Je n’aime pas les promesses, elles sont faites pour décevoir. Par contre j’aime bien les surprises, et Riftforce en avait été une. Sa première extension arrive avec son lot de promesses. La surprise, c’est que ce ne sont pas elles qui font que ça vaut le coup.
Tout le monde aime Tom Hanks. Ne pas aimer Tom Hanks, c’est donner un coup de pied à un chiot, l’asperger d’essence, craquer une allumette et lâcher « quoi, qu’est-ce qu’il y a ? » face à des regards médusés. Sauf les rôlistes. Les rôlistes ont une raison de détester Tom Hanks.
Sylve a tout du petit animal mignon. Il est coloré, sa boîte crache des cœurs fourrés aux arcs-en-ciel, ses cartes ont un faux air de Pokémon. Sylve vous invite à le caresser, l’œil brillant et la langue pendante. Ensuite, comme tous les petits animaux mignons, il vous mord au sang.
Prenez les films Angel Heart et L’Emprise des ténèbres et mélangez fort. Voilà, des meurtres, du vaudou et des zombies au cœur de la Louisiane des années 1980. Notez qu’on aurait tout aussi bien pu obtenir Mickey Rourke en vacances en Haïti. Finalement, on a plutôt eu de la chance.
Le poète portugais Pessoa n’était pas dingue, il avait juste des pseudonymes. D’accord, un peu plus que ça, des hétéronymes, des pseudonymes avec leur propre personnalité. Mais il n’était pas dingue. Parfois, il recevait un journaliste sous l’une de ses multiples identités, en s’excusant lui-même de ne pas être là. Bon, d’accord, Pessoa était dingue.
Tous les propriétaires d’un exemplaire de Supergang ont deux points communs : ils en parlent avec une larmichette dans l’œil et ils ont un flingue en plastique qui ne marche plus. C’est comme ça qu’on se fait refroidir bêtement. La nostalgie c’est bien beau, mais faut jamais oublier d’entretenir les pétoires.
Wimereux, près de Calais, un samedi soir. Un entrepôt est allumé. Malgré la pluie et l’heure tardive, une armée de mains s’affaire, s’affole et colle des étiquettes. Le ballet est millimétré. Pas de temps à perdre, douze mille boîtes attendent. Synchronisé comme le reste, un mantra sort de toutes les bouches : « Mais quel énorme connard ce Perco ! »
Plus qu’un jeu accessible, First Empires semble l’antithèse du jeu pour habitués exigeants. Il faut y jouer « mal », vite, ne pas trop réfléchir, ne pas tenir une stratégie immuable. Pourtant, rien n’est bâclé ou raté, au contraire. Simplement, c’est un choix radical de style. First Empires n’est pas « simpliste », il est « anti-experts chiants ».
« Il n’y a pas de mauvais jeux de rôle, il n’y a que de mauvais maîtres de jeu », disait l’ancien pape Benoît XVI après avoir dirigé une campagne ratée d’In Nomine Satanis, l’un de ses loisirs méconnus. Certains manuels mériteraient pourtant d’être enfermés à jamais dans les archives du Vatican, juste à côté du seul exemplaire connu de « Bricoler sans clous avec Jésus ».
Les jeux de plis, ce n’est pas trop mon truc. J’ai des souvenirs émus de parties de cartes en famille, sous le auvent de la caravane des vacances, en attendant que l’orage passe, mais ça s’arrête là. Alors, en découvrant Tournoi de Camelot à la rédaction, un jeu que nous n’avions même pas demandé, j’ai tiqué. J’avais tellement tort.