Le fichage généralisé de toutes nos habitudes par des organismes tant privés que publics mérite que nous tirions la sonnette d'alarme. En France, l'état d'urgence s'éternise et remplace l'état de droit. Sur la base de simples soupçons compilés dans un fichier "S", tout un chacun peut désormais, sans autre forme de procès, innocent ou pas, être placé en détention administrative ou rencontrer de sérieuses difficultés professionnelles. La lutte contre l'islamisme radical – qui ne représente que 50% des fichés "S" – ne saurait justifier toutes ces atteintes aux libertés fondamentales. Côté privé, de nombreux mastodontes des nouvelles technologies se permettent de fouiller toujours plus loin dans nos vies pour mieux nous monétiser. Et les outils à leur disposition ne manquent pas.