Stadia terminal

L'histoire de Stadia — à part pour les comptables de Google —, c'est un peu l'inverse d'un film d'horreur : alors que dans les films le monstre qu'on croyait mort surgit du placard, ici la bête déjà morte, ô surprise, crève une deuxième fois. Stephen Totilo, journaliste pour Axis, nous apprend en effet que la plateforme de cloud gaming de Google qu’on croyait morte ne l’était pas vraiment. Google avait en effet pensé vendre l’infrastructure (qui, il faut le reconnaître, fonctionnait plutôt bien) en marque blanche pour permettre à d’autres entreprises souhaitant fournir des jeux en streaming de l’utiliser. L’idée, pourtant bonne, a fait long feu, et le projet été annulé alors même qu’on apprenait son existence. LFS.

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Nous entrerons dans la carrière

Cela fait longtemps que LinkedIn est un acteur majeur du jeu vidéo, via la quantité incroyable de leaks qu'il procure aux journalistes en manque de scoops, qui n'ont qu'à se baisser et regarder les offres d'annonce des divers studios pour savoir à quoi va ressembler leur prochain projet. C'est donc sans surprise (bon, ok, avec un peu de surprise quand même) qu'on apprend que la plateforme préférée des gens carriéristes et de ceux qui font semblant de l'être de peur de se faire virer va bientôt proposer des jeux. Pas des AAA à gros budget, attention, plutôt des puzzle games qui « encourageront le réseautage et les conversations ». Soit probablement l'équivalent middle management des jeux de ferme avec lequel on était jadis spammé sur Facebook, une phrase dont la simple lecture a dû abaisser de deux degrés la température de votre sang. LFS.

Bon, vous ne comptiez pas jouer tout de suite au remake de KOTOR annoncé depuis 2021 ? Le patron d'Embracer vient de confirmer que le jeu ne sortirait pas dans les douze prochains mois. Mon petit doigt me dit qu'il ne sortira pas dans les douze prochaines années non plus. I.
KoTick-Tok ?

Les États-Unis ont peur de Tik-Tok. Ils y voient, peut-être à raison, un cheval de Troie chinois, dont la maison mère ByteDance serait un potentiel outil de collecte illégale de données et de propagande (ce qui n’est pas du tout le style des Américains par contre, promis). Un projet de loi exige que ByteDance laisse une partie du contrôle à une entreprise locale, ou que l’application soit interdite aux États-Unis. Rien n’est fait, mais les acheteurs commencent à sortir du bois. Quel rapport avec le jeu vidéo ? Le plus improbable possible : Bobby Kotick est sur les rangs et chercherait des associés, dont Sam Altman d’Open AI. Rachat par un super patron, retour de Bobby Kotick, IA, Tik-Tok… oh, mon bingo de l’horreur est rempli, carton plein ! J’ai gagné quoi ? P.

Embracer, qui continue de tailler dans sa masse salariale à la tronçonneuse, a revendu mi-mars à des investisseurs privés un ensemble de studios comprenant Saber Interactive (qui bosse sur le remake de Star Wars : KOTOR) et 4A Games (de la série des Metro), le tout pour près de 500 millions de dollars. Ou, comme on dit dans l'industrie, pour 0,2 Minecraft. I.
Faites la Moore, pas la guerre des consoles

Peter Moore, ancien président de Sega America, patron de Xbox, de EA Sports, etc., a assisté à beaucoup d’échecs ou semi-réussites. Désormais chez Unity, après avoir dirigé le FC Liverpool (si si), il a un avis sur les consoles. En résumé ? « Je ne suis pas certain qu’il faille continuer, dit-il à IGN, on repense maintenant à la musique et, bon sang, Zune et iPod – et j’en reviens au Discman et au Walkman – des appareils sur mesure qui jouent de la musique. Nous n’en avons plus. Aujourd’hui, mon téléphone diffuse de la musique en continu sur Spotify » Est-ce la dernière ou avant-dernière génération de consoles ? Pour lui : « Lorsque vous démarrez la prochaine génération, vous devez être prêt à absorber des milliards de dollars de pertes. Et l’industrie, compte tenu de tous les licenciements et de tout ce que nous vivons en ce moment, est-elle prête pour cela ? » Et Peter est un type sérieux, qui a des tatouages Halo 2 et GTA 4 (et un autre « Monique forever », mais il n’en parle jamais). P.

