Dans Descenders, tout va vite, tout va presque trop vite. On se dit que c'est facile de descendre cette montagne, il suffit de suivre la piste à peu près droite. Comme la caméra est placée derrière le joueur, on ne ressent d'abord pas vraiment l'inclinaison de la pente. Pourtant, dès qu'on commence à pédaler et que le vélo prend de la vitesse, on se rend compte que oui, ça file quand même ces machins. Un petit dérapage par-ci, un saut avec une figure artistique (9.1 chez le juge britannique, 7.6 pour le juge russe qui était de mauvaise humeur)... tout ça ralentit un peu sur le moment mais ne freine pas l'allure générale. On pourrait lever le pied ou mettre un vrai coup de frein, mais il faudrait alors renoncer à l'objectif secondaire de certains niveaux, qui exige de ne jamais cesser de mouliner. Alors à force, on se lance à 60 à l'heure (sinon plus) sur une minuscule piste traversant une forêt, et on espère avoir encore ses réflexes de jeunesse pour y survivre (pour mon honneur, imaginez que c'est le cas). Un peu plus loin, ce sont des bottes de foin qui déboulent sur la piste, pour le plus grand plaisir de vos nerfs à vif. Si jamais on parvient à l'arrivée en un seul morceau, reste encore à choisir la course suivante parmi trois possibles. Bien sûr, on prend la plus pentue et avec le plus d'obstacles, car c'est ainsi que Descenders doit être apprécié.
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Descenders
Tout part à vélo
C'est curieux tout de même, la mode. Pendant des années, à part ceux évoquant le Tour de France, on n'a pas eu un seul jeu de cyclisme. Et puis là, dans la même Gamescom, paf, deux jeux de VTT en plein air. Pour enquêter sur cette louche affaire, la rédaction a envoyé son meilleur limier, qui sait de quoi il parle : il s'adonnait régulièrement au VTT dans les allées d'un square parisien il y a environ vingt-cinq ans.