Un beau matin, les développeurs d'Outpost Games se sont levés, ont pris une bonne douche et un solide petit déjeuner, avant de sortir de chez eux en marchant sur le cadavre encore fumant (et fumeux) de The Culling. Comme vous le racontait mon sémillant collègue frappé d’une terrible addiction à Fallout et aux falafels, SOS est un jeu où 16 concurrents participent à une émission de télé à mi-chemin entre Survivor, Koh-Lanta et Resident Evil. Séquestrés sur une île peuplée de mutants agressifs et peu regardants sur l’hygiène corporelle, les joueurs ont une demi-heure pour explorer les lieux, trouver une idole, un pistolet de détresse et appeler un hélico pour se carapater avec la statuette et le savoureux sentiment d’avoir écrasé ses adversaires. 2018 oblige, nos héros du jour débarquent à poil et devront fouiller le moindre millimètre carré pour dénicher armes de fortune et autres kits de soin, histoire de maximiser leurs chances de réussite. Enfin « à poil », pas vraiment. La production de SOS offre à chaque participant un objet qui résume à lui seul les ambitions d’Outpost Games : une radio pour discuter avec ses compagnons d’infortune.
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SOS
Ceinture noire de Judas
Il y a à peine un mois, le beau, le fringuant, le délicieux – que dis-je, le sensationnel – Izual nous parlait de SOS, qui souhaite surfer sur la vague des jeux multijoueurs compétitifs à thème idiot. Entre-temps, voilà qu’il est devenu disponible en accès anticipé.
Tina Tuner. Dans SOS, la communication est le nerf de la guéguerre et chaque partie démarre dans une cacophonie de « Hello ! Hello ? Anybody there ? »Note : 1 lancés par des joueurs aux quatre coins de l’île. Le jeu encourage à s’allier à d’autres participants, pour faire face aux monstres mais également pour partager armes, soins ou munitions. Toutefois, ces alliances s’avèrent plus fragiles que Raphaël Enthoven sur Twitter : j’ai un souvenir ému de ce début de partie en compagnie d’une sympathique Coréenne avec qui nous avons créé un lien de camaraderie intense, prématurément rompu par une chute malencontreuse. Et un autre, un peu moins ému, de ces deux gaillards rencontrés au pied d’un temple qui n’ont pas hésité à me planter un couteau dans le dos au sens propre comme au figuré après que je suis arrivé devant eux en pleurnichant pour une papaye à grignoter. SOS est un excellent générateur d’histoires, pour peu que les participants acceptent de se plier au roleplay. Et c’est pour l’instant le cas, les joueurs étant généralement prompts à incarner leur rôle à fond. Malheureusement, ces mêmes joueurs ne sont pas très nombreux et, même si j'ai toujours pu trouver une partie, ça risque de devenir de plus en plus difficile dans les mois à venir. De plus, la répétitivité du titre et le manque de variété des objets à trouver sur l’île n’aident pas vraiment à y passer des heures d’affilée, malgré une évidente volonté de bien faire.
Note 1 : Pour l’instant, les serveurs sont uniquement anglophones.