussi une nouvelle cité ressemblant à « un Chicago qui aurait mal tourné ». A.
ackboo le 21 mai 2025
C'est un beau roman, c'est une belle histoire

Dans l'industrie impitoyable du jeu vidéo, où l'on parle plus souvent de licenciement et de procès que d'amour et de câlinous, saluons l'initiative de Bethesda vis-à-vis des modders de Skyblivion, un portage du vieil Oblivion sur le moteur de Skyrim. En temps normal, on s'attendrait à ce que Bethesda les traîne devant les tribunaux pour violation de copyright, terrorisme, crime de guerre et j'en passe – surtout depuis la sortie du remaster officiel d'Oblivion. Mais c'est tout l'inverse qui s'est produit. PC Gamer rapporte que l'équipe de Skyblivion a été invitée à visiter le studio américain pour échanger des amabilités, faire des photos et recevoir des compliments. Pendant ce temps-là, j'imagine que Nintendo doit entraîner une équipe de tueurs à gages colombiens pour abattre les écoliers qui gribouillent des Super Mario sur leur cahier sans autorisation écrite. A.

ackboo le 20 mai 2025
Elle va être longue, cette course

Ça ne va pas fort chez Bungie. D'abord parce que les premiers retours sur le playtest privé de Marathon, leur nouveau shoot multijoueur, ne sont pas encourageants. Mais aussi parce qu'un ex-employé a copié-collé le boulot d'une artiste nommée ANTIREAL, qui a tout balancé sur Twitter et obligé le studio à refaire en catastrophe une partie des textures du jeu. Ça fait tache. Le moral du studio est donc en berne, comme le rapporte Forbes. Les développeurs regrettent notamment de ne pas avoir été écoutés par le management lorsqu'ils ont expliqué qu'il fallait rajouter du PvE. La campagne marketing du jeu, qui prévoyait une bêta publique courant août, serait passée à la trappe, mais les pontes du studio espèrent toujours sortir Marathon en septembre. Écoutez, voilà une affaire qui me semble bien engagée. A.

ackboo le 19 mai 2025
Au bout d'un moment, il n'y aura plus assez de lubrifiant

Encore un brainstorming productif chez CIG, le développeur de Star Citizen : « Dites, maintenant qu'on est rentré jusqu'au coude, vous pensez qu'on peut y aller jusqu'à l'omoplate en forçant un grand coup sec ? », a dû se demander un des participants. Et ce fut un « oui ! » général dans l'assistance, puisqu'ils ont décidé de vendre des modules améliorant les performances des vaisseaux – modules qui ne pouvaient pas être obtenus en cumulant des heures de jeu. En clair, du pay to win total, ce qui a hérissé le poil d'une grosse partie de la communauté. Face à cette levée de boucliers, le studio fait une demi-marche arrière : les items resteront en vente contre du vrai pognon, mais pourront aussi être obtenus à l'ancienne, en gagnant de l'argent in-game. Comprenez-les, ils n'ont levé que 800 millions de dollars, alors ils ont vraiment besoin de microtransactions pour survivre. A.

Ellen Replay le 15 mai 2025
Paris ne s'est pas faite en un jour

Quand on voit le succès tonitruant de Clair Obscur : Expedition 33, on pourrait être tenté de se dire que le tour de force de Sandfall Interactive était une évidence, un parfait alignement des astres, le fruit d'une vision singulière portée par une équipe extrêmement talentueuse qui a toujours su où elle allait. En réalité, une esquisse de trailer postée il y a cinq ans par un membre du studio sur Reddit révèle que comme n'importe qui, ils ont tâtonné pendant des plombes avant d'aboutir au jeu tel qu'on le connaît aujourd'hui : à un moment donné, Clair Obscur n'était qu'un petit embryon de jeu aux allures de free-to-play, avec des personnages génériques qui se déplacent comme des robots, des environnements dépouillés et une synthèse vocale qui déclame « Alors que je nettoie ma lame du sang des innocents, je me demande : ne reste-t-il personne à sauver ? » avec toute la platitude d'une feuille A4. Croyez en vos rêves. ER.