Se déroulant peu après les événements du Resident Evil 2 d'origine, ce jeu propose aux joueurs d'incarner Claire Redfield, Leon Kennedy, Robert Kendo et Ada Wong. Oui, malgré ses airs de dungeon crawler à la Descent, Resident Evil 2 : The Board Game fait l'impasse sur le sparring-partner qui passe sa soirée à jouer les méchants. À la place, un joueur qui dépense ses quatre actionsNote : 1 fait attaquer les ennemis de sa zone puis déplace ceux qui n'ont pas pu combattre. Enfin, il tire une carte qui peut déclencher un événement aléatoire et hop, au suivant, jusqu'à ce que la mission soit remplie ou qu'un personnage soit mort. Plus qu'une mécanique fluide, Resident Evil 2 est surtout un bel hommage au jeu d'origine, dans lequel il fallait compter ses balles en esquivant les ennemis et, bien sûr, se réfugier derrière les sacro-saintes portes. À condition toutefois d'être moins poissard que votre humble serviteur, qui s'est enfermé dans un cagibi avant qu'un événement aléatoire y fasse apparaître deux chiens zombies. Je pense que les hurlements de Leon vont me hanter pendant longtemps.
Note 1 : Attaquer, se déplacer, fouiller, ouvrir ou fermer une porte, etc.
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Resident Evil 2 : The Board Game
Touche pas à ma porte
Dans les premiers Resident Evil, l'arme ultime n'était pas le magnum. Ni même le lance-roquettes. La meilleure façon de se débarrasser d'un ennemi était de lui claquer une porte au nez, puisque les temps de chargement qui séparaient les salles interdisaient aux zombies et autres bestioles de nous poursuivre. Une recette certes étrange, que les créateurs de ce jeu de plateau ont parfaitement comprise.
Lumières, siouplaît ! Jeu coopératif oblige, Resident Evil 2 n'est pas tendre avec les joueurs, même s'il faut noter une difficulté progressive au fil de ses scénarios. Scénarios qui, par ailleurs, décuplent la rejouabilité en fournissant chacun une petite règle supplémentaire. Cartes d'indices à retrouver dans les decks d'objets pour ouvrir une porte, piles de cadavres qui peuvent générer des zombies supplémentaires lorsqu'un joueur termine son tour sur la case qu'elles occupent... le jeu fourmille de bonnes idées qui relancent l'intérêt d'une partie à l'autre. Hélas, malgré une belle mécanique et une durée de vie correcte, le titre de Steamforged donne l'impression de nous facturer la licence empruntée à Capcom. Avec seulement 24 figurines, difficile en effet de justifier les cent euros demandés, même si l'éditeur a rempli sa boîte de bidules en carton pour essayer de donner le change. Du matériel qui, de plus, n'est pas vraiment à la hauteur d'un jeu aussi cher, notamment les tuiles et les pions trop sombres qui nuisent à la lisibilité. En somme : attendez les promos.