Comme l’écrivait Roger Ebert, génial critique ciné américain, « s’il m’arrive de reprocher à un film d’aller trop loin, j’ai une certaine sympathie pour les films qui vont beaucoup, beaucoup plus loin que simplement trop loin. » J’entretiens un peu le même rapport avec les dating sims. Le genre m’a toujours semblé un peu triste : faire semblant de draguer une écolière japonaise fictive, moui, bon, c’est quand même un peu malsain. Pourtant, quand j’ai appris l’existence de Doodle Date, qui nous propose de dessiner notre partenaire amoureuse idéale et de s’enfermer avec elle dans un monde imaginaire, rêve misogyne par excellence, qui a habité tous les hommes de Pygmalion jusqu’aux otakus, j’ai su que je devais y jouer.