Chers ignares, sachez que Bud Spencer et Terence Hill étaient ni plus ni moins que les idoles cinématographiques d'une génération bercée à la pâte à tartiner Super Poulain et toujours en route vers l'aventure grâce aux bouteilles de Banga. Dans leurs films, les deux compères passaient leur temps à se bagarrer, chacun à leur façon. Bud collait des grosses tartes, Terrence mettait des coups de poing rapides et, aussi nombreux fussent-ils, les méchants finissaient toujours assommés. Ce sont ces films bon enfant que Slaps and Beans entend nous faire revivre, au travers d'un scénario qui s'inspire de On l'appelle Trinita, puis qui enchaîne sur Attention, on va s'fâcher ! pour finalement conclure avec Salut l'ami, adieu le trésor. Pour s'assurer de nous immerger dans leur ambiance, les développeurs ont inclus dans leur jeu les morceaux de musique les plus emblématiques des films, avec leurs airs dansants et joyeux qui finissent tout de même par devenir très répétitifs à la longue.
Transformé en archive gratuite
- Cet article, initialement réservé aux abonnés, est devenu gratuit avec le temps.
Bud Spencer and Terence Hill – Slaps and Beans
Dieu pardonne... moi pas !
Remettons tout d'abord les choses dans leur contexte pour les moins de vingt ans qui, après un rapide calcul, ont 97,4% de chances de s'exclamer « lol c ki Terence Bud » à la lecture du titre de cet article. Je me permets au passage de vous suggérer de vous remettre au français car, même si l'usage tend à faire la règle dans notre belle langue, on ne va quand même pas vous laisser la massacrer sans réagir.
Attention, on va se fâcher ! Tout naturellement, Slap and Beans a choisi la forme du beat them all. Terme qui, s'il n'était pas réservé aux jeux vidéo, résumerait à merveille la carrière cinématographique des deux acteurs. Bud et Terence ont chacun leur style de jeu, puisque l'un distribue des coups de poing rapides, tandis que l'autre encaisse sans broncher et envoie valser tout le monde. Chaque mouvement, chaque son et chaque ligne de dialogue est une lettre d'amour aux productions des deux compères. Un type qui sautille sur place après s'être pris un coup de talon sur les orteils, les « boings » et autres « schtongs » qui accompagnent les plus lourdes des baffes... les exemples sont nombreux et toujours à propos. Mieux encore, le titre propose régulièrement des mini-jeux, pas vraiment dingues mais suffisamment rigolos pour chasser la lassitude après avoir assommé 150 types. De la course de buggy façon Super Off Road au mitraillage de boutons pour vider un saloon de ses occupants, il doit bien y avoir une bonne poignée de petits événements du genre qui viennent réveiller le joueur et l'aident à pardonner des hitboxes perfectibles ou un mode coop' qui ne se joue qu'en local. Puis d'un coup, paf, écran de fin, après seulement trois heures de jeu. À vingt euros le morceau et compte tenu des quelques bugs rencontrés en route, autant vous dire qu'il est urgent d'attendre une promo.