| Modifié le le 25 mai 2021
Entre adeptes du jeu de gestion, quand on se croise dans la rue, on se reconnaît tout de suite. Il y a d'abord cet œil vif, qui trahit les nuits passées à scruter une cité depuis le ciel, tel l'aigle qui règne sur la vallée. Ce pas à la fois alerte et altier, caractéristique de celui qu'un zoo, une ville ou une planète attendent à la maison. Et surtout, il y a cet air extatique, béat, issu du plaisir rare que procure un village parvenu à passer l'hiver avec seulement douze morts de faim. Oui, entre adeptes du jeu de gestion, on se reconnaît. On se sourit. Et, depuis peu, on pense à l'avenir radieux qui s'offre à nous.