Écoute, Natha-Noël, et je t’enseignerai la ferveur pour Mortal Kombat. Oh, je comprends ton dégoût. Cet event organisé pour l'annonce du jeu était bien laid. Avec son public décérébré qui crie à chaque gerbe de sang et ses cosplayers neuneus, il ne donnait pas envie de s'y intéresser. Mais il faut voir au-delà, Noël. Regarde par exemple ces nouveaux mécanismes ! Au lieu de la traditionnelle jauge de « super » qui se remplit au fil du combat et donne accès à une attaque surpuissante (le fameux « X-ray », qui permet de voir les organes internes de l'adversaire exploser comme dans un jeu de Rebellion), les combattants disposent désormais de deux jauges différentes : une d'attaque, utilisée par les coups les plus puissants, et une de défense, que l'on vide en utilisant les combo-breakers et les esquives. L'attaque ultime, quant à elle, est désormais débloquée lorsque le joueur descend en dessous d'un certain nombre de points de vie – devenant de fait une « carapace bleue » qui offre au joueur dominé une chance de reprendre l'avantage.
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Mortal Kombat 11
Boulevard ossements
« Le sang est différent, je trouve, il a l'air plus crémeux. » Il a suffi que Kahn prononce cette phrase, penché sur mon écran, pour attirer l'attention de Noël Malware. Car sous ses airs angéliques, Noël, seul membre de la rédaction dont le degré de Fourniret est égal à 1Note : 1, nourrit une obscure fascination pour le mal et la violence. Pourtant, devant l'annonce de MK11, Noël restait de marbre.
Note 1 : Indice qui mesure le degré de séparation entre une personne quelconque et Michel Fourniret. Par exemple Noël Malware, qui a couvert son dernier procès, a un degré de Fourniret de 1. Moi, qui n'ai jamais vu Fourniret ailleurs qu'à la télé mais croisé Malware chaque jour, j'ai un degré de Fourniret de 2, etc.
Gélatine de gore. L'autre principale nouveauté réside dans la possibilité de personnaliser son combattant. Ses capacités, grâce à des objets qui offrent divers buffs (et dont l'accumulation donnera peut-être un supplément d'intérêt à la campagne 1 joueur) mais aussi son apparence. La customisation de MK11 semble offrir bien plus que les habituels changements d'épaulettes ou de couleur de tunique. Baraka, par exemple, peut être masqué ou pas, son corps tatoué ou hérissé de pointes... Jouer à la poupée avec des monstres dégueus, il n'en faut pas plus pour me rendre heureux. Et puis un avatar répugnant, c'est aussi la perspective de belles captures d'écran, par exemple lors des fatalités qui, comme à chaque fois désormais, surenchérissent dans le gore par rapport à celles de l'épisode précédent. On repère une fois encore quelques tendances, liées à la façon dont ont été découpés les modèles 3D : sachez qu'au printemps 2019, la mode est à l'arrachement du visage. Cette capacité à donner une patte à chaque épisode, et pas seulement en matière de mutilation, est d'ailleurs la grande force de NetherRealm Studios : la série a beau ne pas avoir beaucoup évolué depuis MK9, chaque nouveau Mortal Kombat a un style particulier, une identité visuelle suffisamment différente des précédents pour donner envie de s'y remettre. Avec son recours moindre aux effets de rayons X et ses décors très détaillés, ce MK11 semble particulièrement cru et... « Ok, ok, vous m'avez convaincu, je vais y jouer ! » Bien. À présent, Natha-Noël, jette ce magazine. On va se faire un MK10. Je prends D'Vorah.