Même en lambeaux d’étoffe, Atsu porte le vêtement le plus pur : le désir de vengeance après la jeunesse enfuie, la revanche prise dans la chair de l’autre. La Japonaise, après avoir vécu sa tragédie, puis l’exil, reprend les routes de l’île au nord de l’Archipel. Nous l’appelons Hokkaidō, ils l’appelaient Ezo. Là-bas, la neige est une vieille camarade. Elle connaît Atsu depuis des années, et s’allonge inépuisable sur des terres septentrionales qui ont échappé à la consommation des siècles. Un monde ineffable et sacré pris dans un éclat glacé, dont l’épicentre est le mont Yōtei.
Rudyard Clipping
le 2 octobre 2025