Le pouah des mots
Et on dit que le jeu indé ne paie pas ! Ensemble, levons-nous et applaudissons au ralenti Josh Wardle, le créateur de Wordle : le New York Times vient de lui racheter son Motus-like « pour une somme à sept chiffres ». Notez que le jeu « restera gratuit dans un premier temps » – une annonce aussi rassurante que celle d’un dentiste dont le soin « ne fera pas mal… au début ». J’ai donc une admiration sincère pour Josh, qui a bricolé un jeu pour sa compagne, l’a vu faire le tour du Net et a accepté deux ou trois millions de dollars pour s’en débarrasser avant que l’émergence de clones et la lassitude du public ne transforment son invention juteuse en fardeau sans valeur. Dans l’affaire, il a gagné un super bonus : regarder tranquillement, depuis sa nouvelle villa, une énorme boîte faire perdre tout son capital sympathie à Wordle en le farcissant immanquablement de pubs, de paywalls et de liens sponsorisés. I.