On voit enfin la réduc
Nous étions en 2015 lorsque des joueurs engageaient un recours collectif contre Trion. À l'origine de la brouille judiciaire se trouvait en effet un pack fondateur pour ArcheAge, vendu avant la sortie du jeu et qui promettait une ristourne de 10 % sur la boutique du titre. La belle affaire ? Pas vraiment, puisque personne n'a pu bénéficier de la réduction, si bien que des joueurs californiens ont traîné le studio jusqu'au tribunal, sur la base d'une publicité mensongère. Dans un premier temps, les développeurs ont bien sûr tenté de se justifier mais la réduction, elle, n'arrivera jamais. Depuis, Trion s'est fait manger tout cru par Gamigo et il semblerait que l'éditeur ne souhaite pas se trimbaler les casseroles du studio, car un accord amiable vient d'être trouvé avec les avocats des plaignants, grâce à un chèque de 420 000 dollars qui servira tout d'abord à rembourser les frais de justice. Le restant, lui, sera naturellement réparti équitablement entre les victimes, qui ont jusqu'au 13 mars 2020 pour se signaler sur archeagesettlement.com.
Voleur lance « pied de biche », c’est très efficace
Fini les vols d’œuvres d’art et de bijoux (enfin, sauf au Louvre), les cambrioleurs d’aujourd’hui se concentrent sur les vraies valeurs : les cartes Pokémon. Une bande de malfrats a ainsi récemment été filmée en train de dépouiller un magasin en Californie, et l’objectif était clairement de choper des shiny pour faire de la money. Bilan ? 100 000 dollars de butin en quelques instants, tout en ignorant royalement tous les articles sportifs de collection tout autour. La protection des stock de cartes chez les revendeurs devient même un véritable sujet de sécurité partout dans le monde. J’imagine que lorsque la police leur tombe dessus, ils lancent une Pokéball en hurlant « Vas y Évasor ! », avant d’être abattus de 243 balles en pleine tête. P.
J'irai cracher sur vos tombes
Il faut laisser les morts tranquilles. Tenez, prenez le cadavre de la franchise Postal, par exemple. Nous étions tous ravis qu’il soit six pieds sous terre et que les nouvelles générations ne subissent plus son humour scatologique nul. Enfin, sauf pour les développeurs de Goonswarm Games, qui s’étaient mis en tête de le ressusciter à la demande de… ben de personne en fait. Heureusement, l’IA générative est là et le jeu semblait en être rempli jusqu’à la moelle, suffisamment pour provoquer une bronca des joueurs (bronca qui aurait dû démarrer à « Postal ») et convaincre l’éditeur Running With Scissors de retirer son soutien au projet. Pour l’éditeur, cela « a causé un préjudice considérable à [leur] marque et à la réputation de [leur] entreprise ». On rappelle juste que dans Postal : Bullet Paradise, on pouvait pisser sur des tombes et que les bonus étaient des zizis en or. P.
Netfric & Chill
Netflix rachète Warner Bros. pour 82,7 milliards de dollars. Je répète, pour que vous soyez sûr d’avoir bien lu : 82,7 FUCKING MILLIARDS DE DOLLARS. Et encore, simplement pour sa branche « Streaming & Studios », regroupant Warner Bros. Motion Picture Group, DC Studios et HBO, le groupe ayant été scindé entre cet aspect et une branche network pour les chaînes sportives et d’information. Cela veut aussi dire que les studios Avalanche, TT Games, NetherRealm et Rocksteady changent de mains. On pourrait écrire également sous cette forme : une plateforme qui n’a jamais réussi à percer dans le JV rachète, à la marge, tout un tas de studios mal en point et déjà plombés par des licenciements et des annulations de projets. Vu les économies que Netflix devra mener si cette opération est validée par les autorités de la concurrence (et c’est un gros si), l’ambiance ne va pas être festive chez les développeurs. Oh, et puis finalement, quand on y pense, c’est quoi 80 milliards de dollars ? À peine ce qu’a coûté le pari du Metavers à Méta, ou le prix de 64 Go de RAM en 2026, une paille quoi. La preuve, dès le lendemain, choqué par ce vil prix, la Paramount a decidé d’annoncer une volonté de prise de contrôle hostile, en offrant publiquement 40 dollars par action, soit un total de 108,4 milliards de dollars, qui dit mieux ? Bref, on marche sur la tête, l’argent n’a plus aucune réalité et il faut retirer le chéquier aux patrons des grands groupes. P.
