Ellen Replay

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Dordogne - On dirait le Sud-Ouest

Mon parcours de joueuse est semé de petites victoires qui n’impressionnent que moi, comme quand j’ai achevé ce %$bfjqbz<@# de robot dans Cuphead, quand j’ai mis Malenia à genoux dans Elden Ring, ou quand j’ai enfin vu défiler le générique de fin de Spelunky 2 après des heures passées à questionner mes choix de vie. Dordogne a mis à mal toutes mes certitudes : le simple fait de verser des céréales dans un bol s’est avéré presque plus frustrant que le plus coriace des boss finaux.

Retour vers le passé - Remakes, adaptations, suites : quand les éditeurs misent sur la nostalgie des joueurs

J’avais six ans quand j’ai joué à Day of the Tentacle pour la première fois avec mon grand frère : dans ma tête, j’avais l’impression d’avoir ouvert une porte sur un monde merveilleux fait de voyages temporels, de blagues légères et de personnages burlesques. Dans les faits, mon frère a surtout passé des heures à m’expliquer la logique tarabiscotée des énigmes, et c’est pourquoi il faut quand même se méfier de ses propres souvenirs et de la nostalgie de l’enfance – d’autant plus quand des éditeurs capitalisent dessus.

Decarnation - Le plus grand cabaret immonde

J’ai tendance à me méfier des jeux qui revendiquent des influences trop prestigieuses, au risque de ne jamais vraiment sortir de leur ombre. Decarnation a tout de suite cherché à me prendre par les sentiments en convoquant pêle-mêle la filmographie de David Lynch, Perfect Blue et Silent Hill, comme si quelqu’un avait sondé mon cerveau pour en extirper certaines de mes œuvres préférées avant de me hurler « AIME-MOI !!! » à la figure.

The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom - Le voyage extraordinaire

L’histoire de Tears of the Kingdom commence quelque temps après celle de Breath of the Wild, alors que Zelda disparaît lors d'une expédition dans les sous-sols du château d’Hyrule. Je pourrais vous raconter en détail l’intrigue principale de TOTK, mais la vraie histoire qui compte, c’est celle du joueur : la mienne implique des fusées qui s’écrasent lamentablement au sol, des PNJ malmenés et des combats qui se soldent par des échecs cuisants, et c’est l’une des plus belles aventures qu’il m’ait été donné de vivre.

Comment les indés renouvellent l'horreur - « Les atrocités de la vraie vie sont à l'origine de nos histoires »

Plus que jamais, l’horreur a le vent en poupe : côté gros éditeurs, les remakes continuent de se multiplier, et on ne compte plus les annonces de AAA qui promettent de vous plonger dans le noir en mauvaise compagnie. Mais à force de céder aux sirènes des clichés, des jumpscares faciles et des mécaniques éculées, le genre est en danger de s’affadir. Heureusement, une nouvelle scène indépendante est en train d’émerger avec tout un arsenal d'idées nouvelles.

The Cosmic Wheel Sisterhood - Tout, tout, tout, vous saurez tout sur l’hérésie

Je suis un être faible. Promettez-moi un petit jeu indé qui part d’un scénario tordu dont chaque élément disparate semble avoir été tiré au sort dans un chapeau, mais qui parvient malgré tout à être plus profond et humain que n’importe quel roman réaliste, et je signe dans la seconde.

Blood of the Virgin

Dans le Los Angeles des années 1970, Seymour officie en tant que monteur – ce qui est une manière très polie de décrire son quotidien de tâcheron pour des studios de seconde zone – et passe ses journées à bosser sur des bandes-annonces médiocres et des films de série B.

Tchia - Vol de jour

Quand les premiers accords de ukulélé de la bande originale de Tchia se sont fait entendre, j’ai compris que le jeu me prendrait vite par les sentiments – et encore, c’était compter sans sa succession de paysages ensoleillés et de personnages enjoués. Mais ce qui a achevé de me convaincre que je me trouvais face à une potentielle petite merveille, c’est le moment où le jeu m’a fait incarner une mouette avec la possibilité de déféquer en plein vol.

Stalker 2 : Heart of Chornobyl - En route pour une deuxième couche de zone

Des troupeaux de chiens faméliques qui errent au beau milieu d’un champ de ruines radioactives, une petite cahute perdue sur un parterre de coquelicots sauvages, un parc d’attractions laissé à l’abandon, un personnage qui se fait déchiqueter dans un marécage peuplé de cochons mutants : il y avait déjà de quoi trépigner face aux premières images de Stalker 2, dont la sortie a été plusieurs fois repoussée depuis le début de la guerre en Ukraine.

Resident Evil 4 - C’est la secte au village

Le premier Resident Evil 4 est l'un de mes jeux préférés de tous les temps, et pour cette raison, je vais tenter de faire parler la critique professionnelle plutôt que la fan invétérée. Laissez-moi donc vous expliquer, en toute objectivité et sans la moindre once d’aveuglement, pourquoi Resident Evil 4 est un bon remake, selon la très sérieuse Commission des gens sensés qui aiment vraiment le jeu vidéo.