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Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.
Pour les mordus d’éternité
Puisque le délire des transhumanistes (dont l’objectif est tout de même d’accéder à l’immortalité) ne connaît aucune limite éthique, la jeune pousse Nectome propose d’embaumer les cerveaux afin de les conserver dans un parfait état pendant des dizaines d’années, le temps que soit inventée une technologie pour les numériser et les reconstituer. Selon eux, grâce à la préservation du connectome (la cartographie des connexions neuronales), le ressuscité retrouverait une mémoire intacte et pourrait ainsi continuer « sa » vie dans un cloud, un cyborg ou toute autre abomination. Nectome est aujourd’hui capable de préserver le connectome de petits animaux et travaille désormais à étendre sa technique de « vitrifixation », ou aldehyde-stabilized cryopreservation aux cerveaux humains. Seul « léger » problème, la conservation implique la mort de la personne. C’est pourquoi la société souhaite que cette technique soit reconnue comme une méthode d’euthanasie légale, accessible aux malades en phase terminale. Pour autant que le processus de Nectome fonctionne sur le plan biologique (ce qui n’est pas gagné), il faudra encore que la société l'accepte du point de vue moral.
Le RacerX, un drone conçu par l’équipe Drone Racing, a décroché le record du monde de vitesse avec une pointe enregistrée à 288,07 km/h validée par le Guinness Book of Records. Le nerveux bousin pèse 800 grammes et est constitué de quatre rotors entraînés par des moteurs œuvrant à 46 000 tours par minute. Pour autant que le modèle soit un jour adapté à la livraison des pizzas, c’est ce qu’on pourra appeler un service rapide (et décomposé).
NSynth Didier Super
Quitte à radoter de dépêches en dépêches, rappelons que l’intelligence artificielle va peu à peu se glisser dans l’ensemble des activités humaines, avec comme ambition non seulement d’assister l’utilisateur, mais bien de le surpasser. L’art n’est évidemment pas épargné, avec par exemple le NSynth, un synthétiseur neuronal développé dans le cadre de Magenta – un projet de recherche initié par des chercheurs de Google Brain Team, dédié à la création artistique assistée par IA. Le NSynth est accompagné d’une interface matérielle MIDI baptisée NSynth Super, un projet open source qui permet à tout un chacun de construire son propre périphérique à partir d’un écran tactile faisant office de pad XY. Concrètement, les algorithmes de NSynth génèrent de nouvelles sonorités en apprenant les caractéristiques acoustiques d’autres sons, le NSynth Super permettant à l’utilisateur d’agir sur le processus créatif de l’IA. Par exemple, obtenir un « Fnure » à partir d’une flûte et d’une caisse claire (snare). En l’état, le système peut générer 100 000 sonorités différentes à partir de seize sources enregistrées dans quinze tonalités. La Balunga IA, bientôt chez vous.
Amazon Allemagne a brièvement publié la fiche d’un AMD Ryzen 2600X, avant de la retirer fissa du magasin en ligne. Passons sur les raisons de cette fuite pour rapporter quelques infos grappillées lors de ce furtif passage : gravure 12 nm, 3,60 GHz/4,25 GHz (Turbo), solution de refroidissement Wraith Spire RGB incluse, disponible le 19 avril au prix de 249 euros. Reste à découvrir ce que donneront les performances face au 1600X.
Intel a annoncé que ses CPU pour serveurs Xeon Cascade Lake, prévus pour le second semestre 2018, seraient aptes à bloquer les attaques Spectre. La méthode consiste à isoler les applications les unes des autres à l’aide d’une technologie de partitionnement et de quelques rites vaudous (ce qui expliquera la présence de plumes et de globes oculaires dans les CPU). Le fondeur n’a toutefois pas communiqué sur les conséquences de cette méthode sur les performances, ni sur le marché très volatile des poulets.
Le fabricant ASRock a décidé de se lancer dans la juteuse aventure de la carte graphique, certainement motivé par un marché où les GPU se vendent hors de prix depuis que les mineurs de cryptomonnaies spolient sans vergogne les productions à la sortie de l’usine (c’est tout du moins l’explication la plus avancée). Une vidéo évoquant vaguement une carte « Phantom Gaming » a été publiée, sans autres informations techniques pour rester fidèle au côté mystérieux de cet ectoplasme vidéoludique.
