Si l'on met de côté la Bourse qui s’effondre, la récession économique mondiale et la carrière musicale de KidTonik, il faut reconnaître que 2008, c’était quand même une année super chouette. La raison est toute simple : un beau matin, un certain Donald X. Vaccarino s’est réveillé et s’est dit qu’après tout, il créerait bien un nouveau genre de jeu après avoir bu son café. Donald, c’est le papa de Dominion, qui a lancé la grande mode des jeux de deckbuilding ayant fleuri ces quinze dernières années. Plongeons ensemble dans l’histoire de ce genre un peu particulier, en revenant là où tout a commencé.
On n’en voudrait à personne de se méfier de l’adaptation en jeu de plateau d’un film comme Les Dents de la mer. Après tout, les adaptations foireuses, ce n’est pas ce qui manque et bientôt cinquante ans après la sortie du film, personne n’en avait exprimé le besoin. Pourtant, des myriades d’adaptations qui souillent les fonds marins, Les Dents de la mer flotte fièrement à la surface.
Avec son concept ultra simple et sa profondeur de jeu inattendue, Love Letter m’a rappelé qu’on pouvait faire beaucoup de choses avec seulement 21 cartes. L’excellent jeu de fourberies de Seiji Kanai fête ses dix ans mais c’est tout récemment que je suis tombé dessus. Il était là, à me reluquer avec sa petite pochette en velours rouge, comme s’il savait que j’allais craquer. J’ai mes faiblesses : j’ai craqué. Et tant mieux.