Vous êtes en Enfer, et pour en sortir, vous pouvez incarner trois guerriers aux statistiques et aux spécialités différentes. Il y a Arok, spécialiste des attaques de mêlée, Zelos, qui dispose d’une arme de longue portée, et Sydna, qui peut envoyer des orbes explosives sur ses ennemis. À chaque début de partie, il est possible de choisir un pouvoir spécial que vous pourrez ensuite améliorer au fil du temps. En guise de difficulté, vous pouvez choisir votre « niveau d’agonie », pour reprendre les termes du jeu, qui pousse le champ lexical de la mort et des Enfers toujours plus loin. Quels que soient le personnage ou le pouvoir sélectionnés, le principe reste le même – Rising Hell est un roguelite en pixel art qui se joue à la verticale, avec des niveaux générés de manière procédurale. Au cours de votre partie, qui vous mènera de la tanière de Belzébuth à la fosse des tourments, les ennemis seront de plus en plus coriaces, et les obstacles plus nombreux. Mais vous deviendrez aussi plus fort, en débloquant des aptitudes contre les âmes des démons que vous aurez annihilés, pour peu que vous ne mouriez pas bêtement avant de devoir tout recommencer.
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Rising Hell
Voyage au bout de l’enfer
Parfois, je me demande si les meilleurs jeux ne sont pas ceux qui pourraient être résumés en une phrase. Par exemple : un homme revient dans la ville où il a passé ses vacances avec sa femme depuis décédée ; un ex-braqueur, un ancien pilote toxicomane et un gangster vivent dans une ville où il convient d’être peu regardant sur le code de la route ; un chercheur en physique théorique s’empare d’un pied-de-biche. En tout cas, c’est encore plus simple de résumer Rising Hell : vous êtes en Enfer, et il faut en sortir.
Métal hurlant. Qu’est-ce qui rend Rising Hell, un jeu qui n’invente finalement pas le bicarbonate de soude, aussi prometteur ? Déjà, son gameplay, nerveux et jouissif, et son compteur de coups à la Devil May Cry qui vient fréquemment activer votre système de récompense. Peut-être aussi sa musique répétitive, qui parvient à la fois à rendre le joueur complètement dingue et à l’impliquer dans son ascension des Enfers. Il y a aussi la richesse des bonus à débloquer, ne serait-ce que pour faire encore mieux, ou aller encore plus loin. Enfin, il réussit à être toujours divertissant, même après un échec cuisant, et il n’a jamais failli à me donner envie de relancer une nouvelle partie. Le souci, et c’est bien là les limites de l’accès anticipé, c’est que le jeu est encore trop court sous sa forme actuelle – au bout de deux mondes, un message des développeurs vient préciser que les Enfers sont encore en cours d’expansion. À ce stade, je massacrais des démons depuis un peu moins d’une heure, mon guerrier était plus puissant que jamais, et j’étais prête à envoyer l’intégralité du bottin des Dieux anciens hors de leurs terres. Peut-être que l’Enfer, c’est l’attente, finalement.