Il y a des jeux difficiles à résumer, pour lesquels les mots manquent, les concepts ne suffisent pas. Les règles sont si étranges, l'univers si bizarre qu'on peine à trouver la porte d'entrée pour bien les décrire. Face à ce genre de jeu, le journaliste est souvent bien en peine : c'est un peu comme essayer d'expliquer la peinture à un aveugle. On tâtonne sur la page, on cherche ses mots longuement et, une fois la tâche accomplie, on se demande encore si l'on a été juste, si le texte imprimé rend vraiment compte, avec justesse, de l'expérience vécue.