Oui, mon cher Moquette, toi qui as eu la gentillesse de me rendre ma tronçonneuse avec le plein, tu peux la démarrer et même t'en servir sans plus attendre, car il n'y a rien à sauver chez Space Wolf. Pourtant, avec du combat au tour par tour et trois millions et demi de joueurs (selon les organisateurs), on aurait pu s'imaginer que ce titre n'allait pas nous donner envie de couler toute son équipe de développement dans du béton. Hélas, à l'heure où un mec bourré peut entrer chez Games Workshop et ressortir moins de cinq minutes plus tard avec un accord d'exploitation de toutes leurs licences, ce genre d'idée tient plus du fantasme torride qu'autre chose. Allez, en étant un peu sympa, on peut reconnaître que Space Wolf part de bonnes intentions, et justifie son changement de modèle économique par la disparition de tous les aspects free-to-play. Certes, il est toujours question d'obtenir les cartes les plus rares, mais le simple fait de jouer offre désormais suffisamment de points pour s'acheter des paquets. D'ailleurs, les développeurs le jurent sur leur forum : « Nous n'implémenterons jamais de microtransactions dans Space Wolf. » C'est marrant, les derniers à avoir fait une déclaration de ce genre étaient les créateurs de Payday 2.
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Warhammer 40,000: Space Wolf
Attention, il y a un loup
« – Tiens, tu sors ta tronçonneuse avant de jouer maintenant ?
– Ben là, je vais lancer un jeu Warhammer qui était à l'origine un free-to-play pour mobiles sorti en 2014 et qui est maintenant à dix balles en accès anticipé sur Steam.
– Dis, dis... Je peux la démarrer ? »
Space Bof... Maintenant, brisons tous vos espoirs avec une information qui pique les yeux. Space Wolf est un tour par tour pour les simplets, puisque l'unique règle du jeu consiste à avoir une ligne de vue sur ses ennemis. Voilà, n'oubliez pas de vous mettre un peu de collyre après avoir lu ça. Ici, la moindre action – y compris les déplacements – est déclenchée à l'aide de cartes que chaque personnage tire dans un deck personnel et dans celui du commandant, qui peut être modifié pour plus de souplesse. Problème, Herocraft a décidé de ne pas trop couper son titre de ses origines stratégiques et impose des taux de réussite pour chaque attaque. Oui, oui. De la pioche avec des jets de dés, dans un jeu de stratégie au tour par tour. Du hasard dans le hasard, qui débouche alors sur des situations plus irritantes qu'un eczéma purulent, où un personnage peut rater trois tirs à 80 % puis se faire crever à cause d'une main inadaptée à sa situation. Ajoutez à cela une interface et des contrôles qui puent le téléphone mobile, comme ces séquences « tapotez vite sur ce bouton pour augmenter vos dégâts », et vous obtenez l'équivalent d'un mollard vidéoludique bien chargé.