Confinement, jour 1. Cette nuit, Jill Valentine n’a pas trouvé le sommeil. Par la fenêtre de sa chambre, elle a regardé l’aube se lever sur les rues hostiles de Raccoon City. Le goudron étincelant, les vestiges des magasins en flammes, les corps en putréfaction. Depuis le début de l’épidémie, elle est cloîtrée au fin fond de sa chambre, dans l’appartement qu’elle rêve de quitter. Dans l’immeuble qui lui fait face, les boutons purulents de ses voisins infectés ont fleuri.
Cinq ans après la sortie du jeu de plateforme Ori and the Blind Forest, qui avait fait pleurer dans les chaumières autant qu’il avait séduit par son univers magique et envoûtant, le petit esprit sylvestre est de retour. Sans grande surprise, la suite reprend à peu près tout ce qui avait fait son succès – à commencer par son univers enchanteur, sa bande-son magnifique et sa capacité à provoquer toutes sortes de débordements lacrymaux chez les joueurs.
Dans le hall d’un lycée, il y a une étudiante rousse armée d’une hache, qui prétend que j’ai tué tous mes amis. Je la prends frénétiquement en photo à l’aide de mon téléphone pendant qu’elle essaie de m’attaquer, avant de me faire humilier par un fantôme qui me saute dessus sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Je n’ai pas encore passé le générique de DreadOut 2, et je cherche déjà à me rappeler comment j’ai fini dans ce pétrin.
Mon dentiste est un être très bienveillant, et seuls ses goûts décoratifs discutables achèvent de me mettre mal à l’aise quand je lui rends visite. Mais à force de passer du temps sur sa chaise, je me demande à quoi il pense quand il observe la dentition de ses patients. Est-ce qu’il juge leur hygiène ? Est-ce qu’il a hâte de retrouver sa famille ? Est-ce qu’il pense à une ville frappée par une malédiction, à des mannequins sans tête et à des lycéens japonais qui s’improvisent enquêteurs ? C'est en tout cas à ces choses que pense le développeur de World of Horror, qui s’avère être dentiste à temps partiel.
Autant directement jouer cartes sur table : je n’ai jamais brillé en matière de CCG, et j’ai plutôt tendance à fixer l’horizon distraitement dès lors qu’Ivan se met à vanter les mérites d’Hearthstone ou de Legends of Runeterra (à raison de six heures par jour). En voyant les premières images d’Iris and the Giant et son univers onirique et accueillant, je me suis dit que j’allais quand même me donner une chance – et je ne l’ai pas regretté une seule seconde.
J’aime beaucoup les hasards inutiles de la vie, ceux qui ne peuvent susciter qu’un simple « Dis donc, c’est fou ça ! » ou autres platitudes de type « Oh, on est bien peu de choses ma bonne dame » de la bouche des personnes avec qui on les partage. Ces petits hasards m’émerveillent autant qu’ils indiffèrent mes interlocuteurs, mais je ne pourrai jamais m’empêcher de les partager avec empressement. Tenez, prenez par exemple le fait que ma sœur, celle de Sébum et celle de Malware, toutes d’âges et de milieux socio-professionnels différents, s’appellent Florence. C’est complètement fou, non ?
Dans les années 1980, l'apprenti développeur tchèque František Fuka découvrait le premier Indiana Jones au cinéma. Conquis par le film et son charismatique personnage principal, il profite d’une semaine de vacances pluvieuse pour développer le jeu d’aventure textuelle Indiana Jones a Chrám zkázy (Indiana Jones et le Temple maudit) dans sa chambre, sans rien connaître du film homonyme.
Fort du succès de l’excellent remake de Resident Evil 2, Capcom a décidé de rempiler avec le troisième épisode de la franchise sorti en 1999. En janvier dernier, un trailer présentait le personnage de Jill Valentine aux prises avec le Nemesis, une arme biologique ultra puissante équipée d’un lance-flammes – et toutes les personnes qui l’avaient déjà affronté dans le jeu original se sont trouvées en état de stress post-traumatique. Dans un grand élan de masochisme, j’ai pris le train pour découvrir les deux premières heures du jeu en attendant sa sortie en avril, histoire de me faire mordre, brûler, traîner et massacrer une bonne dizaine de fois.
Depuis quelques années, on voit paraître des walking simulators aux titres inspirés, type What Remains of Edith Finch et The Vanishing of Ethan Carter – qui ont aussi l’heureux point commun d’être de franches réussites. Le jeu d’aventure narratif The Suicide of Rachel Foster vient désormais apporter sa petite pierre à l’édifice, avec toutes les thématiques très lourdes que son titre inspiré implique.