Qu’il s’agisse de cyberharcèlement, d’attaques informatiques ou de triche, il est aujourd’hui fréquent que des comportements de joueurs se trouvent judiciarisés. À l'inverse, certains jeux semblent constituer des zones de non-droit, ce qui soulève de nombreux débats au sein de leurs communautés : des gangs de joueurs expérimentés sèment la terreur dans les plaines verdoyantes de World of Warcraft, profitant de la naïveté de certains débutants pour voler leurs objets virtuels, tandis que des utilisateurs de Second Life ouvrent des maisons closes pour mineurs dans des quartiers tout à fait respectables. Mais qu’est-ce qui constitue un « crime virtuel », au juste ? Comment les studios de développement collaborent-ils avec les autorités pour faire juger les joueurs dont ils condamnent le comportement – et depuis quand la justice se mêle-t-elle de nos activités virtuelles ?