Proton batterie en patience
Ce nouvel épisode de la série « Batterie d’avenir, batterien pour nous » nous est offert par des chercheurs de l’université melbournangenaise RMIT (de Melbourne, donc). Ces gens ont développé ce qu’ils appellent la proton battery, un prototype de batterie hybride chimique et à hydrogène rechargeable qui en l’état délivre 1,2 volt et semble destinée à supplanter les lithium-ion. L’intérêt de la Proton est qu’elle sera à la fois peu coûteuse à fabriquer et écologique, puisqu’elle fonctionne à l’aide d’eau et de carbone. Attention, tentative d’explication technique par un type qui a passé un bac B, vous êtes prévenus : pendant la charge, l'eau est divisée pour produire des protons, qui ensuite passent à travers une membrane cellulaire et se lient aux électrodes de carbone. Lors de l’utilisation de la batterie, les ions hydrogènes sont libérés et reforment des protons en perdant un électron, électrons qui fournissent l'énergie. Les protons d'hydrogène se combinent alors avec l'oxygène et d'autres électrons pour reformer des molécules d’eau afin de boucler la boucle. S'il est commercialisé avant le 23e siècle, ce type de batterie pourra équiper les véhicules électriques, les foyers ou encore les centrales solaires photovoltaïques et autres éoliennes.
Un utilisateur azerty en vaut deux
Anne Brugnera, députée de la 4e circonscription du Rhône, a interpelé le secrétariat d'État au numérique au sujet d'un problème autrement balèze que la vente d’une centrale EPR à l’Inde en zone sismique (roulement de tambour) : l’uniformisation des claviers d’ordinateur au niveau européen (bruit de cymbales suivi d'un klaxon). Elle appelle à l’introduction d’un modèle de clavier commun aux membres de l’Union, car elle trouve « pertinent d’offrir aux Européens un matériel identique, facilitant ainsi un peu plus une économie partagée avec un nombre important de concitoyens se rendant chez leurs voisins européens pour étudier ou travailler ». Un projet qui serait complexe à mettre en œuvre, en raison des différences de caractères utilisés par les nations (les touches latines, avec leurs déclinaisons, les cyrilliques, les grecques). Autre obstacle à ne pas sous-estimer, l’attachement des peuples à leur disposition de clavier et leur faible enthousiasme à changer leurs habitudes. Si je m’autorisais à donner un avis personnel, ce qui, vous le savez, n'arrive jamais en raison d'une déontologie totale de niveau cinq, je conclurais par quelque chose de grandiloquent du genre « plutôt lécher un déchet nucléaire que d’abandonner l’azerty ».
C’est sûr, plus rien n’est sûr
Le monde se remet à peine du séisme provoqué par Spectre et Meltdown qu’une société de sécurité israélienne, du nom de CTS-Labs, relance la psychose en affirmant avoir trouvé treize failles de sécurité majeures dans l’architecture Zen des processeurs AMD Ryzen et Epyc. Majeures, car les brèches permettraient de véroler les machines tout en restant virtuellement indétectables. Pour autant que ces failles existent – la société n’a pas livré les détails techniques permettant à d’autres experts de les reproduire –, il n’en reste pas moins que le comportement de CTS-Labs s’avère irresponsable, voire suspect. Tout d’abord, la société a prévenu AMD seulement 24 heures avant de publier son communiqué, lorsque l’usage est de laisser trois mois à une firme pour trouver une parade. Ensuite, CTS-Labs a créé le site « amdflaws.com » pour « informer le public » sur les vulnérabilités des puces AMD. Site où il mentionne « pouvoir posséder un intérêt économique dans la performance de la sécurité des compagnies ». Chercherait-il à jouer avec les cours en exagérant la dangerosité des (éventuelles) failles ? À suivre.
Broadcom Trumpisé en beauté
Comme vous le savez, Broadcom fait des ronds de jambe à Qualcomm depuis plusieurs mois afin qu’il passe sous giron singapourien. Jusqu’à présent, en bon négociateur, Qualcomm jouait l’indifférence pour faire monter les enchères. Tiens, ça me rappelle cette camarade de 4e B qui, pour faire comprendre son sentiment amoureux à mon égard, ne me parlait pas, s’asseyait à l’autre bout de la salle et ne m’invitait jamais à ses boums… Pour en revenir au sujet avant que je ne commence à parler de rétrowave, la dernière offre de Broadcom s’élevait à 142 milliards de dollars, dettes comprises, de quoi financer une ou deux campagnes Canard PC sur Ulule. Et puis voici que Trump est tombé sur la news du numéro 371 évoquant l’opération. Et là, ni une, ni deux, le président a décidé d’apposer son véto à la vente, indiquant avoir des « preuves crédibles » que l’acquisition pourrait avoir des conséquences délétères pour la sécurité nationale des États-Unis, se rappelant que Qualcomm fournit du matos aux services secrets et à la Défense. De son côté, Broadcom s’insurge de ces suspicions d’espionnage, alors qu’il avait prévu, en gage de bonne foi, de rapatrier son siège aux États-Unis début avril.
