Hitman (2016) est de ces jeux qui vous marquent autant par leur originalité que par leur qualité. Ses immenses et sublimes niveaux, où l'on dirige un tueur à gages libre de ses mouvements et capable, pour atteindre sa cible, de se déguiser en flic aussi bien que d'escalader un clocher, m'ont scotché pendant des dizaines et des dizaines d'heures. Comment surpasser ce jeu brillantissime au degré de finition rarement atteint ? Eh bien, c'est simple, il suffit de faire exactement le même jeu et de le qualifier de suite. Pour Hitman 2, IO Interactive joue donc la sécurité, et nous file grosso modo du rab' du précédent. Pourquoi pas, après tout ? C'était tellement bien, pas la peine de réinventer la roue. Lâché une heure dans un magnifique niveau situé à Miami près d'un circuit de Formule 1 (déjà montré à l'E3, où il n'était par contre pas possible d'y jouer), j'ai pu constater par moi-même que la recette n'a pas changé d'un pouce. Je me suis introduit dans le parking du bâtiment administratif jouxtant la course, j'ai fumé quelques vigiles puis, muni de leur uniforme, me suis infiltré dans les étages où j'ai lancé un couteau de cuisine dans la tête d'une de mes cibles. Puis je suis redescendu et j'ai saboté la bagnole du pilote que je devais également tuer, le tout après avoir assommé maints policiers et m'être accroupi derrière moult piliers.
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Hitman 2
L'expert : Miami
On croyait Hitman mort et enterré. Quand l'éditeur Square Enix a dévissé le side-car en pleine course, laissant IO Interactive se démerder tout seul avec le service après-vente de l'excellent Hitman de 2016, on a cru que l'agent 47 était cuit. Mais il n'est pas facile de tuer l'assassin. D'assassiner l'assassin assassinant. L'assassin assassin qui assassine l'assassinat. L'assa… vous avez compris.
Battre le fer tant qu'il est chauve. Quelques nouveautés viennent tout de même pimenter un peu ce niveau, qui aurait sans cela pu figurer dans le précédent Hitman sans choquer personne. L'agent 47 peut désormais se planquer dans des buissons touffus ou disparaître au milieu d'une foule compacte ; il dispose également de grenades aveuglantes et d'une valise qui permet à n'importe quelle arme de passer les checkpoints de sécurité – un classique de la série qui fait son grand retour. Pour compenser, les gardes sont désormais moins neuneus pendant les fusillades et contournent ou se mettent à couvert en plus de tuer 47 en trois balles, ce qui change considérablement la donne quand vient le grabuge. Surtout, lorsqu'on approche d'une caméra de sécurité, objet jusqu'ici plutôt inutile, un petit cadre s'affiche pour nous montrer ce que « voit » la caméra (fini de se faire gauler sans comprendre) et, lorsque quelque chose d'illégal se déroule dans son champ de vision, les forces de l'ordre débarquent sur place. Dommage que le Hitman de 2016 ne bénéficie pas de tout ça, pas vrai ? Eh bien si. Tous les niveaux dudit Hitman seront disponibles dans Hitman 2 et bénéficieront de ces nouveautés, histoire de vivre une nouvelle vie pleine de morts violentes. Ils sont comme ça, au Danemark, ils font des cadeaux de Noël en novembre.