Le bordel. Voilà comment résumer mes impressions sur le prochain Battlefront. D'accord, quelques certitudes ont tout de même commencé à naître suite à la démonstration de ce soir. Une impression de « c'est joli mais pas complètement fou non plus ». Bon OK, même mes notes ne savent plus ce qu’elles pensent. Pourtant, l’assaut de cette base spatiale par des rebelles se laissait regarder. Le bâtiment était colossal, les jeux d’ombres et de lumières savamment conçus… Bref, on ne devrait pas avoir envie de s’enfoncer des clous rouillés dans les yeux après vingt minutes de jeu. Et surtout, cette vidéo nous a confirmé que Dice avait bien entendu les critiques concernant l’absence de batailles spatiales dans son précédent titre, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Une critique qui n’a d’ailleurs pas été la seule à se voir suivie d'effets, puisque les exécrables manœuvres automatisées qui permettaient de faire un looping ou un tonneau d’une simple pression sur une touche ont disparu et devraient pousser les joueurs à enfin se sortir le manche pour semer leurs adversaires.
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Star Wars Battlefront 2
Ne vendez pas Poe avant de l’avoir tué
Cette année, la traditionnelle conférence « d’avant Gamescom » d’Electronic Arts a été quelque peu modifiée. En effet, plutôt que de se contenter d’une soirée pour présenter ses futurs titres aux médias, l’éditeur a décidé de laisser ces derniers y jouer, dans des conditions dignes de gros nantis. Mais pas question d’abandonner pour autant les bonnes habitudes, Battlefront 2 a tout d'abord été dévoilé dans une vidéo qui reprenait les meilleurs moments de la saga, comme ce passage où Yoda sert comme artilleur dans le Millenium Falcon et où… euh, attendez deux minutes...
Lent 2017. « Ouh là, en voilà des certitudes, pour quelqu’un qui prétend être paumé ! », vous dites-vous après ce premier paragraphe. Vous avez raison, c’est pourquoi je vais remettre immédiatement une petite couche de doute. La vitesse de déplacement des vaisseaux par exemple. N’ayons pas peur des mots : certains affrontements semblaient aussi rythmés qu’un épisode d'Inspecteur Derrick, tandis que d’autres s'en tiraient malgré tout avec les honneurs. Difficile de faire la différence entre la mise en scène et une plaie béante dans le gameplay, toujours est-il que rien de ce que nous avons vu ne nous a scotchés sur nos fauteuils. En réalité, entre un X-wing qui tourne dans tous les sens comme un petit chien fou et le Tie-fighter qui prend en chasse le Millenium Falcon à la vitesse d'une opération escargot, il y a un monde dont je cherche encore l’existence, afin de comprendre comment ces deux éléments ont pu coexister le temps de cette démo. Bref, beaucoup de perplexité et d'incompréhension, presque autant que devant l’affrontement surréaliste entre le vaisseau de Dark Maul et celui de Poe Dameron, nous apprenant au passage que l’appareil de Little ZobNote : 1 pourra se rendre invisible. De quoi penser que les fans de Star Wars, connus pour leur capacité à discuter calmement lorsqu’on égratigne leur licence chérie, ne devraient plus tarder à envahir les locaux de Dice pour y balancer des cocktails Molotov. Finalement, les lumières se sont rallumées et tout le monde s’est levé précipitamment. Pour aller jouer ? Non. Juste pour aller bouffer les hamburgers gratuits.
Note 1 : Vous l’avez ? Dard Small… Oh ça va, hein. Il est tard alors j’ai le droit.
Va te coucher, Naboo ! Bête et discipliné, je me suis donc rendu sur le stand où rejouer à la fameuse démo de l’E3. Vous savez, celle qui dépeint la bataille de Naboo où Rey lutte courageusement contre Dark Maul, grâce aux efforts d'un scénariste défoncé au crack. L'objectif est simple, les clones doivent arrêter un transporteur de troupes droïdes qui attaque un palais. Autant être franc : le bazar n’a rien d’impressionnant et semble même un peu ridicule à côté des AT-AT du premier épisode. Le briefing terminé, nous devons nous rendre à l’évidence : la partie de Battlefront 2 se révèle moins bien organisée que la distribution de hamburgers puisque nous allons devoir jouer à quinze – c'est-à-dire à dix contre cinq. Premier constat, le système de classes, qui reprend toutes les grandes lignes de son prédécesseur, ne sera pas une révolution. Le renouveau de la licence tiendra plutôt au punch des armes qui, à en croire les développeurs, devrait nous coller des mandales de cow-boy. Une bien belle note d’intention dont on a peiné à voir la transcription dans le jeu. Dans l'ensemble, Battlefront 2 fournit tout simplement ce qu’on est en droit d’attendre d'un jeu de shoot multi AAA en 2017. Ni plus, ni moins.
Et pour 800 points, je prends l’AT-ST. S’agit-il donc d’une de ces suites que nous allons nous empresser d’estampiller « 1.5 » au jour de sa sortie ? Très probablement. Si certaines mécaniques bénéficient d'un peu d'affinage de la part de Dice, la seule véritable nouveauté semble être aujourd’hui cette espèce de gloubiboulga, ce mélange pêle-mêle des héros de Star Wars. La bonne nouvelle, c’est que ces derniers ne s'obtiennent plus comme dans le premier épisode. On peut désormais dépenser les points marqués pendant les parties au moment de réapparaître sur la carte, afin de s’acheter le droit d’utiliser un véhicule ou d’incarner un personnage célèbre. Certes, ce côté « Roue de la fortune » peut irriter, mais la méthode reste toujours plus élégante qu’un gros bonus coloré qui surgit subitement au sol, comme un pompon 2.0 que tout le monde espère décrocher. Et puisque l’on parle des héros, sachez que ces derniers ont vu leur puissance nettement diminuer. C’est en tout cas l’impression qui m’a été donnée après que je suis fièrement entré dans une pièce chaussé des bottes de Han Solo, avant de me faire désintégrer en une demi-seconde par les tirs de l’équipe adverse. Une nouvelle qui, après une année passée à se faire meuler la face par Dark Vador et Luke Skywalker, fait tout de même plaisir, même noyée dans un torrent de confusion.