Les tentatives de conversion de la populace à Crusader Kings 2 se terminent toujours par la même ritournelle : « Oh là là, ton jeu, j'ai essayé, c'est quand même moche… Et puis j'y comprends rien… Non, je crois que je vais retourner sur FIFA. » Réjouissons nous donc des nets progrès que semble vouloir faire Paradox en ce qui concerne l'esthétique et l'accessibilité. D'abord, parce que le jeu aura enfin un vrai gros tutoriel, qui se déroulera en Irlande, région simple et relativement isolée du foutoir européen, idéale pour apprendre les bases du jeu. Ensuite, parce que l'interface chargée de dorures et les polices de caractères ampoulées font place à un design beaucoup plus propre et moderne. Les fenêtres semblent tellement aérées, tellement « simples » en apparence, qu'on se demande presque si le jeu gardera la complexité de son prédécesseur. Où sont mes plâtras de chiffres à virgule ? Où sont mes tableaux sur douze colonnes farcies de vilaines icônes pixellisées détaillant le caractère de mes 80 courtisans ?
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Crusader Kings III
Nous avons besoin d'une nouvelle croisade
Remettre l'humain au centre du management. Rassurez-vous, Paradox est très clair là-dessus : niveau profondeur et complexité, il n'y aura pas de compromis. Crusader Kings 3 reprendra un best-of des mécanismes inaugurés sur Crusader Kings 2 et ses milliers d'add-on : gestion de la famille et des relations féodales, complots, guerres, mariages, événements aléatoires… L'accent sera mis sur le côté RPG du développement des personnages, avec notamment un vrai arbre de compétence permettant une spécialisation très fine de chaque membre de la dynastie, et de nouveaux systèmes pour transmettre les traits de caractère entre chaque génération. On va aussi pouvoir s'essayer à la gestion de Chevaliers (qui auront beaucoup plus d'importance lors des combats) et tripatouiller la religion pour se faire un petit culte taillé sur mesure. En gros, un Crusader Kings qui garde ses fondamentaux, donne encore plus d'importance à l'aspect humain, et se met aux standards de beauté du XXIe siècle. Du moment qu'il est toujours possible d'épouser un cheval et d'assassiner des enfants bossus, tout le monde devrait être content.