En 1984, alors qu’il travaillait à l’Académie des sciences de l’URSS, Alexey Pajitnov a imaginé Tetris, donnant immédiatement un énorme coup de frein à la productivité de ses collègues (et, plus tard, à celle du monde entier). Depuis, le titre est devenu le jeu le plus vendu de tous les temps et a exposé une partie considérable de son public à l’effet Tetris – ce syndrome qui pousse, bien après avoir arrêté de jouer, à imaginer des voitures, des immeubles ou encore des arbres s’emboîter à la perfection. Depuis le mois dernier, je subis l’effet Tetris Effect quand vient l’heure de m’endormir : je suis souvent persuadée d’être à la tête d’un orchestre cosmique, où chacun de mes mouvements me ferait jouer les notes d’une symphonie désarmante de beauté.