Tout est dans le titre. Un graphique d’AMD confirme – pour autant qu’il ne soit pas trafiqué – que les CPU de bureau Ryzen 2000 seront commercialisés en avril, accompagnés de la plateforme AM4 X470 (compatible avec les CPU actuels). Pour rappel, nous parlons de puces Zen+ non plus gravées en 14 nm mais en 12 nm, supportant la technologie Precision Boost 2. Bref, elles proposeront une consommation réduite pour des fréquences plus élevées.
Ça marché pas trop bien
Le marché du PC continue de se réduire inexorablement, à l’image du nombre de gaufrettes saveur chocolat des bois qui traînent dans mon frigo depuis ce matin, et qui me regardent d’un air paniqué à chaque fois que j’ouvre la porte. Selon le cabinet IDC, le dernier trimestre 2017 a constaté un recul de 3 % des livraisons de machines, soit une baisse totale de 2,7 % pour 2017. Dans le détail, cela donne 423 millions de machines livrées dont 21,9 millions d’appareils hybrides, 97,8 millions d’ordinateurs de bureau, 141,8 millions de tablettes et 161,6 millions de portables. Continuons avec les gens de Jon Peddie Research, qui analysent cette fois le marché des GPU sur la même période et notent un recul de 1,5 % entre le troisième et le quatrième trimestre 2017. Soit une baisse globale de 4,8 % entre l’année 2016 et 2017. Toujours au dernier trimestre 2017, Intel représentait 67,4 % du marché, Nvidia 18,4 % (en baisse) et AMD 14,2 % (en hausse). Sur ce, je vous laisse, c’est l’heure de la gaufrette, ça va être un carnage.
On va Turing en bourrique
Rebondissement dans l’affaire de la mystérieuse « Turing » de Nvidia, une puce jusqu’alors totalement inconnue, apparue la quinzaine dernière dans un article financier de Reuters. Pour rappel, nous en étions restés à la forte probabilité que cette puce se destine spécifiquement au minage de cryptomonnaie, afin de soulager le marché des GeForce, aujourd’hui victime de pénurie et de tarifs improbables en raison de son accaparement par les mineurs (c'est le même topo chez AMD, d'ailleurs). Alors qu’on pensait l’affaire entendue, avec de la puce Volta pour les pros, de l’Ampere pour les joueurs et de la Turing pour les gueules noires, voici qu’Igor Wallossek de Tom’s Hardware Allemagne déclare, grâce à ses sources, que la Turing est bien une puce GeForce, destinée au jeu donc. La puce Ampere serait quant à elle destinée au marché du high performance computing et autres machines d’apprentissage IA, appartenant ainsi à la famille Tesla. Toujours selon Igor, les Turing, désormais remplaçantes des Pascal, se verraient commercialisées en juillet prochain, voire en septembre.
If lence Then boum
Les voitures électriques et hybrides commencent à se répandre sur les routes, ce qui, bonne nouvelle, va dans le sens d’une réduction de la pollution atmosphérique et sonore. Certains véhicules font si peu de bruit qu'ils disparaissent presque totalement du paysage auditif. Mais voilà, ce qui ressemble à une avancée n’est pas sans conséquences du point de vue de la sécurité des piétons et autres usagers distraits, habitués à utiliser ladite audition pour appréhender l’environnement. Selon la NHTSA, une agence fédérale nord-américaine en charge de la sécurité routière, l’absence du bruit habituellement généré par un moteur thermique augmente le risque de choc de 19 %. C’est pourquoi les constructeurs de véhicules silencieux devront obligatoirement implémenter un dispositif sonore d’ici 2020, émettant un signal jusqu’à 30 km/h. En l’état, aucune norme n’est prévue pour encadrer ce dispositif, chaque fabricant étant libre de décider du bruit (voire du chant ou de la musique) qui lui sied. On entend déjà la cacophonie aux heures de pointe.
Amazon continue d'étendre sa présence au sein de nos domiciles, avec l’acquisition du fabricant Ring, spécialisé dans les produits pour maisons connectées. L’achat, qui s’élève à un milliard de dollars quand même, vise à mettre l’index sur les sonnettes vidéo de la société (à l’instar de celui de Blink réalisé fin 2017, également fabricant de sonnettes vidéo). L’objectif pour Amazon est de maîtriser son service de livraison de bout en bout, en ajoutant diverses sécurités pour consolider la confiance des clients envers celui-ci.
