| Modifié le le 5 mai 2021
Adorno se demandait comment écrire après Auschwitz. Perso, je me demande comment on faisait pour écrire avant. Depuis soixante-dix ans, tout, absolument tout, des œuvres les plus savantes à la pop-culture, est fourré au nazi. Qu'on cherche un roman d'aventure, une nouvelle mise en scène d'Euripide ou un comic book, presque impossible d'en trouver un où ne figurent pas les bricolos du Reich. Signe d'un manque d'imagination ? Peut-être. Étant d'un naturel optimiste, je préfère me réjouir qu'Adolf Hitler, peintre qui toute sa vie est resté méjugé par ses contemporains, soit finalement devenu la muse de trois générations d'artistes. C'est toujours chouette quand une histoire finit bien.