Évoquons d'abord ce qui ne change pas. Steel Division 2, ce sont toujours des batailles tactiques sur de splendides cartes 3D. Les distances de tir ont été un peu allongées (pour plus de réalisme), la caméra permet de se mettre plus facilement au niveau du sol (pour une meilleure appréhension du relief), mais les fondamentaux restent identiques. Le paysage change un peu, puisque c’est cette fois le front Est version 1944 qui sert de trame à la campagne, plus exactement l’opération Bagration (en gros, la branlée que se sont prise les Allemands en tentant de rentrer chez eux après l’échec de Stalingrad).
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Steel Division 2
Les orgasmes de Staline
Que proposer de neuf dans un second épisode de l’excellent Steel Division ? « Ils vont nous refaire la même chose, mais avec des explosions plus belles... », que je me disais, comme tous ces journalistes de jeu vidéo blasés qui ont perdu foi en l’avenir. Trente minutes plus tard, je ressortais de mon rendez-vous avec un grand sourire au milieu du visage.
Les divisions d’acier de l’homme d’acier. Mais l’énorme, la gigantesque nouveauté, c’est l’apparition d’une véritable surcouche stratégique (chez Eugen, ils préfèrent dirent « opérationnelle »). La campagne, totalement dynamique se joue d’abord au tour par tour sur de grandes cartes d’état-major de 150 km de côté sur lesquelles on déplace les composantes des divisions tel un général aux ordres de Hitler ou Staline. Les forces en présence (l’OOB, comme on dit dans le jargon des wargamers sérieux) sont exactement identiques à la réalité historique, au tank près, m’a juré le patron du studio, des trémolos d’excitation dans la voix. Après chaque tour (c’est-à-dire une demi-journée en temps réel), les unités au contact peuvent s’attaquer les unes les autres. Selon leur position et un système de points de commandement, elles arriveront dans les phases A, B ou C des bastons tactiques, comme dans le premier épisode. On a presque l’impression de jouer à un Hearts of Iron IV en beaucoup plus beau (sans, bien sûr, la partie gestion industrielle/politique en moins), dans lequel chaque combat peut donner lieu à une bataille tactique en 3D. Et si vous avez la flemme, un résolveur automatique peut décider du vainqueur et des pertes en fonction des forces engagées. Pour moi et mon obsession incurable de tout ce qui touche de près ou de loin aux grandes manœuvres militaires de 39-45, ça ressemble à un rêve éveillé.
