Si vous êtes de ma génération, vous avez forcément passé un été ou deux à feuilleter ces bouquins dans un grenier poussiéreux ou allongés sur la pelouse. Si vous êtes comme moi, vous avez sans doute triché un peu, en gardant un index calé sur le numéro précédent, au cas où vous rencontreriez une mort aussi soudaine qu’inattendue. Et si vous êtes aussi curieux que moi, vous vous demandez peut-être ce que sont devenus ces ouvrages empreints d’un parfum de nostalgie.
Ce que je préfère en festival, c’est jouer avec des personnes de tous horizons, dont je ne sais rien à part qu’elles jouent vert et défensif ou qu’elles ont su dessiner Louis XV avec des légumes. Cette image d’Épinal très We are the world n’est pas forcément fausse. Sauf que pour vraiment pouvoir tomber sur n’importe qui en festival, il faut que ces événements puissent être accessibles à tous. Économiquement, la plupart des conventions sont gratuites ou peu chères, ce qui d’ailleurs relève généralement d’une volonté de ne pas rester entre passionnés. Mais concernant l'accessibilité aux différents types de handicaps, autant vous dire que c’est encore en travaux.
Pour les veinards qui ont la chance de partir, les vacances d’été sont l’occasion de soirées entre amis ou en famille, généralement autour de mixtures plus ou moins douteuses. Sauf que les départs vers les destinations exotiques posent un gros problème aux pousseurs de pions que nous sommes : la place. Mais oubliez le semi-remorque pour déménager votre ludothèque, car voici un petit florilège de bonnes adaptations à grignoter sur votre portable.
Pas les moyens, pas le temps ou tout simplement pas l'envie... Les raisons d'un été où l'horizon ne dépasse pas le logis sont nombreuses. Qu'à cela ne tienne, la rédaction vous a concocté une petite sélection de jeux, récents comme anciens, qui sauront faire entrer le soleil dans vos maisons. Balades en bateau, baignade, pique-nique... Tout un programme sans prendre le risque d'un coup de soleil !
Toute activité se prête aux records. Saviez-vous qu’un Australien avait 203 tatouages des Simpson ? Les joueurs à qui nous avons parlé ne cherchent pas une place dans le Guinness Book. Simplement, un jeu les a frappés au cœur et pris une énorme place. Parfois toute la place.
« À Cannes, il y a deux événements : le Festival de Cannes, et le truc sur le cinéma. » C'est une blague de joueur, mais, avec 3,5 millions d’euros de retombées économiques (puisqu’il faut loger et nourrir les hordes assoiffées de jeux), le Festival international des jeux de Cannes est un rendez-vous annuel qu'il convient de prendre au sérieux.
Du haut de ses soixante ans et de ses quarante années de carrière, Bruno Faidutti est l’une des figures tutélaires du jeu de plateau en France. Il en a conçu une centaine en tout, même s’il est surtout connu du grand public grâce à Citadelles, incontournable avec ses deux millions d’exemplaires vendus et ses traductions en près de quarante langues. J’ai rencontré ce créateur prolifique et chaleureux dans son appartement, sous le toit d’un immeuble parisien dont les murs sont couverts jusqu’au plafond de boîtes de jeux.
Ahhh, Destins. Qui n’a pas connu le jeu de société de MB ? On roule sur la route de la vie et ses étapes. Boulot, mariage, enfants, retraite et argent… ah oui, surtout de l’argent, le plus possible. Pourtant, le jeu trouve son origine dans une première version du fondateur de l’entreprise qui aurait franchement pu s’appeler « La vie est une chienne, les vertueux peuvent bien finir, mais, globalement, c’est chaud ». OK, je reconnais que ça aurait fait un peu long sur la boîte.
Sans être un expert en cinématographie, impossible de nier que la revisite de Dune par Villeneuve aura su générer sa petite vague d’enthousiasme. Une houle dont les remous ont été jusqu’à arroser le secteur des jeux de plateau, puisqu’un certain nombre d’acteurs de cette industrie proposent - ou vont proposer prochainement - un jeu de plateau Dune bien à eux. Armés de notre mauvaise foi légendaire, nous nous sommes donc attelés à trier le bon jeu du pur produit marketing et, surprise : le cru oscille entre l’étonnamment bon et le plutôt prometteur. Mais lisez plutôt ce dossier savamment distillé. Vous l’avez ? Distille. Distillé. Oh et puis merde.
Illustration : Dune - Aventures dans l'Imperium © Arkhane Asylum Publishing
Le 26 novembre 2020, le site Try aGame ! postait une chronique du jeu de société One Piece Adventure Island. «Si le fan-service pourrait attirer certains fans de par la présence des grands équipages de One Piece, le jeu de société en lui-même demeure loin d’être séduisant dans le cœur de ses mécaniques », pouvait-on notamment y lire. A priori, rien qui ne sorte de l'ordinaire pour un site spécialisé dans les critiques de jeu vidéo et de plateau – à ceci près que l'éditeur du jeu, Topi Games, l'a très mal pris, un peu comme si le développeur d'un jeu vidéo à licence se rendait à la rédaction de Canard PC avec une batte cloutée pour exiger des comptes.
Les deux grandes forces du jeu Detective étaient l’immersion dans la peau d’enquêteurs et les recherches en ligne, sur une base de données fictive ou sur le vrai web. C’était bien, on s’y croyait. Portal Games reprend donc le moteur du jeu pour cette version sur Arrakis, en virant ces deux aspects pour… hein, attendez, quoi ?
Attaquons tout de suite le Chtonien dans la pièce. Un jeu à la Lovecraft, est-ce qu’il n’y en aurait pas déjà un ? Pas sûr, en fait. L’Appel de Cthulhu mobilise l’univers, mais de façon orientée enquête, avec le fameux Trouver objet caché qu’on finit par mobiliser mentalement au moindre chargeur perdu.
À ma gauche, il pèse 45 kilos et pourrait bien crever d'un rhume, j'ai nommé l'idole des vieux : Roooooll20 ! À ma droite, doté de cuisses larges comme des troncs d'arbre et capable de maîtriser un système de jeu de rôle comme certains matent un taureau : Fouuuuundryyyy ! Et au centre, c'est l'outsider, il bave de rage et veut mettre des patates à tout le monde : Leeeet's Rooooole !