Jeu Vidéo

Deux ans, c’est pas long. J’oserais même dire que c’est carrément bref. Après aussi peu de temps, j’aurai du mal à faire croire à qui que ce soit que je pars le cœur léger, à prétendre que j’ai simplement fait le tour de ce que le job et moi-même avons à nous offrir mutuellement, et qu’il est temps d’aller chercher de nouveaux défis®. La vérité est que je m’en vais par nécessité plutôt que par volonté, parce que le boulot n’a eu besoin que de ces deux années pour, disons-le sans fard, me cramer. Les raisons sont multiples, et j’aurais pu m’appesantir sur chacune d’entre elles, mais vous savez quoi ? J’ai décidé que cette page ne serait pas un temple à la pleurnicherie.

Au lieu de ça, je vais faire les choses comme la bienséance le veut, et m’attarder plutôt sur les merveilleux souvenirs et les motifs de fierté dont je me suis fait un plein stock. Réussir à tenir Canard PC Hardware à bout de bras, même si ça n’a été que pendant ce temps bien plus bref que je l’espérais, c’était quelque chose. Façonner un truculent numéro de good techos/bad techos avec l’inimitable ackboo pour Ctrl technique (quelle gloire, mes amis, qu’un jeu de mots de mon cru ait été retenu comme nom d’un nouveau format vidéo Canard PC !), c’en était une autre. Et plus généralement, il y a l’indicible honneur que c’était de faire partie de cette équipe, qui m’a fait confiance pour tenir ne serait-ce qu’un tout petit peu le flambeau du légendaire esprit CPC. Je ne sais pas si j’ai parfaitement relevé tous ces défis, mais en tout cas, je me suis bien éclaté à essayer.

Et puis bien sûr, qui serais-je si je ne résumais pas ces deux années en disant que c’était avant tout des rencontres ? Ellen Replay, que j’étais extatique de voir faire son grand retour chez les canards presque en même temps que j’y faisais mes premiers pas, et avec qui j’étais toujours ravi de former un fier duo Canard Console dans l’Émission. Izual, qui avait tous les mois ou presque la lourde tâche de relire mes deux pages hardware pour Canard PC tout court, et de m’assurer que j’avais réussi à parler de mes obsessions d’une manière qui saurait quand même intéresser un lectorat pas forcément branché sur la technique. Monsieur Chat, Sonia et Toto, avec qui nous partagions toujours de précieux instants de rigolade et philosophade en plein dans le feu de chaque bouclage. Et tous les autres qui ne m’en voudront pas de ne pas avoir la place ici de tous les nommer.

De toute façon, je vais me retenir d’aller plus loin dans la solennité, parce que j’ai bon espoir de n’être qu’en train de dire au revoir, pas adieu. Ici ou ailleurs, je retrouverai ceux que je continuerai à appeler mes camarades, parce que ça me filerait trop le bourdon de les appeler mes ex-collègues. Et peut-être même que je vous retrouverai vous, lecteurs et lectrices adorés, si toutefois ça vous tente ? Bon, pas dans l’immédiat, parce que là tout de suite maintenant, j’ai besoin d’un peu de vacances. Merci pour tout, et portez-vous bien !