Peut-être avez-vous cumulé plus de 700 heures sur les trois Dark Souls. Peut-être avez-vous éclusé trois fois les défis d’Elden Ring. Peut-être avez-vous fini Sekiro. Peut-être même avez-vous multiplié les NG+ sur Nioh et fini Salt & Sanctuary. Vous êtes un maso, un vrai, et vous vous sentez invincible, inarrêtable. Seulement voilà : vous n’êtes pas prêt.
Il paraît que nous sommes en train de transformer la planète en poubelle géante, et que l’humanité devrait bientôt l’abandonner, laissant derrière elle des vestiges d’une gloire polluante passée. Heureusement, de vaillants petits robots, laissés pour compte dans une décharge, vont se donner pour mission de reconstituer ces gloires du passé. Et comme le steampunk est à la mode et que, de toute façon, ils n’ont que des bouts de ferraille pour faire de la physique quantique, ça risque de donner quelque chose de pas triste…
On a toujours un pénible dans notre entourage. Celui qui, mois après mois, insiste sans relâche pour que l’on essaie son jeu. Celui qui, affirme-t-il, va révolutionner notre regard sur les cartes, le gameplay, voire les jeux de société et la politique internationale. Dans mon cas, il s’appelle Romain. Jusqu’à maintenant, j’avais réussi à résister à ses appels du pied incessants. Et puis quand Kahn Lusth s’y est mis, en me demandant un papier sur ce même jeu, je n’ai pas eu le choix, j’ai dû plonger. Et vous savez quoi ? J’ai peut-être eu tort de m’entêter.
En ce qui me concerne, en dehors de Magic, point de salut. Du coup, fort de mon ignorance crasse, j’étais très embêté pour écrire sur Force of Will (FoW). Heureusement, j’ai des copains, qui eux connaissent bien le sujet. Jeff Leber notamment, qui possède l’une des plus grosses collections au monde, et l’un des principaux piliers de la communauté française, excusez du peu. Et comme Jeff est super sympa, il m’a pris entre quatre yeux, et il m’a tout expliqué.
Amis lecteurs, je vous demande pardon. Je vais vous parler ici d’un jeu qui pour le moment n’existe que sur Kickstarter, qui n’est prévu qu’en anglais, qui n’est envoyé physiquement qu’aux États-Unis, Canada et Royaume-Uni, et dont la sortie en boutiques gauloises a tout d’un fantasme destiné à ne jamais se réaliser. Et pourtant, malgré tous ces écueils, le concept même d’Exquisite Crime a suffi à me faire bondir d’excitation.
J’aime Splendor. Ses mécaniques élégantes. Ses illustrations classieuses. Ses jetons de poker qui font un tic-tic-tic des plus satisfaisants quand on les empile. Du coup c’est avec moult curiosité que j’ai découvert cette nouvelle mouture. De la curiosité, et aussi de nombreuses interrogations, étant donné que l’original fonctionne déjà très bien à deux.
Il existe une avalanche de raisons de vouloir faire ses propres bouts de carton non officiels. Agrémenter un jeu de plateau par le biais d'une extension officieuse, faire un cadeau original, tester les modifications d'un deck avant de passer à la caisse... Et en plus, c’est facile à faire. Elle est pas belle la vie ?
Il était écrit que ce numéro serait celui où je râlerais comme un Italien découvrant une pizza à l’ananas dans son assiette. Dis patron, c’était trop demander que d’avoir un peu plus qu’une seule page pour parler du meilleur wargame de tous les temps ? Comment veux-tu que j’explique à nos lecteurs bien-aimés pourquoi ils doivent craquer séance tenante ? Non ? Pas même une demi-page de plus ? Tssss, tu t’ivanises de plus en plus, mon pauvre Kahn…
Vous savez quoi ? Je suis un homme heureux. La creez du Covid est derrière nous, l'été fait son œuvre, une petite breez me chatouille agréablement les omoplates, et les abeilles volètent joyeusement dans le jardin de mes vénérables parents. J’espère que vous aimez les petites bêtes, parce que si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais inclus trois autres papiers sur des jeux à insectes. Comme Kahn a râlé que la place manquait, on va donc se contenter de ce petit jeu abstrait mignon comme tout.
Si vous êtes de ma génération, vous avez forcément passé un été ou deux à feuilleter ces bouquins dans un grenier poussiéreux ou allongés sur la pelouse. Si vous êtes comme moi, vous avez sans doute triché un peu, en gardant un index calé sur le numéro précédent, au cas où vous rencontreriez une mort aussi soudaine qu’inattendue. Et si vous êtes aussi curieux que moi, vous vous demandez peut-être ce que sont devenus ces ouvrages empreints d’un parfum de nostalgie.