Mes deux parents étaient instituteurs. Ils adoraient leur métier. Mais le jour où ils sont partis à la retraite, je les ai vus faire des saltos arrière triple lutz piqués en rentrant à la maison, avant d'allumer un grand feu de joie dans le salon pour y jeter leurs fiches de cours, leurs craies et leurs stylos correcteurs. « Libres ! criaient-ils, en larmes, on est libres ! On s'en est sorti ! »