Soixante-cinq personnages jouables, le voilà le principal argument de vente de Super Smash Bros. Ultimate, le premier de la série sur Switch. On y retrouvera tous les personnages des épisodes précédents (y compris donc des curiosités comme Snake, de Metal Gear Solid) ainsi que (il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ?) les inklings de Splatoon, Daisy (venue de l’univers Mario) et Ridley, un dragon issu de Metroid. Si vous n’avez jamais joué à un jeu de la série (ce qui est tout à fait compréhensible, Smash Bros. occupe une étagère bien à part au sein du rayon « baston »), résumons rapidement ce que font tous ces personnages : ils se tapent, mais ne se tuent pas. On meurt dans Smash, bien sûr, mais on n’est pas tué : on meurt parce qu’on sort de l’écran. Certes, le plus souvent c’est parce qu’on a été poussé voire projeté hors du terrain, mais n’empêche : il n’y a pas de meurtres dans Smash, seulement de malheureux accidents. Chaque partie de Smash ressemble à ces scènes de dessin animé où l’on voit un nuage de poussière d’où sortent parfois un pied ou un poing pendant que l’on entend des « paf » et autres « ouille », et puis de temps en temps quelqu’un est éjecté à toute vitesse. Pour le dire simplement : c’est le bazar, d’autant plus que chacun des (soixante-cinq, donc, je n’ose imaginer l’enfer que c’est à équilibrer) personnages a des attaques (normales mais aussi spéciales) différentes.
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Super Smash Bros. Ultimate
L’album Panini du jeu de baston
Que faire quand on possède plusieurs marques à succès, avec des personnages reconnus peut-être pas de tous mais en tout cas de pas mal de monde, et qu’on veut capitaliser dessus ? En 2015, si vous vous appeliez Blizzard, vous sortiez un moba. En 2018, si vous vous appelez Marvel, vous sortez un Avengers (et si vous vous appelez Warner Bros. et que vous voulez capitaliser sur les marques des autres en plus des vôtres, vous sortez Ready Player One). Mais le précurseur, le prem’s, celui qui le fait depuis 1999 sans la moindre honte et en plus les gens en redemandent, c’est Nintendo avec Smash Bros.
On ne dit pas « poing au chocolat » mais « chocolacoupdepiedaucul ». Au rayon des nouveautés (car il y en a quelques-unes), la plus conséquente est certainement la possibilité de jouer à huit en même temps, pour rajouter encore au chaos ambiant. Bandai Namco (qui codéveloppe) a aussi légèrement changé la palette de mouvements, avec des esquives aériennes retravaillées et un jeu plus porté sur l’attaque (personne n’ira vérifier, mais les dommages au corps à corps ont été augmentés de 20 %). Ce ne sont que des exemples : il y a une infinité de changements microscopiques (des réglages à la frame près, me dit-on) par rapport au Smash Bros. sorti sur Wii U et 3DS, mais bien sûr pour l’essentiel la formule ne change pas. Nintendo vendra d’ailleurs de nouvelles manettes Gamecube (et des adaptateurs Switch pour ceux qui possèdent une vieille manette Gamecube) pour les vétérans de la série. Reste tout de même une nouveauté de taille : Super Smash Bros. Ultimate sera le premier de la série dont le jeu en ligne sera payant, puisqu’il faudra passer par le nouveau service Nintendo Switch Online dont le lancement est prévu pour septembre.