Rudyard Clipping

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Stellar Blade - EVE Angélique

Hier soir, je prenais le train en direction de Sannomiya, le centre-ville de Kobe, où je réside. Dans le wagon, assis sur des banquettes ou debout, des adolescents, des salarymen et des types plus âgés. Une bonne moitié de cette faune masculine était plongée dans leurs smartphones, complètement absorbés, dévitalisés, par un jeu mobile.

Rise of the Rōnin - Nioh Time to Die

Il y a quelques semaines, je me suis levé avec un air en tête : « On joue dans un chambara, la fierté, la loi, tuent comme un bon vieux Kurosawa, la main sur le katana, même si la peur m'assaille, je partirai comme un samouraï. » Oui, Nioh me manquait.

Final Fantasy VII Rebirth - Alma Materia

Final Fantasy, c’est un peu chacun de nous, un morceau d’enfance japonaise qui s’est immiscé dans nos territoires pour faire la conversation avec nos imaginaires. D’un côté, la licence se connecte aux souvenirs individuels et collectifs, une saga qui a forgé sa légende dans les feux du grand récit, du spectacle à tout crin, et de la chambre d’adolescent. De l’autre, à la nostalgie rassurante d’un Dragon Quest, Final Fantasy substitue une approche nihiliste, qui absorbe les poncifs du médiéval fantastique et de la science-fiction à l’occidentale pour les recracher dans un contre-exotisme addictif.

Like a Dragon : Infinite Wealth - Aloha du plus fort

Après une fantasque, attachante et bancale virée avec Kiryū Kazuma dans Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name, nous retrouvons Ichiban Kasuga, bien planqué derrière son bureau d’agent d’Hello Work, le « Japon Travail » de l’Archipel. Like a Dragon : Infinite Wealth débute par une scène de l’ordinaire, qui revêt un intérêt primordial, tragique : comment survivre à la perte de son emploi, ainsi qu’au déclassement qui en résulte dans une société où tous les regards, davantage que les mots, vous dévorent.

Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name - Yaccuse… !

L’heure est à la récrimination. Non plus dans L’Aurore du 13 janvier 1898, mais bien sur Canard PC ou plutôt Kanarudo Piishii : alors que Yakuza : Like a Dragon avait convaincu son monde, la sortie d’un épisode aux allures de vrai-faux DLC semblait être de trop avant la virée tant attendue à Hawaï en janvier prochain. N’y allons donc pas par quatre chemins, c’est compliqué. Pourtant, si j’accuse quelqu’un, c’est moi, qui l’aime beaucoup trop pour ce qu’il est, plutôt que le jeu en lui-même.

Super Mario Bros. Wonder - On the Toad (again)

Le 30 septembre dernier, un message surgit soudain dans ma boîte Discord : « Si tu es toujours chaud pour Super Mario, je vais essayer de l'avoir en avance », me lance une certaine Ellen R. Le 7 novembre, soit plus de trois semaines après la sortie du jeu, un autre message s’affiche : « Tu peux tenter ce code et me dire si ça marche ? » J’ai tenté, et ça a fonctionné. Laissé dans l’expectative si longtemps, je m’étais imaginé parcourir ce Super Mario Bros. Wonder. Puis, quand tout le monde l’eut terminé, je continuais d’en tisser une rêverie colorée. Enfin, quand le jeu m’a ouvert ses bras, la fantaisie s’était tarie. C’est probablement tout le paradoxe de cet opus : qu’on y ait joué ou non, ça ne change pas grand-chose ; l’idée qu’on se fait du jeu suffirait presque.

Interview : Yuka Kitamura - « Très tôt, j’ai voulu devenir compositrice pour des jeux vidéo »

Depuis son arrivée au sein de FromSoftware en 2011, pour lequel elle a commencé par travailler sur le design sonore d’Armored Core : Verdict Day, la compositrice Yuka Kitamura est devenue une figure indissociable du studio japonais.

Armored Core 6 - Alea, Jacta, Test

Aux confins de l’espace, une mystérieuse planète qui recèle une ressource rare, précieuse et difficile d’accès, des factions industrielles sans foi ni loi prêtes à tout pour la récupérer, des rebelles tapis dans l’ombre et un consortium à l’aspect impérial. Vous n’êtes pas dans le Dune de Frank Herbert, mais dans Armored Core 6.

Final Fantasy 16 - L'enfer est pavé de bonnes invocations

Final Fantasy 16 s’ouvre sur une pleine lune, un astre qui domine un ciel sombre s’étendant par-delà océans, montagnes et forêts ; une esquisse d’une terre meurtrie qui reprend son souffle avant de succomber à la folie des hommes. Alors que des intrigues de cour se fomentent dans les couloirs délaissés et que les capitales s’apprêtent à s’embraser, des amours de jeunesse s’épanchent sur le balcon d’une citadelle, déclamant des prières d’éternité face à la nuit comme seul juge. Des mots légers mais sincères qui disparaissent dans le noir, une antichambre de la destruction en marche.