AMD a présenté la technologie MxGPU (pour multi-user GPU) qui, à l’instar des fonctions de virtualisation des CPU, permet de partager les ressources d’un composant graphique entre plusieurs utilisateurs, de deux à seize. Une solution qu’AMD promet plus efficace et plus stable que les offres concurrentes, et qui devrait contenter les services de streaming de jeux et autres fermes de minage de cryptomonnaie, avides de souplesse dans le traitement des calculs.
Intel a fourni un second microcode à ses partenaires afin de colmater la faille Spectre 2 sur les processeurs Broadwell, Haswell, Skylake, Kaby Lake, Coffee Lake, Core-X, Xeon et Xeon D. Le patch pour les processeurs Ivy Bridge et Sandy Bridge est actuellement en phase de test. Rappelons que ces correctifs n’ont peu ou pas de conséquences sur les performances dans un cadre vidéoludique. C’est ça aussi d’utiliser des ordinateurs pour autre chose que des jeux, fallait bien que ça se paye un jour…
Oh Mode Dieu !
Terrible époque où il ne suffit plus de posséder un matériel fourré de LED rouges pour améliorer ses performances en jeu. Car depuis que la pratique du jeu vidéo s’est professionnalisée (ha ha ha ha, excusez-moi, pardon, un vieux réflexe) et que le niveau moyen a augmenté, se démarquer de la masse devient difficile. C’est pour aider les joueurs en mal d’efficacité que Boss Level Labs a commercialisé un complément alimentaire dédié à ce juteux marché. Les pilules Godmode promettent « d’augmenter les capacités mémorielles, de penser plus vite et plus intelligemment, d’accélérer la vitesse de réaction de 6 à 10 % et finalement, de prendre les bonnes décisions qui feront toute la différence ». Un programme alléchant pour ce nootropique composé de quatorze ingrédients « naturels » et « sûrs ». Les scientifiques invités à s’exprimer sur son efficacité parlent, au mieux, d’effet placebo. Au moment d’écrire ces lignes, le produit n’est plus disponible sur le site officiel, où il était jusqu’alors vendu 50 dollars les 60 comprimés. « De nouveaux produits arrivent bientôt », promet toutefois Boss Level Labs, dans un message qui sent un peu le sapin.
En capsule Cimone !
Certes, le titre de cette dépêche n’est pas de première fraîcheur, puisque j’ai dû employer cette locution environ 2 458 fois depuis le début de ma carrière dans le journalisme total. Mais est-ce ma faute à moi si Airbus et IBM ont choisi d’appeler leur robot Cimon, hein dites ? Car Cimon, c’est l’acronyme de Crew Interactive Mobile Compagnon, un robot ballon de 5 kg farci à l’intelligence artificielle, qui se joindra à l’équipage de la Station spatiale internationale (ISS) pour lui servir de compagnon. A priori, vu la gueule de Cimon, cela n’aura rien de sexuel, même si après plusieurs mois de réclusion dans ces canettes de l’espace et avec une libido à vif, on imagine que les critères d’attirance soient revus à la bai(s)se. Bref. Précisons que la partie matérielle a été conçue par Airbus, IBM ayant fourni sa célèbre IA Watson. En plus de veiller aux défaillances techniques de l’ISS et d’assister les astronautes dans leurs expérimentions médicales (pour jouer au docteur ?), Cimon taillera des… bavettes avec eux afin de « réduire leur stress » et « améliorer leur efficacité ». Merci qui ? Merci Airbus et IBM.
Objectif Lune très évolutionnée
Vodafone, Nokia, Space X et Audi se sont associés à la jeune pousse allemande Part-Time Scientists afin d’installer un réseau 4G LTE (1800 MHz) sur la Lune. Non pas dans vingt ans, non pas dans dix ans, mais là, quasi maintenant, en 2019. Ces gens vont donc contaminer électromagnétiquement l’astre préféré des nuits mystico-coquino-romantiques dans le cadre de l’opération Mission to the Moon, qui consistera en partie dans le déploiement d’un module baptisé Alina, lancé par une fusée Falcon 9 (qui contrairement au lanceur de Space X ne retournera jamais sur Terre, même en criant, criant pour qu’il revienne). Ce relais transmettra les clichés et vidéos en 1080p prises par les deux rovers Audi Lunar Quattro, pendant qu’ils arpenteront la Lune et défonceront les potagers des autochtones de leurs grosses roues. Espérons que le paysan local ne soit pas du genre sanguin, car déclencher un conflit spatial à coups de chevrotine nucléaire pour quelques tomates écrasées, ça serait ballot. Quoi qu’il en soit, le PDG et fondateur de Part-Time Scientists, Robert Böhme, nous parle d’un « pas crucial pour l’exploration durable du système solaire », afin que les humains puissent « quitter leur berceau terrestre ».
