Les problématiques liées à la vie privée sont plus que jamais d'actualité. Les fuites de données personnelles que nous révélions dans notre numéro d'été (CPC Hardware N°29) attirent désormais l'attention du reste de la presse. Nos découvertes concernant les drivers Nvidia viennent par exemple d'être confirmée par nos confrères dans les dernières versions des pilotes. Et le problème semble encore avoir empiré ! Le constructeur tente de se justifier en invoquant de la "télémétrie" destinée à "améliorer" le produit. C'est l'excuse que fournit également AdUps, une société chinoise accusée d'avoir placé un logiciel espion dans 700 millions de Smartphone Android. Celui-ci renvoyait discrètement à ses serveurs l'historique de vos SMS et appels, mais aussi vos données de géolocalisation ou encore le numéro de série IMEI du Smartphone. 700 millions.

Le fichage généralisé de toutes nos habitudes par des organismes tant privés que publics mérite que nous tirions la sonnette d'alarme. En France, l'état d'urgence s'éternise et remplace l'état de droit. Sur la base de simples soupçons compilés dans un fichier "S", tout un chacun peut désormais, sans autre forme de procès, innocent ou pas, être placé en détention administrative ou rencontrer de sérieuses difficultés professionnelles. La lutte contre l'islamisme radical – qui ne représente que 50% des fichés "S" – ne saurait justifier toutes ces atteintes aux libertés fondamentales. Côté privé, de nombreux mastodontes des nouvelles technologies se permettent de fouiller toujours plus loin dans nos vies pour mieux nous monétiser. Et les outils à leur disposition ne manquent pas.