Warner Bros. à effacer

Longtemps, Adult Swim Games a été un éditeur ami des indés. Une division de la marque Adult Swim de Cartoon Network, donc Warner Bros. Discovery, peu active depuis trois ans, au point de se demander s’il n’en restait pas qu’une coquille vide. En réalité, le vide commence maintenant, car Warner commence à simplement effacer tout le catalogue de titres édités sur Steam. Certains développeurs ont déjà vu leur jeu disparaître, les autres s’attendent au même sort, sous 60 jours. La plupart demandent, au moins, à récupérer leurs créations – dont la propriété intellectuelle, souvent, leur appartient encore – pour republier (ce qui ferait tout de même perdre les wishlists, les critiques et les guides existants). Avec professionnalisme, Warner leur répondrait, selon certains témoignages recueillis par Polygon et PC Gamer : « Ah, non. On ne peut pas, à cause de contraintes logistiques et de ressources. Des bisous. » Traduction : il n’y a plus personne, on n’a pas le temps, pas envie. P.

Salary Cap(com)

Les patrons au feu ! Encore une décision scandaleuse qui met en péril l’équilibre de vies humaines en mettant le profit et les investisseurs au premier plan, il suffit ! Révolution ! Ces gougnafiers de dirigeants de Capcom, ivres de pouvoir et de cupidité, ont annoncé augmenter les salaires de tout le personnel de 5 %, et même 30 % pour les nouvelles embauches, dans le but ignoble de séduire et de motiver les talents exceptionnels du milieu et de… attendez, quoi ? Pardon, j’étais en mode automatique « L’industrie du jeu vidéo brûle », je ne m’attendais pas à ça. Eh bien, écoutez, euh… bravo et tant mieux ? Ils m’ont coupé le sifflet là, que faire ? Ah, je sais : quid des équivalents nippons des Pass Navigo et des Tickets restau ? Réponds à ça Capcom. Révolution ! P.

Anti-Woke of shame

La haine a ceci de pratique qu’elle se camoufle sous les habits de la « défense contre [insérer ici une menace inexistante] ». Un groupe de débiles fachos défenseurs de « notre culture » s’est ainsi mis en tête de combattre l’entreprise Sweet Baby Inc. et ses pratiques honteuses de… consulting en traitement de la diversité. Ah, d’accord, Gamergate le retour, avec des joueurs terrifiés par la « wokisation » des jeux, dont ils pensent que le travail de l’entreprise canadienne serait à l’origine (sur Alan Wake II ou Spider-Man 2, par exemple). Leur travail ? Relire et conseiller, à la demande de studios, pour éviter les caricatures, les maladresses culturelles parfois involontaires. Pour les 90 000 membres du groupe Steam sweetbabyinc-detected et les 5 600 de leur discord, c’est grave et le respect des LGBT+, des femmes ou des noirs serait même à l’origine de la crise et des licenciements dans le milieu. La plupart sont trumpistes, évidemment. P.

Chez Giantbomb, Jeff Grubb croit savoir que Respawn, dont le FPS Star Wars est annulé, et EA envisagent finalement de retravailler sur Titanfall. Un prototype, une minuscule équipe dirigée par le directeur des deux premiers, dans le même univers, mais « pas Titanfall 3 ». Titanfall : Le visual novel sur les rails donc. P.
C’est pas moi, c’est lui !

La maîtresse, Jacqueline Europe, n’en peut plus. Les petits Théo Apple (3 ans et demi) et Matthéo Epic Games (3 ans) continuent de se battre dans l’école, dans la classe, derrière le gymnase. Le premier casse les jouets du second et se réserve des zones entières de la cour de récréation. L’autre le dénonce avant de lui mettre des coups de pied dans les tibias en l’insultant. Un conseil de classe spécial avait même été monté et tapé du poing sur la table. La famille Apple avait semblé accepter : OK, le petit Epic pourra monter son stand de marchande Epic Games Store sur iOS, le coin réservé avec le toboggan, au moins pour l’Europe. Et bim, dès la maîtresse le dos tourné, ils ont supprimé le compte développeur du petit Epic, l’estimant « indigne de confiance », na ! Une dernière petite menace de Jacqueline Europe et il sera finalement remis en route, mais on a dépassé le ridicule. Jacqueline en est à six valiums par jour. P.

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