
Klondike, des pépites en collectif
Depuis quelques années, sur les salons, dans les game jams, parfois même dans les pages de Canard PC, on voit apparaître de petits jeux étranges, pleins de couleurs, tantôt joyeux, tantôt mélancoliques. Des titres comme Sacramento, Mu Cartographer, Orchids to Dusk, Gulag Paradise, Even the Stars, USS Tlancy... A chaque fois, leur créateur est l'un des membres du collectif Klondike, dix vingtenaires (les trois fondateurs approchent de le trentaine, les autres viennent de finir leurs études) aux profils variés, qui jusqu'à il y a peu se concentraient tous dans le Nord de la France. Les rassembler tous, pour discuter avec eux du sens d'un collectif dans le jeu vidéo, tenait de la gageure. Non seulement parce qu'ils sont nombreux, mais aussi parce qu'ils sont désormais éparpillés un peu partout sur la planète. On a donc fini par trouver un compromis : un rendez-vous parisien avec ceux qui pourraient être là (Brice Dubat, dont on a envahi l'appartement, mais aussi Titouan Millet, ainsi que Lucie Viatgé et Tom Victor, de passage à Paris avant de repartir pour Montréal où ils travaillent désormais), et les autres (Armel Gibson, Delphine Fourneau, Pol Clarissou, Héloïse Lozano, Typhaine Uro et Félix Roman) en même temps sur Skype, depuis des contrées aussi variées que Lille ou la Suède. Une conversation avec dix personnes, c'est un grand bazar, surtout quand les dix se connaissent depuis des années, forment un noyau. Ca s'interrompt, ça se vanne, il y a des messes basses, des private jokes... Parce que ce hors-série ne fait que cent pages et pas mille, et pour conserver un minimum de confort de lecture, j'ai dû couper dans le vif, donner un semblant de normalité à l’ensemble. Ça peut donner l'impression que certains ne parlent pas (et de fait, certains ont moins parlé, ce qui est après tout normal dans une dynamique de groupe, surtout que les quatre présents ensemble à Paris avaient l'avantage d'une conversation plus naturelle que ceux séparés par la barrière de Skype), mais pour mieux vous y croire, imaginez que chaque réponse un peu longue était interrompue en permanence par des rires, des petites piques gentilles, des « Ah mince, Héloïse ne nous entend plus », « Titouan, approche-toi du micro, on comprend rien ! » et autres petits problèmes techniques.
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