Soyez prêts à sortir les RAM
C’est une véritable crise dans la crise. Vous avez peut-être entendu parler du fait que la RAM allait devenir une ressource rare à cause du secteur de l’IA qui en a énormément besoin au sein de ses data centers ? Eh oui, banane, tu crois que les gamers alignent plus de biffetons qu’OpenAI et Google ? Bref, il y a trois fabricants principaux de RAM à travers le monde et l’un d’entre eux, qui représente 25 % du marché, Micron (ixplosion), vient d’annoncer qu’il cessait la vente de produits à destination du grand public, ce qu’il faisait grâce à sa marque Crucial. Désormais, tout ira dans les serveurs. Les conséquences concrètes ? Ben, je ne sais pas, Timéo, qu’est-ce qui se passe quand l’offre s’effondre et que la demande crève le plafond, hein ? Bref. Les prix vont exploser et on racontera à nos petits enfants le temps où une barrette de RAM ne coûtait pas autant qu'une Tesla. K.
Antireal, l'artiste écossaise qui s'était fait pomper son travail par Bungie dans le cadre du développement de Marathon, a annoncé que l'affaire avait finalement été résolue à l'amiable avec le studio et Sony. Aucune somme n'a été dévoilée, mais l'illustratrice parle d'une issue satisfaisante. K.
À parts pas égales
Vous vous souvenez du joli graphique qu’on vous a fait avec Toto sur les actifs saoudiens dans l’industrie du jeu vidéo ? Eh bien, on a du nouveau quant à la part que s’apprête à détenir le PIF (le fonds d’investissement souverain du royaume) dans Electronic Arts, dont le rachat et le projet de sortie de bourse a été dévoilé en septembre dernier. On devrait plutôt parler de « part du lion » en la matière, puisque le Wall Street Journal, qui a pu jeter un coup d’œil à des documents envoyés au régulateur brésilien, rapporte que celle-ci s’élève à 93,4 %. Silver Lake et Affinity Partners (la boîte de Jared Kushner, le gendre de Donald Trump), les deux autres membres du consortium, se partagent respectivement 5,5 % et 1,1 % de l’éditeur. Si l’opération à plus de 55 milliards de dollars arrive à son terme, il ne sera pas exagéré d’affirmer que l’entreprise passera sous pavillon saoudien. K.
C'est vache
Dan Houser, le cofondateur désormais parti de Rockstar, a eu des mots durs envers l’IA générative qu’il compare, et c’est dur de faire plus britannique, à la maladie de la vache folle. « Je pense que l’IA va finir par se dévorer elle-même. D’après ma compréhension très superficielle, les modèles écument Internet pour de l’information, mais Internet est en train de devenir de plus en plus rempli d’informations créées par les modèles. Donc c’est un peu comme quand on a nourri les vaches avec des vaches et qu’on a eu la vache folle », raconte-t-il au micro de Virgin Radio UK. Ce qu’il décrit est un phénomène appelé « effondrement du modèle ». Il prédit que si vous n'entraînez vos modèles qu’avec de la donnée synthétique, ils finiront par faire n’importe quoi. Cependant, nombre de chercheurs estiment aussi que, bien que réel, l’impact concret de ce risque restera limité. L’avenir le dira. K.
Dans la famille des nouvelles qui me font m’exclamer « quoi, mais c’était toujours pas le cas ? », je demande le passage de Steam au 64-bit, préparant l’abandon du 32-bit à terme. Une info qui ne devrait rien changer à votre quotidien, sauf si vous êtes encore sur une très, très vieille bécane. K.
Corpow-wow
À Canard PC, on essaye de préserver une culture de vieux grincheux. Et il aurait été facile de dunker sur la tête de l’événement Heure Zéro du 29 novembre qui a marqué la fin du chapitre 6 de Fortnite. Il aurait été aisé de se moquer de ce gloubi-boulga (expression typique du vieux grincheux) de licences qui voient Godzilla, les Simpson, Hatsune Miku, King Kong, Superman, les KPop Demon Hunters ou la mariée de Kill Bill unir leurs forces pour lutter contre un monstre qui menace le multivers des corporations du divertissement. Il était tentant de comparer cet événement qui a rassemblé 10,5 millions de joueurs à un Ready Player One de la vraie vie dont la crédibilité culturelle équivaut à celle d’une collection de Funko Pop. Puis, je me suis souvenu que je suis excité quand on nous révèle au compte-gouttes des personnages dans Super Smash Bros., donc je vais plutôt me taire. K.
