| Modifié le le 25 mai 2021
« Tout ce que j’écris possède un fond de vérité », nous rappelle Ian Fleming en ouverture.
1952, extérieur jour : l'eau turquoise de la baie de Oracabessa plonge le spectateur dans un exotisme insouciant. Je n’ai jamais mis les pieds en Jamaïque et vécu plus de 50 ans sans savoir ce qu’avait fait Ian Fleming avant de créer James Bond. « Mais qu’est-ce qu’on s’en bat les sticks ? », allez-vous me dire. Oui, mais. Même s'il est (très ?) romancé dans la série, le parcours de l’écrivain pendant la Seconde Guerre mondiale est riche, cocasse, trépidant et complètement barré. Pas le temps de sécher votre paréo – on était à la plage, suivez un peu – qu’un flashback nous ramène en 1938, quand l'Angleterre n'était pas encore en guerre et où Ian, jeune trader sans ambition, menait une vie de playboy dissolu, aux crochets de sa famille. Porté par des épisodes rythmés, le spectateur que nous sommes découvre alors les nombreuses similitudes entre l’auteur et 007, au point même parfois d'oublier l'agent secret au profit de son créateur à la vie finalement bien colorée. À regarder au shaker, pas à la cuillère.