Kahn Lusth
le 19 janvier 2023
Eh bien voilà, on y est, je prends mon clavier pour vous dire que je m'en vais. Non, je ne vais pas chercher une pizza en face, je pars. Rah, mais non bon sang, arrêtez de me dire à toute, je me tire. NAN MAIS OH VOUS M'ÉCOUTEZ OU QUOI ? Je me casse. Adieu, goodbye, auf wiedersehen. Bon allez, je vais faire chauffer la Dayto.
La vache, c'est passé à une vitesse. Hier encore, je buvais une bière tiède avec Boulon en sortant du Festival du jeu de Montreuil. Un clin d’œil et j'annonçais tout excité à mes potes que Canard PC m'embauchait. L'instant d'après, j'étais en train d'apprendre ce boulot avec Boulon et Lord Fucking Casque Noir en guise de mentors. Car chez Canard PC, on n'a pas de thunes, mais on a des idées. Alors à défaut de pouvoir offrir un salaire compétitif au jeune formateur en sécurité incendie que j'étais, on s'est dit que chacun y trouverait son compte si on me formait au métier de journaliste total. Et il semblerait que tout le monde ait fait une bonne affaire : quatorze ans de crèmerie, vous imaginez ?
Un gros morceau de ma vie et le plus important de toute ma carrière. Et quand on passe autant de temps avec des gens, vous imaginez que ça devient un peu notre petite famille. Un clan avec lequel j'ai partagé des crises de rire, des engueulades, des moments de doute, des joies et des peines terribles... En bref, on s'est aimés comme on n'a pas souvent la chance d'aimer ses collègues.
De ces années, je vais retenir naturellement un tas de souvenirs et de fiertés. Des bons, comme ces nuits blanches à couvrir l'ARG qui annonçait Portal 2. Des petites hontes, à l'image du test de Space Marine, un poil surnoté car il faut admettre que j'aime un peu trop Warhammer. Du travail mais aussi des rencontres, qu'elles soient pros avec des gens de l'industrie du jeu vidéo – étonnamment bienveillants quand on sait que Canard PC n'épargne rien ni personne – ou amicales avec vous, chers lecteurs. Festivals, concerts et même manifs de motards... Vous êtes partout, toujours avec un mot gentil et cette peur de déranger qui vous rend adorables. Ne changez rien, vous êtes parfaits comme vous êtes.
De ces années, je vais retenir naturellement un tas de souvenirs et de fiertés. Des bons, comme ces nuits blanches à couvrir l'ARG qui annonçait Portal 2. Des petites hontes, à l'image du test de Space Marine, un poil surnoté car il faut admettre que j'aime un peu trop Warhammer. Du travail mais aussi des rencontres, qu'elles soient pros avec des gens de l'industrie du jeu vidéo – étonnamment bienveillants quand on sait que Canard PC n'épargne rien ni personne – ou amicales avec vous, chers lecteurs. Festivals, concerts et même manifs de motards... Vous êtes partout, toujours avec un mot gentil et cette peur de déranger qui vous rend adorables. Ne changez rien, vous êtes parfaits comme vous êtes.
Et maintenant, me direz-vous ? Je quitte Canard PC, car j'estime avoir fait le tour du métier et qu'il me faut de nouveaux challenges. Mais je ne disparais pas pour autant, ayant le jeu vidéo chevillé au corps. Laissez-moi simplement quelques mois pour souffler et surtout, pour ranger tous ces souvenirs dans une jolie boîte que je prendrai plaisir à rouvrir de temps à autre.
Désormais, il ne me reste plus qu'une chose à faire : signer dans ce média une toute dernière fois.
Avec toute mon amitié,
Kahn Lusth
Désormais, il ne me reste plus qu'une chose à faire : signer dans ce média une toute dernière fois.
Avec toute mon amitié,
Kahn Lusth
