Dans les jeux, il existe la même tendance qu’à Hollywood : le besoin de coller un twist. « C’est Blanche-Neige, mais avec un nunchaku », « c’est Le Cercle des poètes disparus, mais avec du voyage dans le temps ». Inside Job, c’est donc – je cite – « The Crew avec un traître ».
Probablement comme vous, j'ai vu passer de nombreuses critiques négatives sur Etherfields avant même de l'avoir entre les mains. Ça n'a pas suffi à me dissuader, déjà parce que faire de la critique, c'est mon job – et je sais que chaque ressenti est très personnel, voire « sanguin », d'autant plus lorsqu'on est déçu. Enfin, parce que ce jeu m'intriguait beaucoup depuis le lancement de sa campagne Kickstarter, et j'avais vraiment envie de voir ce qu'il avait réellement dans le ventre pour pouvoir vous donner un avis sincère.
J’aime bien les jeux comme ça. La recette est simple. Prenez d’abord un thème et des illustrations choupinettes, saupoudrez de règles faciles à expliquer. Mélangez et ajoutez l’ingrédient secret : une énorme poignée de putasserie. Récupérez les larmes des autres joueurs pour assaisonner. Un délice.
« Bon Tisseur, c’est toi le spécialiste des JCC, tu nous fais un truc sur Lorcana ?
– Euh, c’est que j’avais une histoire en or sur Magic et les Pinker…
– Non, mais Magic c’est has-been, on en a marre que tu parles que de ça, faut que tu changes d’air.
– Mais je…
– Allez, tu me ponds une page pour le prochain HS, merci bisous ! »
Oui je sais, vous allez m’accuser de lobbyisme, de favoritisme, voire d’avoir des actions chez Leder Games. Tout ceci est faux. J’aimerais bien, notez. Mais non, c’est juste que j’aime ce que fait Cole Wherle, et que j’ai sacrément envie de vous parler de son prochain projet.
« C’est un jeu où l'on gère une usine…
– T’aurais pas un thème un peu original ?
– Bah, c’est une usine de fromage, on a déjà eu une usine de chocolat, mais jamais de fromage…
– Mouais…
– Une construction de ville, alors ?
– …
– Non, mais c’est sur la Lune ! »