Pour les veinards qui ont la chance de partir, les vacances d’été sont l’occasion de soirées entre amis ou en famille, généralement autour de mixtures plus ou moins douteuses. Sauf que les départs vers les destinations exotiques posent un gros problème aux pousseurs de pions que nous sommes : la place. Mais oubliez le semi-remorque pour déménager votre ludothèque, car voici un petit florilège de bonnes adaptations à grignoter sur votre portable.
Les éditeurs font le plus souvent un travail formidable, c’est entendu. À votre grand émerveillement, tout est parfait dans la boîte, prêt à l’emploi, sans une seule faute de goût. Pourtant, malgré cette splendeur, il vous prend parfois l’idée saugrenue de pousser plus loin, de taper dans l’exagération et de vouloir sublimer votre goût pour l’esthétisme. C’est pourquoi j’ai décidé de tremper mes mains dans le cambouis pour proposer un petit florilège des à-côtés, ceux dont on pourrait se passer… ou pas.
On n’y distinguait goutte dans cette ruelle mal éclairée, tout juste auréolée du rose sale du néon géant dans l’avenue en contrebas. Un petit crachin insistant me caressait les joues, s’insinuait sous mon imperméable et me trempait jusqu’aux os. Pas évident dans ces conditions de distinguer la silhouette de cette pauvre gosse, le dos au mur, à côté d’une poubelle débordant de déchets en tout genre. Un autre que moi aurait sans doute passé son chemin et cherché ailleurs. Pas de chance pour elle, c’est sur moi qu’elle était tombée. On allait régler ça en douceur et sans accroc.
Il fut un temps où ma calvitie naissante ne concurrençait pas encore celle de Kahn. Un temps où j’étais capable de tenir 72 heures sans dormir ou presque. Un temps où, étudiant oisif, j’étais capable de me perdre en conjectures sur la pertinence ou non d’un monstre au croisement T du donjon D. Un temps où j’étais devenu, bien malgré moi, le MJ attitré pour Donjons & Dragons. Un temps où tous mes potes aimaient le jeu de rôle. Le temps béni des mégaparties.
Je déteste me tromper. Ça froisse l’ego et ça laisse un goût désagréable dans la bouche. Et je dois bien vous l’avouer, en décryptant les règles, j’ai eu peur d’avoir fait une grosse erreur de casting. La question qui me taraudait était : « Pourquoi ils n’en ont pas fait une simple extension pour Wonderful World ? Ça y ressemble quand même vachement… » Et puis j’ai joué. Et puis j’ai compris. Et puis je me suis senti soulagé.
Au moment d’écrire cet article, je suis sacrément embêté. Si vous êtes des lecteurs assidus du magazine (et si ce n’est pas le cas, bienvenue), vous vous souviendrez peut-être que j’avais déjà traité de Museum, premier du nom, dans le hors-série de 2019, non sans un enthousiasme certain. Du coup, quand j’ai vu qu’une nouvelle mouture sortait en 2022, mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai pointé de mon doigt boudiné la jolie boîte à Kahn en lui disant que ça, j’avais envie de le traiter. J’ai lu les règles, j’ai haussé un sourcil, j’y ai joué. Et je suis toujours sacrément embêté.
À l’heure où vous lisez ces lignes, de deux choses l’une : soit la guerre en Ukraine s’est achevée, soit nous sommes en pleine troisième guerre mondiale (auquel cas il est fort peu probable que vous soyez en mesure de lire quelque titres de presse mais là n’est pas la question). Et si l’excité du Kremlin est un être des plus haïssables, c’est tout le contraire pour la culture de son pays. Avec au premier plan, la célébrissime cathédrale Saint-Basile de Moscou, que vous allez devoir assembler.
Avec la sortie du film, il était inévitable de voir débarquer une palanquée de nouveaux jeux dérivés de l’univers de Frank Herbert. Pourtant, s’il y a bien un ancêtre vénérable qui méritait une nouvelle jeunesse, c’est celui-ci, sorti il y a maintenant plus de 40 ans. Alors prenez votre dose d’Épice, n’oubliez pas de consommer l’eau de votre combinaison et préparez-vous à tabasser autant qu’à souffrir.
Il y a ceux qui ne jouent que pour la compétition. Ceux dont les decks sont optimisés aux petits oignons. Ceux qui ne vivent que pour les dernières extensions en date. Et puis il y a les autres, ceux qui prennent leur pied en tapant le carton sur un coin de table, à plusieurs. Ceux qui ne se préoccupent pas outre-mesure de la puissance de leur deck. Ceux qui jouent pour montrer des trucs de fous. Et parmi ces sympathiques joueurs, il y a ceux qui jouent en Commander.