« Pour commencer, prenez place face au PC de votre choix et sélectionnez votre classe de personnage », nous dit celui que j’appelle désormais Briteman. Alors soit, c’est bien gentil tout ça, mais nous allons manifestement jouer à trois contre trois, ce qui est plutôt ridicule quand on sait que les vraies batailles en ligne de Mount and Blade peuvent regrouper plusieurs dizaines de convives. Je passe les troupes en revue et découvre qu’il est possible de jouer un membre de l’infanterie légère ou lourde, de la cavalerie (assujettie aux mêmes problèmes de poids), des archers, à pied ou montés et enfin, des soldats de choc qui se résument à des types fragiles mais qui tapent fort. La première surprise ne tarde pas : chaque classe peut voir son style de jeu légèrement modifié grâce à deux perks. J'opte pour un bouclier plus résistant et des coups de bouclier plus puissants pour mon fantassin mongol. Deuxième surprise : même à six, nous étions soixante. Si, si. Vous allez voir.
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Mount and Blade II : Bannerlord
Il est très poli
« Bonjour, soyez les bienvenus à cette présentation de Mount and Blade II : Bannerlord ! », nous dit le développeur. Avec son bronzage et son sourire Ultra Brite, ce mec pourrait facilement passer pour un animateur de camp de vacances, ce qui tranche avec les derniers gars de Taleworlds que nous avions croisés, eux qui étaient tous gris et à deux doigts de fondre en larmes. Oui, les créateurs de Mount and Blade ont la patate, au point de nous avoir laissé jouer pendant une demi-heure au multi de Bannerlord.
« Putains de Mongoles ! » Les développeurs ne nous ont pas fait traverser les terres hostiles de l’Allemagne pour rien. Nous jouions en mode capitaine, où chaque joueur est à la tête d’une dizaine de personnages contrôlés par l’IA et de la même classe. Ici, l’objectif est simple comme celui d'une guerre de cent ans : tuer tout le monde ou prendre des points à la manière d’un Battlefield pour remporter la partie. Eh oui, on savait se marrer, à l’époque. Je me retrouve à faire équipe avec Briteman et un type qui n’a jamais joué au jeu. Prêt à en découdre, je constate immédiatement que les retouches des screenshots officiels n’ont pas été aussi lourdes qu’on l’imaginait : le jeu est très joli et doté d’une bonne distance de vue, ce qui permet de repérer rapidement la trentaine de cinglés qui nous chargent en hurlant. Le début de panique qui aurait dû me laisser paralysé à attendre la mort a tout de suite laissé sa place aux vieux réflexes ; les commandes pour donner des ordres sont très proches de celles des précédents Mount and Blade, et je retrouve rapidement mes marques.
Et toi ? Tu pares où ? J’ordonne donc à mes troupes de former un mur de boucliers, avant de découvrir que le véritable changement de Bannerlord pourrait bien tenir au système de combat, qui a été affiné. Terminé les coups d’épée qui rebondissent même quand l’adversaire ne nous parait pas vraiment. Au revoir, cette impression de cogner sur un mur face au moindre joueur. Désormais, Bannerlord se veut plus souple et tolérant. Non pas que le jeu se soit « casualisé », loin de là. Mais les développeurs ont tenu à respecter une approche qui devrait permettre aux affrontements d’être immédiatement appréciés par tout le monde, tout en permettant aux habitués de miser sur une marge de progression qui fera la différence. De quoi offrir des combats globalement plus fluides mais toujours aussi tactiques. Et à en juger par les parades d’anthologie effectuées par Briteman, quelque chose me dit que le pari pourrait bien être réussi… Si Taleworlds annonce un jour une date de sortie.