Une étrange relique vient d’atterrir sur mon bureau, au 65e étage de la tour d’archéologie. Un artefact envoyé de la planète Pleztéshone III, au centre de la galaxie Lécon-Sol. Il paraît qu’il y a des milliers d’années, en l’an 2013, les autochtones de Pleztéshone III considéraient ce fossile comme le summum du divertissement. Se pourrait-il qu’il contienne des plaisirs encore inconnus de nous, sur la planète Péssai ?
Sous les projos : Black Reliquary pour Darkest Dungeon. D’ordinaire, ici on ne s’intéresse pas trop aux mises à jour de mods. Mais Black Reliquary, un énorme mod pour le premier Darkest Dungeon, vient d’arriver très officiellement en accès anticipé – c’est l’un des rares mods à avoir droit à sa propre page sur la boutique Steam – et il serait criminel de ne pas vous en parler.
Pendant qu’on se lamente du déclin des jeux d’infiltration et du coma de Deus Ex, un Californien tout seul développe un simulateur de missions d’infiltration cyberpunk, sans même se soucier de nous prévenir. Un e-mail incendiaire de notre part et une implacable demande d’interview portée par huissier l’ont vite remis dans le droit chemin.
Sous les projos (Le Thermomètre DLC) : Rain World. En 2017, le monde s’est jeté sur Rain World et son adorable chat-loutre, avant de se rendre compte que ce n’était pas un Super Meat Boy mignon mais un irritant jeu de plateforme à la difficulté absurde. Un groupe de moddeurs a trimé cinq ans pour lui donner une extension qui gomme ces défauts et multiplie sa durée de vie par dix.
Je n’ai jamais su quoi penser de l’accès anticipé de Prison Architect, un projet génial et mené jusqu’à son terme, mais qui a aussi progressé très, très lentement et sans aller tout à fait au bout de son potentiel. Alors, Introversion Software est-il un repaire de surdoués du pixel ou a-t-il eu un énorme coup de bol ? Avec son nouveau projet, le studio britannique lève enfin toute ambiguïté : ouais. Non. En fait c’était un coup de bol.
Hitman a un souci. Oui, je sais, la nouvelle trilogie est incroyable, avec ses 23 terrains de jeu plus détaillés qu’une enquête de Mediapart. J’ai même souvent pensé qu’il n’y manquait pas grand-chose pour que je n’aie plus jamais besoin de lancer un autre jeu vidéo. Mais Hitman a le défaut des jeux qui n’en ont aucun : à un moment, il s’arrête. Enfin du moins, c’était le cas jusqu’au mois dernier.
Sur nos documents internes, ackboo n’avait pas réservé le test d’Industries of Titan. « Tu es sûr ackboo ? C’est quand même un city-builder », que je lui dis en réunion. « Non, non, j’écris déjà sur plein de jeux ce mois-ci. Mais vas-y toi, n’hésite pas à le tester. » Je quitte la pièce en sautillant de bonheur. ackboo attend que la porte se referme pour afficher un large sourire sans joie et murmurer : « Au revoir, Izual. Et bon jeu... »
Pendant plusieurs décennies, les joueurs de PC se sont livrés à un mystérieux rituel : ils apportaient leurs écrans cathodiques et leurs énormes tours au même endroit pour y jouer en réseau. Depuis, ces « LAN parties » ont presque disparu, laissant derrière elles le souvenir de joyeuses nuits blanches, d’odeurs douteuses et d’une époque où la technologie avait un vrai pouvoir rassembleur.