Xbottes series
Dans le genre du mariage de la carpe et du lapin, je pense qu’on fera pas plus fort que Crocs et Xbox avant un moment. Vous pouvez ainsi pour la modique somme de 80 euros (livraison offerte) devenir l’heureux propriétaire [réf. nécessaire] de sabots en plastique arborant les boutons, les sticks et le logo iconique de la console favorite de Phil Spencer [réf. nécessaire] sur le dessus. Au moment où j’écris ces lignes, je suis dévasté [réf. nécessaire], puisque ma pointure (45-46) n’est plus disponible. Je ne pourrai donc pas profiter de cet accessoire indispensable [réf. nécessaire] qui promet de relever d’une « légèreté incroyable » et d’être « fun à porter » [réf. nécessaire]. Si, vraiment, tous les autres deal breakers avaient miraculeusement échoué, notez quand même que le site officiel prévient que l’article « rejette des microfibres plastiques dans l’environnement lors du lavage ». Si vous ne les achetez pas pour vous, ne les achetez pas non plus pour la planète. K.
Qui l'eût recrute
Savez-vous qui a bientôt l’âge de boire de l’alcool et de voter aux élections ? Si vous aviez répondu « l’annonce initiale du développement de Beyond Good and Evil 2 », bravo : vous êtes une personne excessivement bizarre, mais vous avez également raison. Alors qu’on n’a pas eu de nouvelles concrètes du projet depuis 2018 et que, étant donné les perspectives peu reluisantes d’Ubisoft en ce moment, on attend davantage une annulation en bonne et due forme qu’autre chose, figurez-vous que le corps bouge encore. Sur le site de l’éditeur, plusieurs offres d’emploi sont apparues pour des missions spécifiquement consacrées à cette suite. Ainsi, si votre domaine de compétence est le sound design, le quest design ou la programmation réseau et que vous avez envie de vous lancer dans une cause perdue, ou dans de la nécromancie, c’est peut-être votre chance qui se présente là. K.
On achève bien les (hommes tout nus à masques de) chevaux
Le 2 décembre prochain, le jeu d'horreur surréaliste Horses sortira sur itch.io, Epic ou encore GOG – mais pas sur Steam, dont il a été banni, au grand dam du studio Santa Ragione qui y voit la perte de 75 % de ses potentielles ventes sur PC. Fait important à signaler : on y incarne un jeune agriculteur qui passe 14 jours dans une ferme, où il aura notamment l'occasion de croiser des êtres humains à poil qui portent des masques de chevaux et sont traités comme du bétail. Ce dernier point n'a pas exactement plu à Steam, lequel a invoqué le fait que le jeu présentait une scène qui « pourrait représenter une forme de conduite sexuelle impliquant un mineur ». Les indications de Steam sont vagues, mais les développeurs pensent qu'une scène du jeu en cours de développement (depuis supprimée) dans laquelle une petite fille monte sur les épaules d'une femme nue à masque de cheval pourrait en être la cause – une scène qui « n'était en aucun cas sexuelle », selon l'un des fondateurs du studio. Plus tard, le jeu a également été retiré d'Epic 24 heures avant sa sortie, puis délisté du store Humble (qui l'a réintégré quelques jours plus tard). ER.
Génération générative
Comment se démarquer dans une industrie où des jeux sortent à la pelle, et où tous les studios cherchent tant bien que mal à attirer l'attention de joueurs qui ont tous pour point commun d'avoir un backlog de plusieurs kilomètres et seulement 24 heures dans une journée ? Pour plusieurs développeurs indépendants récemment interviewés par The Verge, la réponse est toute trouvée : préciser, à l'aide d'un sceau officiel, qu'aucun élément de leur jeu n'a été réalisé à l'aide d'une IA générative – ce qui, il faut bien l'avouer, se fait de plus en plus rare aujourd'hui (l'article revient également sur la position de Nexon, Ubisoft et Krafton, qu'on pourrait grossièrement résumer à « l'IA générative est une révolution pour le jeu vidéo et ce serait tout de même dommage de se poser des questions éthiques avant d'y recourir »). ER.
Le règne Reanimal
J'ai été un peu déçue par le Little Nightmares III de Supermassive, mais dans mon cœur, le vrai Little Nightmares III est en réalité Reanimal, le prochain jeu des développeurs de Tarsier Studios, qui étaient à l'origine de la licence avant de devoir la céder à la suite de leur rachat par THQ Nordic. Ce dernier vient enfin d'avoir une date de sortie : le 13 février 2026, et si vous êtes trop impatient, sachez qu'il y a déjà une démo disponible sur Steam, PS5 et Xbox Series. On peut y découvrir les 30 premières minutes de ce jeu d'aventure en coop' à l'ambiance horrifique ultra prometteuse, ce qui m'a suffi pour avoir trois jumpscares. Le premier, en découvrant que les deux personnages principaux pouvaient parler, ce qui est quasiment une première pour le studio ; le deuxième, en me faisant courser par une espèce d'homme-limace à un endroit où je pensais être en sécurité ; le troisième, en foirant une phase d'infiltration face à un gigantesque Slender Man à chapeau. Autant dire que ça promet. ER.