

Développeur : Sandfall Interactive (France)
Éditeur : Kepler Interactive
Plateformes dispo : Windows, PS5, Xbox Series
Plateforme test : Windows
Téléchargement : 43 Go
Date de sortie : 24/04/2025
Langue : français
Prix : 50 €
Non, mais vous sortez d’où, Sandfall Interactive ? De Montpellier, certes. Mais en quel honneur devrais-je vous faire confiance pour sortir un JRPG qui aurait des combats au même peps qu’un Persona ? Qui aurait la même mélancolie qu’un NieR ? Qui aurait un univers aussi disloqué et dément qu’un Xenoblade ? Comment croire en une telle promesse formulée par ces froggies qui veulent se faire aussi gros que le bœuf ?
Tel un bain trop chaud, il faut s’acclimater à la proposition artistique que nous impose le jeu.
Âge limite
Tel un bain trop chaud, il faut s’acclimater à la proposition artistique que nous impose le jeu. Rien que dans la ville de départ : je ne savais pas trop si j’aimais ou détestais ce Paris de la Belle Époque complètement écartelé, aux bâtiments parfois coupés en deux, flottant à plusieurs mètres du sol. Mes sentiments étaient confus à la vue de cette tour Eiffel qui a carrément fondu ou de cet Arc de Triomphe brisé par le centre.
La Belle Époque, la belle épique
Les biomes qui suivent et se succèdent au cours de cette étrange excursion varient sans décevoir. Des fonds marins qui rappellent l’œuvre de Jules Verne, aux forêts écarlates habitées par des pantins, en passant par une gare au style académique pris dans un hiver éternel : un tourbillon de vignettes de carnaval. Par miracle, tout échappe au criard. Les couleurs sont toujours agencées avec soin et la lumière sait également se faire rare quand il le faut. Un kaléidoscope qui pallie les errances d’un dungeon design médiocre, auquel les concepteurs, dans une pudeur consciente, auront fait le mauvais choix de ne pas adjoindre de mini-carte.* Le plan est tourné en France. Les indices sont partout.
Il faut les vivre, ces instants où votre dernier combattant debout tient tête de manière insolente à un boss.