Ça Vaunt bien quelques lignes
Intel a dévoilé Vaunt, un prototype de lunettes connectées qui, à la différence des projets concurrents comme les Spectacles de Snap, ne vont pas nous faire passer pour des pervers. Les Vaunt n’embarquent en effet aucune caméra, aucun écran LCD, aucune zone de détection de mouvement et autres extensions donnant un look de cyborg mal dégrossi à celui qui les porte. Reliées à un téléphone par Bluetooth, leur fonction est uniquement de projeter de l’information ou des itinéraires, en monochrome (400 × 150 pixels), directement sur la rétine de l’utilisateur. Ne paniquez pas tout de suite, le système est inoffensif : une diode laser de faible puissance envoie de la lumière sur un réflecteur holographique situé sur le verre droit, l’image produite étant ensuite gentiment réfléchie sur la rétine. De plus, la projection ne fonctionne que lorsqu’une zone précise des lunettes est observée. Conçues par la division New Devices Group d’Intel, l’autonomie des Vaunt est pour le moment de 18 heures. Un microphone et un assistant virtuel seront intégrés dans un second temps, tandis qu’un kit de développement sera proposé pour les développeurs.
Performances à la bien déclassé
C’est assez guacamolesque ce que les gadjos de Microsoft préparent pour Windows 10, avec l’apparition dans la version Insider 17101 (Fast) et 17604 (Skip Ahead) d’un nouveau mode de gestion d’alimentation « ultimate performance ». Un nom particulièrement abscons, vous en conviendrez, qui ne laisse rien transparaître de sa fonction. Ou alors, à la réflexion, peut-être qu’« ultimate » fait référence en toute modestie marketing à quelque chose d’assez suprême et que « performance » est en fait un mot crypté où, en ne gardant qu’une lettre sur deux, on obtient efrac. Efrac qui, inversé, donne carfe, comprendre carafe. Ah bah voilà, tout de suite, un mode carafe suprême, là au moins ça a un sens. Comme le nom décodé l’indique, ce mode s’adressera en premier lieu aux machines qui utilisent Windows 10 Pro for Workstations ou Pro tout court (à confirmer), en réduisant au maximum les microlatences inhérentes aux routines d’optimisation énergétique. La consommation du système sera donc, de fait, supérieure, faudra pas venir pleurer quand vous recevrez la facture d’électricité.
Pour les puristes, jouer avec un iGPU Intel HD Graphics/Iris Pro fait partie des choses inconcevables. Ou alors pendant que personne ne regarde, au risque de se choper un syndrome post-traumatique à force d’abaisser tous les curseurs graphiques au minimum. Conscients du danger pour la santé, les derniers pilotes Windows d’Intel (16.65, CPU Skylake minimum) intègrent des configurations optimisées pour des titres populaires, comme World of Tanks, DOTA 2, BF1 et 4, et j’en passe. En gros, ils baissent eux-mêmes les curseurs à zéro.
E.Toi, ça ne te mine pas le moral ?
En complément de la brève sur la mystérieuse puce Turing de Nvidia, rappelons que les joueurs ne sont pas les seuls à payer le prix de la voracité des mineurs de cryptomonnaies. Ces gens avides qui, achetant du GPU par palettes à la sortie de l’usine, en privent le reste du monde tout en faisant exploser les tarifs en raison de la pénurie engendrée. Les chercheurs du projet Search for Extraterrestrial Intelligence (SETI), pour ne citer qu’eux, expliquent être bridés dans leur travail de fourmi, ne pouvant augmenter la puissance des systèmes informatiques du télescope comme il le faudrait. Le Dr Werthimer, responsable au Berkeley SETI Research Center, redoute même un arrêt des recherches si la situation devait s’aggraver, le manque de puissance ne permettant plus l’analyse des multiples signaux reçus du fin fond de l’espace. D’un autre côté, scanner de lointaines galaxies pour capter de la télé-réalité remplie de poulpes et s’assurer que nous ne sommes pas la seule race crétine de l’Univers, c’est un combat d’arrière-garde. « On n’en est plus là », comme je le disais hier encore en mangeant une choucroute au rat avec un voisin reptilien.