La Rédaction
le 21 décembre 2022
30 - Le jeu avec le mec là, mais si, celui où il faut tuer des gens (2012)
Ouais, le truc avec un type brun, barbu, genre un peu baroudeur. Non, pas celui-là, un autre. Mais si, tu sais, celui où à un moment il faut tuer plein de mecs et après il faut sauter au-dessus d'un trou. Juste après il y a une scène cinématique là... Mais si... Le jeu. Tu vois forcément. Raaaaah je ne me souviens plus du nom. Un truc avec plusieurs types de flingues, des mitrailleuses et tout. À un moment tu dois jeter une grenade. Bref, je me souviens plus du nom, mais il était trop bien celui-là.
31 - Path of Exile (2013)
Path of Exile compte parmi les titres qui ont contribué à donner au free-to-play ses lettres de noblesse. Le jeu de Grinding Gear Games a non seulement prouvé qu'un hack'n'slash gratuit pouvait rivaliser avec ceux de Blizzard, mais aussi qu'il était possible pour un free-to-play de proposer un modèle économique équilibré et respectueux des joueurs, démontrant du même coup que lesdits joueurs n'avaient absolument pas besoin de paywalls artificiels pour passer des centaines d'heures à grinder comme des pourceaux sans âme.
32 - System Shock (1994)
De l'avis général, le Citizen Kane du jeu vidéo. La comparaison est toutefois un peu exagérée : il y a des gens qui ont vu Citizen Kane.
33 - Max Payne (2001)
L’inspecteur Max Payne, revanchard et alcoolique, aura fait découvrir aux joueurs le « bullet time », ces fameuses séquences de tir au ralenti « comme dans Matrix ». Cette mécanique bien pratique permet à Max de viser avec précision sa cible, même après son troisième apéritif de la matinée. Les chasseurs le détestent !
34 - Les mods de Skyrim (2011)
Il n’y a que deux façons de jouer à Skyrim. La première, triste, banale, vulgaire, consiste à lancer Skyrim. La seconde, joyeuse, élégante racée, vous plonge dans l’univers des mods, à travers des centaines d’heures de bonheur à installer le Skyrim de vos rêves, où les dragons sont des locomotives, où le froid a un impact sur les statistiques, où la lumière du feu se reflète de façon réaliste sur toutes les surfaces en fonction de la granularité de la matière. Tout ça pour lancer le jeu, crasher en boucle pendant deux heures et relancer Dark Souls.
35 - Rogue (1980)
Rogue a tout inventé : l'utilisation des règles de Donjons & Dragons dans un jeu vidéo, la génération procédurale de donjons pleins de monstres et d'épées magiques, le jeu vidéo à mort permanente. Mais Rogue a surtout inventé une forme de snobisme littéraire à laquelle personne n'avait pensé avant : se la péter parce qu'on joue à un jeu dont les graphismes sont entièrement constitués de texte.
36 - Le Tamagotchi (1996)
Voilà un jeu qui aura appris le sens des responsabilités à toute une génération d’enfants, en les obligeant à nourrir, nettoyer et soigner leur petit compagnon virtuel pour lui permettre de se développer. Et vous vous souvenez ces sanglots étouffés au fond de la classe ? C’était le Tamagotchi de Séverine qui venait de mourir, emporté par une maladie foudroyante. Oui, le Tamagotchi, c’est le plaisir de faire vivre à un enfant l’équivalent de trois décès d’animal de compagnie par mois, pour seulement trente euros.
37 - Assassin’s Creed 2 (2009)
Avant les Assassin’s Creed, lorsqu’on voulait se détendre en jouant à un jeu bas du front, on se heurtait à la désapprobation de la société. Puis Assassin’s Creed 2 inventa l’alibi parfait : le réalisme historique, qui nous permet depuis de corriger les mauvaises langues : non, chérie, je ne « gaspille » pas mon après-midi à « zigouiller des méchants en appuyant sur X », je me cultive sur les us et coutumes de l’Italie urbaine du XVe siècle car je suis féru d’histoire.
38 - impots.gouv.fr (1999)
Impossible de ne pas revenir, tous les ans, sur ce classique intemporel pour une partie de quelques minutes ou de quelques heures. Développé par le studio DGFiP, le jeu n’aura pas fait l’unanimité à sa sortie, les critiques se focalisant sur « un contexte où les citoyens n'ont plus le sentiment de confier à la représentation nationale l'exercice de leur consentement à l'impôt [et où] la DGFiP pâtit de la complexité du système fiscal français qui a notamment pour spécificité d'utiliser le levier de l'impôt pour encourager successivement le développement de différentes politiques publiques ». Vingt-trois ans plus tard, pourtant, c’est toujours l’un des jeux les plus joués par les Français, loin devant Skyrim et GTA V.