Sortir de chez soi, il paraît que c’est bien, qu’il y a des trucs comme du soleil, de l’air frais, des gens. Mais avoir un but, c’est sans doute mieux. Du coup, telle une vieille druide à barbe blanche, je vous propose une vision panoramique des lieux de débauche ludique accessibles. Et comme je suis vraiment sympa, je vais même les trier des plus chères aux moins chères. Sympa, mais apte à garder le suspense, quand même.
Vous l’appelez D&D, « Donj », « le seul jeu dont j’ai besoin » ou « Roh pfff, pas encore ce truc ». Vous l'adorez, vous le détestez, vous le considérez comme un jeu essentiel ou êtes passé à autre chose, mais une chose est sûre : Donjons et Dragons, vous connaissez. Du coup, on ne va pas en parler.
Scout, ça veut dire dénicheur de talents. Rien à voir, donc, avec une série de jeunes gens foulard au cou qui pratiquent l’art de la reconnaissance des chants d’oiseaux tout en vendant des cookies. Pas grand-chose à voir, d’un autre côté, avec cette histoire de recruter pour un cirque.
Le Mille Bornes Mario Kart, ce Kickstarter qui s’enorgueillit du déjà-vu « on tire une salle, on y tue des trucs », le discret Super Hot ou encore le bien médiatisé Small World of Warcraft : les adaptations de jeux vidéo recouvrent des tas de réalités différentes. Et il serait tout aussi peu malin de toutes les écarter d’un revers de main que de se ruer dessus dès qu’on aime la licence.
Si je devais vous recommander un auteur de fantasy ou de SF, ce ne serait certainement pas Jean-Philippe Jaworski – tout simplement parce que le gus est déjà ultra connu, alors que vous n’avez peut-être jamais entendu parler de Nnedi Okorafor ou de Ken Liu.
On pourrait croire que les jeux coopératifs pleuvent, mais cet afflux est en majeure partie composé de jeux d’enquête et escape, de campagnes narratives, ou encore de jeux d’ambiance qui, il y a dix ans, auraient eu un système de points compétitif inutile. Pour ceux qui ont le goût de la coordination précise, il faut encore scruter les sorties pour y trouver sa portion congrue.
Il faut s'imaginer qu’à Cannes, pour informer vos beaux yeux, on ingurgite à peu près 150 présentations de jeux et explications de règles. Pour ne pas que chaque boîte soit réduite à deux lignes de notes illisibles, à nous de chercher les indices de son intérêt.