Embuscade – Lorem Apocalypsum. Embuscade n'est pas tout à fait ce qu'il veut vous faire croire. En vue à la première personne, vous vous promenez à travers un dédale de couloirs sombres. Au loin, des bruits angoissants. Dans votre champ de vision, des poubelles, des grillages, des messages laissés à destination de la population : si on n'est pas en pleine apocalypse je veux bien changer de métier. Vous allez vous frayer un chemin à travers cet enchevêtrement de ruelles obscures grâce aux touches ZQSD de votre clavier. Vous regardez autour de vous à la souris. Tous les codes des jeux de tir en vue subjective à votre disposition, vous allez chercher comment mitrailler l'ennemi qui, c'est certain, ne manquera pas de surgir de derrière un mur. Sauf que non, rien à faire, vous n'avez pas d'arme. Rien. Vous êtes à poil. Et puis comme si cela ne suffisait pas de ne rien avoir, vous avez faim. Votre jauge de satiété, un petit estomac en bas à gauche de l'écran, se vide à toute vitesse. Vous voilà donc passé du côté du jeu d’horreur et de survie, à la fois en train de guetter les sources de nourriture, de fuir des dangers invisibles et de tâcher de donner un sens à ce que vous vivez. Et c'est là précisément qu'Embuscade se révèle efficace. Dans les trente dernières secondes, qui parviennent à infuser toute l'histoire d'un sens nouveau.
Genre : peur – développeur : Maxime Parata (France) – URL : https://maxparata.itch.io/embuscade
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Je suis la ténébreuse
C’est peut-être dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes, mais c’est surtout dans les espaces étroits et sombres que l’on crée les meilleures angoisses. Enfin si je dis ça, c’est peut-être que je suis plus claustro qu’agoraphobe, mais si on ne peut plus se prendre comme mètre-étalon de l’humanité, s’il faut faire preuve de bonne foi et s’intéresser aux autres, cela devient un peu trop compliqué pour moi. Voici donc une sélection spéciale espaces clos et limités et tant pis pour ceux qui préfèrent les souffrances liées aux immensités infinies.
Worm Dungeon – La tour abolie. Si je me laissais aller à l'amour et à la facilité, vous auriez probablement un jeu de Daniel Linssen à chaque numéro. Ou en tout cas à chaque fois qu'il en sort un, et c'est régulièrement. Mais à force de me contenir, cela fait bien longtemps que nous n'avons parlé du travail de cet hyperactif de la game jam, et voici une occasion fantastique. Tout démarre au rez-de-chaussée d'un petit donjon. Vous devez en grimper les étages, un à un. En chemin vous rencontrerez un roi, qui vous demande une couronne. Vous trouverez aussi des diamants, parce que c'est le genre d'objet qui traîne dans les donjons. Et qui, pourquoi pas, fait bien sur une couronne. De petits puzzles en grandes énigmes, vous aurez le loisir d'explorer les différents niveaux. La principale originalité de ce donjon réside dans la nature plutôt poreuse de ses sols. Par endroits, le plancher est percé, et l'aventurière malencontreuse se retrouvera un étage plus bas. Cela fera à la fois votre malheur (personne n'aime tomber) et votre bonheur (parfois on tombe en des endroits inaccessibles qui sont pile poil ceux où l'on souhaitait terminer). Worm Dungeon est court, frais et malin, le Daniel qu'on aime.
Genre : puzzle-aventure – Développeur : Daniel Linssen (Australie) – URL : https://managore.itch.io/worm-dungeon