Cabinet de curiosités

Je suis la ténébreuse

C’est peut-être dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes, mais c’est surtout dans les espaces étroits et sombres que l’on crée les meilleures angoisses. Enfin si je dis ça, c’est peut-être que je suis plus claustro qu’agoraphobe, mais si on ne peut plus se prendre comme mètre-étalon de l’humanité, s’il faut faire preuve de bonne foi et s’intéresser aux autres, cela devient un peu trop compliqué pour moi. Voici donc une sélection spéciale espaces clos et limités et tant pis pour ceux qui préfèrent les souffrances liées aux immensités infinies.

La nuit je déplacement

Une fois n'est pas coutume, je vais profiter de cette brève introduction pour vous recommander de jouer à un jeu. En l'occurrence, Mushroom Délicieux. Il s'agit d'une brève promenade dans la forêt, promenade durant laquelle vous mourez de faim et cherchez donc à vous nourrir. Considérez cela comme un petit échauffement. Perso, rien que le nom m'a ouvert un portail vers le nirvana.

Peur sur l'Advil

Les gens qui cherchent à vous coller la frousse ont une espèce de boîte à outils, d'où ils sortent des araignées, des créatures inhumaines, des squelettes et de la magie noire. On considèrera comme curieux de choisir de faire peur avec des choses super communes, telles qu'une pizza quatre fromages ou un trajet quotidien en voiture. De même, l'utilisation de magie noire ou de squelettes dans un contexte léger constitue une intéressante perversion.

Les doigts dans la surprise

Il est souvent agréable de se laisser surprendre. Pas toujours, surtout quand il était prévu un truc sympa, un pique-nique au soleil par exemple, et qu'à la place on se retrouve avec des sandouiches imbibés de flotte et des grosses gouttes sur ses lunettes. Mais quand la surprise est organisée et maîtrisée de bout en bout par quelqu'un de goût, cela peut valoir le coup.

Titre cuculte

Il doit y avoir, quelque part dans le monde, des gens qui s'intéressent aux noms des œuvres. Moi-même je m'y intéresse, mais à titre purement amateur. Cette étude tout à fait superficielle m'a permis de déterminer que je détestais tous les titres bourrés de majuscules, de signes typographiques qui crèvent les yeux et de l33t speak. Et que ceux qui constituent une phrase possédent une aura particulière, remarquablement puissante sur ma personne.

Ça ne me dit rien qui travaille

Les jeux vidéo prennent un malin plaisir à nous faire faire des choses que l'on détesterait dans la vraie vie. Partir à la guerre, s'exposer aux radiations cosmiques, affronter des monstres, travailler aux douanes, être une adolescente de 15 ans : toutes ces expériences, qui oscillent entre le mortellement dangereux, l'infiniment ennuyeux et le complètement traumatisant ont pourtant fourni la matière d'un paquet de jeux auxquels on a adoré s'adonner. En voici deux de plus, pour vos archives.

Annie et les sept n'imp'

Si j'étais quelqu'un de sérieux, j'aurais pour cette rubrique une ligne éditoriale claire, définie et qualitative. Je donnerais leur place à de petits jeux méritants, créatifs, et je passerais sous silence les tentatives douteuses ou peu inspirées. Bref, je jouerais, pleinement et entièrement, mon rôle de poisson pilote du jeu expérimental. Au lieu de cela, je suis faible, influençable et changeante, pour ne pas dire incohérente. Je vais donc vous parler aujourd'hui de deux jeux (?) qui m'ont causé autant de bonheur que d'interrogations.

Gloutons de poussière

Toute ma vie j'ai cherché, et trouvé, le réconfort dans la nourriture. Non sans faire naître chez moi une certaine culpabilité : il m'a bien vite été expliqué que les gens sains, bons et bien élevés faisaient preuve de tempérance, tandis que je me rabaissais au rang de petite gloutonne au ventre rebondi. Des années plus tard, quand cela ne va pas fort, les délices sucrés et salés continuent de m'ouvrir les bras avec bienveillance.

Les vacancelles d'Orléans

Je persiste à avoir la tête en vacances. Enfin, à moitié. Je me lève avec des envies de randonnées et d'air pur, je continue à vouloir photographier la moindre petite fleur pour la mettre sur mon Instagram, mais mon cerveau, lui, accuse déjà le coup de la rentrée. Dès que je le mets devant l'écran du traitement de texte, il essaie par tous les moyens de distordre la réalité, de m'extraire du monde réel pour m'emmener ailleurs.

Sans queue ni bête


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